Après un report pour causse de météo orageuse, le jour le plus long a bien eu lieu ce samedi à la Montagne Noire. En jargon vélivole, le jour le plus long consiste à décoller dès que l'on peut, et à voler jusqu'à ce qu'on ne le puisse plus. La réglementation aéronautique permet des marges de 30 minutes respectivement avant et après le lever et le coucher du soleil. Ce samedi 5 juillet, cela donnait un premier décollage aux environs de 5h50, et un atterrissage vers 22h05. Avec les marges, cela promettait une journée étendue sur 16 heures.
Reportage.
Motivés par un lever matinal et arrivés la veille afin de dormir sur place, un petit groupe de 7 personnes se lève de nuit (le réveil de Henri sonne à 5h15, aïe...) afin d'avoir le temps de sortir les planeurs et l'avion remorqueur. Blague du jour : le plein du midour n'est pas fait il faut retourner chercher la citerne afin de remplir le réservoir. Un peu de retard pour le premier remorqué donc, mais l'ASH30 décolle pile à l'heure, surtout que François et Chantal étaient en piste quand les précédents se levaient à peine.
L'air est tiède mais stable, le vent faible. Le premier remorqué de Paul et Nico en K13 dure donc un peu trop longtemps pour permettre au second planeur de profiter officiellement du lever de soleil depuis les airs. Mais Paul et Olivier ne s'en plaignent pas : le spectacle vaut tout de même le coup d'œil.
Avec 3 biplaces et un remorqueur, cela fait 7 personnes qui profitent de ce petit plaisir annuel. Et ils ne vont pas s'arrêter là vu que la météo clémente invite à prendre le petit déjeuner en terrasse, au pied de la tour pour être précis. Suite à l'installation d'une table et d'une nappe (en tissus, eh oui), le café est servi, ainsi que le thé, le jus d'orange et les tartines de confiture ou de beurre. Le temps passant, d'autres vélivoles moins courageux se joignent aux plus courageux.
La stabilité de l'air et les brumes accrochées aux (bas) reliefs ne sont pas de très bon augure pour les thermiques de la journée. Il est donc urgent d'attendre et le comité des fêtes en profite pour se rendre au marché afin de faire les courses pour le soir. L'exercice est toujours intéressant. Vous savez que vous aurez entre X et Y personnes au repas. Il faut donc faire les courses pour Y avec le budget pour X. Tout ça avec quelques contraintes fortes comme la qualité du punch car on ne badine pas avec le rhum. L'exercice est tout de même très agréable quand il permet de se promener au marché de Revel.
Au terrain, les occupations de remplacement alternent entre tonte et montage des planeurs de l'APPARAT revenus du Causse Méjean.
Pour le repas de midi, chacun se trouve de quoi se mettre sous la dent. Le repas est pris en terrasse, mais cette fois c'est celle de la salle para. Il y a déjà beaucoup plus de monde.
La météo ne s'arrange pas vraiment mais l'activité de piste va cependant bien repartir. Florian continue sa formation au remorquage avec le Druide. Nicolas (pas le même que celui du matin) fait son premier vol en planeur. Mickaël continue la leçon sur le virage. Mais aussi des lâchers machine : Paul en VC, Eric et Christophe sur K8. Le vent est calme, la météo propice aux tours de piste. Henri se refait la main au LS4, l'ASH va visiter la (très) lointaine confluence. Quelques VIs persos pour Olivier. Un +1 également pour Paul.
La plupart des vols tourne autour du quart d'heure. Mais la planche se remplit doucement et les vols s'enchaînent au son du prix réduit du remorqué pour la journée. Le soir approchant, les derniers préparatifs pour l'apéro et le repas offrent à une équipe de choc de parfaire ses connaissance et découpage de fruits selon un gabarit précis. Quelques tâches sur les vêtements, aucun blessé. Mais Julien n'est pas là alors évidemment le risque est réduit.
Retour en piste pour les derniers vols de la journée, au coucher du soleil. Le NB et le NC feront chacun deux vols, avec encore 2 VIs persos et un dernier atterrissage dans les temps sur une piste qui commence à perdre de son vert tendre de l'après-midi. Il fait nuit, la journée est finie. La journée de vols. Mais le JLPL continue.
Le temps de ranger les machines, fermer, remplir les papiers... la tour s'éteint bientôt et les derniers administratifs peuvent enfin rejoindre le voluptueux flot de punch qui coule dans les gosiers euphoriques des vélivoles comblés. Apéro. Eric en profite pour arroser des trucs en retard, on ne sait plus trop quoi mais en tout cas une accumulation de petits événements (lâchers machines, gain de 1000 mètres, 5 heures) qu'il est toujours bon de fêter. Les grincheux objecteront qu'il est interdit de cumuler des arrosages en une seule fois. Je leur répondrai que ça fait longtemps que j'ai vu quelqu'un arroser ses 5 heures. Généralement c'est le brevet D complet qui est arrosé.
Les tables du midi sont toujours à l'extérieur de la salle para, et elles y resteront puisque la température est toujours agréable. Le barbecue rougeoie, le volume sonore monte. C'est bon signe.
Les trois tables alignées offrent une moyenne d'âge inférieure à l'habituelle. Il y a de nouveaux et jeunes inscrits. Il y a de jeunes extérieurs et extérieures. En fin fin de soirée, genre vers 4h du mat', la photo de groupe montre 5 extérieurs et 2 inscrits du jour. Et le comité des fêtes bien sûr, cela va de soi. Le club vieillirait-il ? En tout cas, on se couche toujours plus tard que St Crépin...
Et pour terminer les remerciements en vrac :
- à Chantal pour ses adresses dans le marché de Revel
- aux vrais pilotes pour la cat3 et les 400m de visi minimum
- à 0,5 pour avoir été sage alors qu'on sait très bien de quoi papa est capable
- aux apprentis cuistots qui ont finalement préparé tout le repas avec des instructions minimums et floues
- aux danseurs de boogie-woogie pour l'animation et la musique
- à François pour la motivation des troupes toute la journée
- au rhum on/off pour s'être fait oublier dans le congélo
- à Mathilde pour avoir persuadé Paul de rester à la soirée (oui parce que c'est forcément comme ça que ça s'est passé)
Vivement l'année prochain. Mais d'abord laisser-moi dormir quelques jours pour récupérer. Heureusement demain on ne vole pas, c'est orageux. Il paraît. Je vais peut-être fermer le toit ouvrant de ma voiture d'ailleurs...