St Crépin, tous les ans, c'est une grande aventure vélivole. C'est une semaine de vols, de fête, de potes. Mais St Crépin, c'est tous les ans la route entre la Montagne Noire et St Crépin.
Cette route, c'est une habitude, une tradition, un rituel. Ca commence bien avant le départ, quand les différents occupants des voitures donnent leurs possibilités quant à l'heure de départ. Certains prennent un jour de congé, d'autres un demi (ah oui tiens c'est pas bête ça, patron : un demi), d'autres ne partent qu'à la fin de la journée de boulot. Déjà avec cette info, on répartit les voitures les remorques et les passagers.
Ceux du matin, s'ils sont nombreux, démontent toutes les machines et les mettent sur les remorques. Objectif : 10h au terrain pour un départ à midi, 13h si on mange sur place.
Et c'est là que ça ne va plus.
Vous lecteurs, qui nous connaissez, vous avez bien vu comment on gère les horaires. Et puis c'est les vacances, et puis il y a les impondérables. Bref, oubliez le départ à midi.
Cette année, l'impondérable a la forme d'une verrière torpédo, la couleur d'une verrière torpédo, et surtout l'encombrement d'une verrière torpédo. C'est sympa la verrière torpédo, ça fait de beaux vols en fin de journée, ça rend heureux le photographe, tout ça. Mais à transporter, hein, on fait comment ?
Et bien on bricole un support de verrière, pour mettre dans la remorque. Et voilà-t-y pas les bricolos et les ingénios (on en a beaucoup) qui dessinent des plans pour installer un support dans la cathédrale du D-2066. Du cadre en bois on est passé à la sculpture du bloc de mousse, et enfin au support à base de cornières en alu. Prenez en compte les inspecteurs des travaux finis (on en a beaucoup aussi) et cela donne une idée du temps qu'il faut pour parfaire l'ouvrage. Mais Paul et Frédo ont bien bossé et avec quelque retouches de dernière minute la remorque tient bien les deux verrières. Ca passe juste mais ça passe avec la marge pour les vibrations et les secousses.
Vous avez noté l'expression "modifications de dernières minute" ? Et bien vous avez compris une heure de retard sur le départ. L'autre heure étant partagée entre des trucs pas prêts, des repas pris à une vitesse qui autorise la digestion (on ne va pas se faire mal), de grands adieux émouvants, un bob oublié à la tour, une voiture dans le fossé, un sac pas fait... Oui bon ben on fait ce qu'on peut. L'année prochaine on n'aura pas de verrière torpédo à attacher. Départ 15h15. Comme Marignan.
A noter que Jean, ce traitre, a décidé d'en avoir marre d'attendre et qu'il a pris la route plus tôt avec papa et nounou. Une heure et demi d'avance sur le J5, ça paie quand il faut passer les bouchons de Montpellier.
Et encore quand j'écris Montpellier... ça commence à Narbonne quand même. La lumière baisse un peu, Nico dort sur la banquette arrière. Paul conduit, et je blogue.
Nous venons de sortir de Montpellier, il reste un peu plus de 300 km et 3 heures de route. Arrivée estimée vers 22h30. Pour l'apéro donc.
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