lundi 23 février 2015

Dimanche 22 février : Pente explosive !

 
C’est pratique 2015 : toutes les 2 semaines, le dimanche est très bon avec plein de pente. Et ce dimanche 22 ne déroge pas à la règle même si Francky avait décidé qu’on ferait plus apéro à 16h que vol. Pour les membres du CA, ce dimanche commence tôt. 10h. Quelle horreur … Pour les autres, c’est vers midi que la journée démarre, souvent dans la douleur de voir que Carrière est toujours fermé le dimanche… Mais la solidarité s’organise et tout le monde peut manger. Il est grand temps de sortir les machines et de mettre en piste, en faisant bien attention, ça vente plutôt sévère ! Ça commence au remorquage pour le LS4, puis le LS6 pour un lacher avec Paul Le Baillif, Puis c’est au tour des K13 et du Twin de partir, à la voiture cette fois ci. On verra aussi sur la pente ce dimanche un LS1, le pégase, le Janus et le Bijave. Bref une bonne partie du parc ! 
 
 
Les conditions sont donc excellentes : une pente qui cartonne, des cumulus à 1300m qui donnent du +4 facile, des rues pour se balader. Bon d’accord face au vent faut sortir les rames ! Il y a même un crevard qui a réussi à passer en onde et aller taquiner le FL65.
 

 
 
 
Pas mal d’heure de vol certes, mais surtout un brevet. C’est Malou qui s’y colle, avec Jacques Hoffmann en examinateur. Félicitation à lui ! Le deuxième brevet de 2015, ça s’arrose ! On a vu pas mal de chose pas banales ce dimanche : comme cet improbable équipage : François Hersen et Frédo Moulinier en bijave, et bien sûr la vache de Jacques en K13 sur les bords du Lac de St Fé. L’un étant surement la conséquence de l’autre, on ne bouleverse pas impunément l’ordre cosmique ! 
 
 
 
 
Donc au final une bien belle journée, venteuse, froide, surtout pour les courageux dépanneurs du Novembre Bravo sur les berges glacées du lac de St Fé.
 
 
 
 Pas mal d’heures de vol, des décollages voiture à la pelle et un beau brevet : on en redemande ! En on espère avant 2 semaines. Disons samedi prochain pour la journée décrassage ! 
 
 

mardi 10 février 2015

Un dimanche normal à la Montagne Noire

Oui bon, pas si normal que ça. "Les portes ont gelé, il faut démonter le K13 pour le sortir allez dépêchez vous !" Ca c'était François vers 14h. Une journée normale ? Je vous raconte.
Tout a commencé tôt, très tôt, quand à peine sorti du lit je recevais déjà des nouvelles du terrain où Henri faisait chauffer la café. La veille, les pistes étaient gelées, et pas qu'un peu. Voyez vous-mêmes. Et ce matin, il faut aller au cours théorique. Histoire de ne pas être en retard, j'y vais en covoiturant avec le prof, Chewb pour l'état civil. On attrape Julien qui est à moto puisque Jean a pris la voiture pour aller dans les Pyrénées. C'est dimanche, Carrière est fermé et Chewb et moi n'avons pas prévu de repas de midi. Gneuh.
En plus la météo prévoit du vent très/trop ouest et des nuages qui couvrent assez tôt dans l'après-midi. Ca sent le cours théorique qui s'éternise et la planque au chaud toute l'après-midi.
La montée vers le terrain se fait bien, et les petites plaques de verglas ne font qu'égayer le parcours. Dans la salle para, une dizaine de participants sont venus pour savoir qui a tué Kennedy et apprendre la recette de la potée auvergnate. EN tout cas c'est promis quand on lit les détails du cours de la journée. Le titre, plus sobre, traite de mécavol et de domainevol. Oui, mais il y a des viennoiseries du café et du thé. Et puis le prof a des anecdotes, il aime les débats sur la cotangente de l'angle et la force centrifuge dans le repère tournant. Certes, à des moments on sent comme un assoupissement qui gagne les auditeurs, mais quelques vidéos viennent redynamiser l'ambiance et à la fin tout le monde apprend des trucs. En tout cas nous ne regarderons plus notre VNE comme avant, et si jamais je rencontre un flûtiste je promets de ne pas lui prêter ma gopro pour éviter qu'il s'excite. Ou un truc du genre.
La fin du cours est parsemée de saveurs et de bruits venant de la cuisine : Julien s'affaire. Tous ceux qui avaient prévu de s'arrêter chez Carrière descendent à Revel à la recherche de la seule boulangerie encore ouverte vers 13h30.
Quand on remonte au terrain, les premiers à avoir mangé se dirigent vers le hangar. C'est Steph qui se colle au remorquage, enfin ça c'est si la piste déglace. En salle para, on mange.
Puis François revient, il annonce de la pente (oui François...) et des portes de hangar prises dans la glace. Et en effet, une fois arrivés devant l'objet des tracas, on voit bien que le rail est rempli d'eau, et que l'eau est dure. De la glace donc, on vous l'avait dit.
De courageux vélivoles armés d'armes de fortune sont en train de faire des glaçons. D'autres se demandent comment ne pas perdre trop de temps et sortir une première machine. Un K13, parce qu'aujourd'hui c'est de la pente et que ça va partir à la voiture. Le NC n'est pas loin, mai le SF28 luis barre la route. On démonte le SF ? Non. Bon. On le crabe alors ? Ah oui tiens. Et hop.
Pendant ce temps, une porte a cédé sous les coups de pics à glace des valeureux pilotes qui veulent vraiment voler. Tels Sharon Stone, ils usent de leurs outils avec force et précision. Mais une porte résiste toujours. Pas grave, le K13 est sorti aussi sur crabe et emmené en piste. C'est plus simple que de le démonter et ce serait un coup à que Julien se blesse. Trop tard ? Trop tard. Alignés en piste 30, Julien et Chantal s'installent, la BM met les gaz, ça part en 2 mètres. Et de un.
Les portes du hangar ont finalement cédé. Je vous rassure, en fait c'est la glace qui a perdu, les portes vont bien. Il y a pas mal de monde à faire voler, et les pistes ne permettant pas de faire du midour proprement tout se fera à la voiture. Cela limite la liste des commandants de bord et les K13 devront donc faire plusieurs tours. 3 ou 4 chacun. Avec les journées qui ne sont pas si longues, les tours sont courts. Mais il faut que tout le monde en profite. En place dans le NB, je commence avec Chewb qui en profite pour se décrasser. Puis Ghislaine qui passait par là et qui découvre la pente de la Montagne Noire et ses particularités.
Puis viennent Nico et Moussaka. J'en profite pour essayer différents angle de vue pour la caméra. Mais surtout pas en bout d'aile, rapport au flûtiste, tout ça. Déjà quelques prises de vue depuis le cockpit ou l'écope, c'est joli.
Dans les autres K13, Jacques et Julien officient et font également tourner les passagers. Le roulement fonctionne comme il faut.
Et ça enchaîne. Les photographes sont en l'air, au sol, en haut ou en bas de la piste. Dans la voiture, François sonorise les décollages au son de la chevauchée de Wagner. La pente n'est pas extraordinaire, faible parfois, mais on arrive à aller à Dourgne avec un peu d'application, surtout sur les premiers vols. Ou alors à 1400 m mais ça c'est Henri, il a peur de voler bas et son LS4 ne veut pas descendre. Le seul monoplace de la journée d'ailleurs.
Quand vient le soir, la soleil est couvert, on fait quelques photos de patrouille bien sûr mais la lumière n'est pas avec nous. Pour l'exercice, reconnaissance de l'atterrissage du LS4 en le suivant un peu après lui et un peu au dessus. Avec une remise des gaz en suivant. Il fait trop sombre pour réussir des clichés mais le photographe valide la manœuvre et il faudra la retenter en plein jour. Et puis il est temps de descendre démonter le Twin.
Oui parce qu'à la Montagne, une journée peut en cacher une autre. Quand tout le monde luttait pour ouvrir les portes du hangar, Eric sortait la remorque du Twin 2 pour préparer le départ du KA. Il faut donc profiter que le hangar est plus aéré pour démonter le biplace et le mettre en boîte. A la lumière des phares et des téléphones portables, l'opération est effectuée sans heurt.
La planche annonce 14 vols et 9 heures. Petite journée certes, mais bien agréable, bien occupée, et diversifiée.

dimanche 8 février 2015

La Montagne sous la neige

Depuis les chutes de neige record de mardi dernier (il a neigé quelques heures...), toute la région est paralysée, gelée, bloquée dans son carcan de glace. Ou presque.
Et sur le terrain, que se passe-t-il ? Une petite équipe de courageux a bien voulu se rendre sur place pour vous conter la Montagne Noire recouverte de son blanc manteau. Témoignage.
Le jour même, n'écoutant que son courage et sa soif d'entoilage de K13, c'est le mécano qui se rend sur place pour un premier aperçu. Son compte-rendu ne fait que le tour du portail nord. C'est gelé, mieux vaut faire le tour par les motos. Pris d'une envolée lyrique comme lui seul sait en faire, Bernard nous compose immédiatement un long message dont les circonvolutions linguistiques n'ont rien à envier aux plus grands poètes de la Renaissance italienne.
Bonjour,
Cet après-midi, environ 5cm, route assez difficile
Un Bernard en cachant un autre, c'est le Druide qui se lance dans un monologue plein de verve lauragaise pour un "Ça se lève le soir!" que n'aurait pas renié Raymond Devos. Et une photo aussi. Cette fois l'œil de l'appareil ose nous montrer l'autre côté du portail, là où le téméraire photographe a osé aller poser son pied sans crampon sur le sol sans adhérence.
Puis arrive le weekend. Malgré le redoux (et ça c'est ce qu'on croit quand on regarde la télé bien au chaud dans son canapé), les pistes sont encore bien verglacées. En aéronautique, ont dit contaminées mais ce n'est pas vraiment contagieux.
Un petit groupe de bénévoles, on parle ici de trois personnes, se retrousse les manches (mais pas trop parce que sinon ça fait froid), et entreprend de déneiger la piste nord.

La 30 et la 03 sont blanches. Le point d'aboutissement reste jaune. La remontée vers la tour est hasardeuse

Ils font aussi des bonhommes de neige ciblés, genre avec une seule partie du corps. Un reste d'étude anthropomorphiques sûrement. Mais avec une pelle et un rateau, ils commencent doucement à écarter l'eau solidifiée vers le bas côté de l'axe principal de décollage.
Le geste est noble et précis. L'effet n'est malheureusement pas à la hauteur de l'effort. Le photographe, courageusement installée à l'intérieur de la tour, immortalise l'instant.