vendredi 31 août 2018

St Crépin - 5e épreuve

Ce soir c'est la soirée BM. BM pour Black Mountain, ou même Blacke Mounetain pour certains. Parce que c'est plus classe en anglais... sûrement. Si jamais quelque chose a été plus classe en anglais. Mais bon.
Pour l'épreuve du jour, il y a un circuit jaune et un circuit blanc. Un peu comme les couleurs des lignes sur le classement général ? Heureusement non. C'est encore un principal et un secours, le petit Jérémie fait des dessins et il nous les partage, c'est mignon.
La météo annonce de beaux plafonds à 3500, mais surtout à l'est. Au départ, ça devrait monter pour accrocher ces beaux plafonds au Peyron, mais ensuite il faudra partir vers l'ouest et ce sera plus sport. Genre randonnée, ou alpinisme, enfin un truc au ras des montagnes où on transpire un peu. L'autre difficulté technique, c'est l'évolution dans la journée. Le voile de merdum approche par l'ouest.

Comme en plus ce soir il y a la soirée BM, il faut assurer les retours. D'abord parce qu'une vache c'est chronophage (et il faut du monde pour finir de mettre en place la soirée), et puis parce qu'une soirée BM sans Juju, c'est moins une soirée BM. Pour cette belle épreuve, on change un peu les équipages. St Crépin embarque dans le CILS. Seb embarque avec Juju dans le 66. Micro prend le ER avec Rory. Stabilité dans le Némo avec Frédo-JulienP, l'équipe est bien rodée.
Départ à 13h, le 66 n'est pas trop loin sur la ligne pour assurer un retour dans des temps corrects. Les autres sont plus loin. En l'air, le 66, le LS et le VZ, podium du général depuis le début, échangent leurs infos sur leur fréquence privée. Juju repasse de temps en temps sur 134.15, ou sur WhatsApp pour nous donner les tuyaux (genre "attention c'est merdique, volez haut même si ce n'est pas possible"). Et comme ils ont décollé tôt ils peuvent monter et partir assez vite. C'est bien pour eux. Pour le commun des mortels parti plus loin sur la ligne, le départ est plus amusant. Finalement on fait pareil, on grimpe au Peyron et un peu derrière. 3000 ou plus, paf. Et c'est le départ. Chacun sa crête, chacun sa déconvenue. A Fourans ce n'est pas top, ceux qui ont essayé ont galéré. Clotinaille tout droit marche aussi, mais on y galère aussi. Après il y a 3 écoles : tout droit vers le Guillaume et on verra bien. A gauche vers le St André, ou on avance un peu et on rentre.

Pour ceux qui avancent pour tourner le premier point, la météo est en effet moins bonne à l'ouest. Il y a une pompe au milieu du papillon, il faut faire avec. Les 3 mousquetaires avancent bien, à bon rythme, et ensemble. 75% de St Rémy et toute l'Allemagne se vachent aux Crots. il y a de bonnes galères pour rentrer avec une vache aussi. Et la vallée de Barcelo fait aussi une vache aéro.
Franchement, la météo était précise : 3500 à l'est, puis plus bas et plus sombre à l'ouest, et dégradation dans l'après-midi. Ceux qui ont tourné auront des choses à raconter.

Les seconds vols seront un peu court parce qu'il faut être posés à 19h pour finir d'aider à la mise en place de la soirée. Ceux qui n'ont pas volé en premier ont bien bossé : coupe de tomates, taboulé, marinade, préparation de la vaisselle jetable du soir. Un boulot pas passionnant mais indispensable, merci beaucoup.
Et la soirée peut commencer.
Punch fruits rouges, punch normal, un truc à la vodka dont j'ai oublié le nom. On passe quelques films de planeur et des AG VVMN des années précédentes. Ca permet de passer doucement la soirée en mode BM, le volume des voix monte, l'ambiance commence à donner.
A l'entrée, il y a des tomates et deux taboulés différents : celui au blé dur-dur de Castelnaudary, et celui au blé dur-moins-dur de chez Gaby. Il en fait 500 tonnes par an, du blé dur de type Envergur. Pour tout savoir sur le blé dur, c'est ici.
Les quantités sont bien dosées, il y a même un peu de rab, et aux barbecues Patrick enchaîne assez vite avec les saucisses et les côtes de porc. Là aussi c'est rodé. En plus il y a de la crème, et en option des patates pour accompagner la crème. En option.

La soirée avance, d'autres vidéos égayent un peu les pauses entre les plats. Et au moment de servir le fromage, c'est le moment de Le Film des Frères Bernage, au titre de Un Pour Tous, Tous Pourris, ou alors le Comte de Montdauphin, peut-être n'est-ce pas si clair. Cette année il y a un avertissement envers les plus jeunes, certaines scènes ont un peu beaucoup de rouge sur l'écran.
En tout cas ça plaît toujours, l'équipe a testé de nouvelles idées de mise en scène, de nouveaux acteurs, de nouveaux lieux. On s'amuse.

Fromage et dessert, il fait un peu plus frais et pour réchauffer Juju enchaîne en musique pour la partie musette de a soirée. Musette moderne, et ça danse sur les tables, et on fait du tricycle pour enfant, et personne n'a été blessé en faisant l'acrobate en roulant sur le tonneau. Incroyable.
Pas trop d'exploits durant cette soirée, mais un peu moins de monde que l'année dernière et le fait d'être à l'extérieur n'aide pas non-plus. A 2h on ferme, comme promis à Bada.
Au passage, n'oublions tous ceux qui ont fait la vaisselle des centaines de couverts et des gamelles bien caramélisées. Encore une fois, un grand merci.

jeudi 30 août 2018

St Crépin - 4e épreuve

Le défi annoncé en début de semaine, c'est que le premier à 5000 gagne un fût. De bière. A VVMN, on a investi dans deux kits à oxygène pour équiper les planeurs, et c'est assez pratique à St Crépin. Le fût est parmi les objectifs. Mais finalement, monter en onde est aussi une bonne façon de tester le kit. Ou les soirées arrosées mais ce n'est pas fait pour ça.

Aujourd'hui, Micro a annoncé deux circuits au briefing. Un normal et un de secours. Mais quand on connaît un peu Micro, il travaille à l'envers. D'abord, il fait un circuit adapté à la météo. Et il l'appelle "secours". Ensuite il dessine un joli papillon sur le papier avec des points de virage qu'on n'a jamais vus, pour la plaisir, et il l'appelle "principal". Mais il sait déjà qu'on ne le fera pas. Et d'ailleurs une fois en piste, c'est bien le "secours" qui est sorti.

En haut, on voit des lenticulaires et des rotors. On affûte les bouteilles d'oxy, le fût va venir et le circuit sera tourné à fond. Le plus dur est de travailler la trigonométrie pour retrouver la distance maximale faisable dans cet AAT.

Décollage, ça accroche et ça monte bien. Quand la Montagne Noire prend l'air, c'est un peu moins bon, le plafond maximum n'est pas au niveau attendu. Mais on  passe 4000 quand même. En plus c'est joli et les rotors sont gentils. Quelques allers-retours le long et au dessus du nuage, et c'est parti. Quasi tout le monde chemine vers le Nord tout au bout du point. Mais pas le NB qui se fait bananer plus tôt. Ensuite, le virage à Embrun se fait dans des conditions très diverses. Très haut pour le 66 qui revient se faire une santé aux Eygliers ensuite. Haut aussi pour le Nemo qui file droit à Vars via le St André et un col en jolie finesse. En cheminement tranquille pour le NB, en cheminement nettement moins tranquille pour le NC. Chacun sa méthode.
A la fin, le Nemo prend une jolie seconde place, et tout le monde a fait de jolies photos au ras du nuage.

 


Le soir c'est la soirée italienne. Celle avec le risoto en entrée, et les carbonara en plat.

Le tournage du film étant terminé (enfin il reste quelques mini-scènes bonus mais ça ne compte pas), l'équipe du film a droit à une projection-test. On note les erreurs, et surtout on s'amuse bien de toutes les conneries qu'on a faites. Certains rôles marqueront plus que d'autres.
Mais pour tout savoir inscrivez-vous à la soirée ! Pour une fois ce n'est pas sur click'n'glide, c'est auprès de Mich'.

mardi 28 août 2018

St Crépin - 3e épreuve

A l'heure où j'écris ces lignes, Juju arrose ses 2000 heures planeur. Il y a du mojito, les braises chauffent pour la côte de bœuf. On va faire vite.
Aujourd'hui nous avions rendez-vous à 8h30 au club, pour un café et un départ en tournage. Toute une matinée en costume et en plein soleil au fort de ont Dauphin. Ça a mousquetarisé à mort. Enfin surtout pour un des personnages.
Retouches sur le plateau 

Drône, plusieurs caméras, figurants improvisés, bouleversement de la logistique du Fort (pardon à la jardinerie pour ça) on a bien occupé le terrain et les touristes. Mais ça valait le coup, enfin en tout cas on y croit. Vous serez là jeudi soir ? Ou samedi, on verra bien.
Et puis l'épreuve du jour, un autre AAT avec des cercles qui permettent de tourner aussi court qu'hier (46 bornes) ou aussi long (200). Mais en changeant un peu l'ordre. Et puis surtout, la météo est meilleure. Au moment de décoler, Barcelo annonce que les planeurs locaux ont passé 3000. Tout le monde se prépare mentalement à battre le record d'altitude de la semaine. Et ça marche.


Les pompes donnent bien dès le début. Le Peyron est un piège à cons quand c'est bas, et on peut donner des noms. Mais les Eygliers vont mieux et Vars sauve la journée en permettant de passer en effet la barre de 3000. Et avec quelques centaines de mètres au dessus on se met à rêver de la tête de Seyguret et de la vallée de Barcelonette. Rêve atteignable en effet, reste à en sortir. Le NC rame un peu, les allemands se posent à Barcelo. Mais en fait les crêtes donnent bien et la ligne droite jusqu'au Morgon se fait très bien. Et à 2500 au Morgon ça rentre ! Parfois il manque 10 mètres en arrivant au Fort mais en tirant sur la manche ça passe. Bien joué.


Le NB, parti en premier et sans volonté de faire un second départ, rentre tôt. Décollage 14h, départ 14h20, atterrissage 16h00. Il réveille presque la piste qui n'est pas habituée à voir des redécollages si tôt. Surtout le remorqueur.
il repart donc, et toute la Montagne Noire arrive peu après, se remet en piste, et repart. Seconds vols dorés comme hier, avec encore des patrouilles mais moins de coordination d'altitude. Jolie poursuite à Vars, on attend la vidéo d'Alex. En revanche ça montait nettement moins, mais c'est pas grave à cette heure.
A l'apéro, c'est mojito. Je l'ai déjà dit ?



St Crépin - 2e épreuve

Le lundi, c'est le deuxième jour à St Crépin. En tout cas la deuxième épreuve. Après le NAAT d'hier, place à un AAT bien plus classique. Un départ du Fort, puis un point vers le Morgon, puis l'Argentière, puis Vars. Sur 1h30, faites bien ce que vous pouvez.

Le plafond n'est pas encore au niveau attendu à St Crépin. On monte bien jusqu'à 2000 puis c'est plus dur. Pour beaucoup de monde, le circuit ressemble beaucoup à de la balistique au départ des Eygliers.
Certains audacieux arrivent à prolonger un peu plus, en suivant la pente au sud pour allonger vers le Morgon, ou en avançant vers Briançon. Au passage, rappelons la règle qui consiste à passer dans le premier cercle avant de faire le second. De bons circuits ont malheureusement été annulés à cause de ça, mais pas chez nous.

Au final, Juju s'en sort bien et nous sort un deuxième podium. Frédo et Hervé sont 7e, puis plus loin NB, NC et ER. Gaby, dans le NC pour la journée, joue double jeu vis-à-vis de son ER.

Au sol, le tournage a bien continué. La poursuite entre le personnage A et le méchant personnage B a été filmée en grande partie le matin, puis au coucher du soleil, et la fin sera tournée de nuit après le chili.
Tournage incognito dans une caravane 

Oui, c'est lundi, et le lundi c'est chili à St Crépin. C'est une habitude qui commence à s'installer, un peu comme la soirée du jeudi... vous vous rappelez le menu?
En parlant de menu, on bouffe toujours aussi bien. Par exemple dimanche soir c'était épaule d'agneau. Et durant la découpe des bons morceaux, les gourmands se jetaient déjà sur les os pourvus de restes pas-si-mauvais-que-ça.

Et le soir, c'est aussi les seconds vols. On se repose, les pompes sont plus sympas, la lumière descendante est toute dorée. Le moment idéal pour faire des patrouilles !
Et hop, grâce au VZ en K13 photographe, le NB, le NC, le 66 et le CLAM ont bien joué à voler ensemble au soleil couchant. C'est beau, on en redemande. On verra demain.

lundi 27 août 2018

St Crépin - première épreuve

Première journée normale. Aujourd'hui on tourne des scènes pour le film dès la matin. Le briefing est à 11h. On met en piste avant le briefing d'ailleurs. Et il y a une épreuve de début de semaine, c'est à dire pour s'échauffer un peu et se rappeler comment ça marche. Une épreuve spéciale : le NAAT pour No Assigned Area Task. En gros, vous allez bien où vous voulez, mais on vous comptera un triangle sur 1h30. Bon. On va commencer par gagner de l'altitude pour commencer si ça vous va ?

En piste à 13h30 pour la photo de la journaliste, il est quand même trop tôt pour décoller. Mais on décolle quand même. Et du coup on se pose aussi assez vite, et ce pour la quasi-totalité des ASK13 de l'épreuve. Certains pugnaces et courageux se sont bien battus et ont réussi à survivre jusqu'à ce que ça monte assez pour partir en épreuve. D'autres ont fatigué et ont décidé de se poser parce que ça suffit comme ça. Mieux vaut une bonne pause et un second départ plus serein quand la brise sera venue.
Et on voit donc le Némo, le NB, le RK, l'ER et le NC avec un peu plus de temps, retomber. Pas grave, il n'est pas encore 15h, la journée n'est pas finie.
Le NB en profite pour revérifier un pressentiment sur un point dur aux ailerons. Pressentiment vérifié et en effet, l'aileron est dur. Les mécanos du coin se mettent à l'œuvre. Graisse adhésive, pompe à graisse flexible, pompe à graisse moins flexible, tout y passe. On soupçonne fortement le renvoi d'aileron. Un petit tour à l'atelier, un trou dans la toile (désolé Pédu) et une clé de 10 permet de desserrer l'axe, de la faire tourner, de bien répartir la graisse et finalement de bien alléger cet aileron.
Il est 16h30, en piste.
Pendant ce temps, les planeurs qui ont réussi à monter sont partis dans diverses directions. Le NC surfe sur le milieu de vallée et passe le Peyron, puis retour sur Vars. Le 66 et le CILS partent vers Briançon. Le Némo enchaîne aussi les kilomètres. Le NB, un peu refroidi par son après-midi de mécanique, ne tourne rien d'intéressant; Et à écouter le RK, il n'est pas non-plus allé très loin.

Mais soyons honnêtes, certains planeurs sont là pour la rencontre K13, et d'autres pour le concours K13. Chacun son extrémité de classement.
Il reste tout de même du temps pour des seconds vols. Et pendant ce temps, toujours un peu de tournage du film. Avec des guest stars en plus.
non, pas de guest sur cette photo, désolé

Là il y a une ou deux épaules d'agneau qui confisent. Le reste de punch d'hier est en diminution. Les présidents échangent des conseils sur les AOT et la gestion d'aérodrome et d'élus locaux.
J'entends parler de lever à 8h demain pour tourner d'autres scènes parce qu'on est en retard, et en plus il fait bien beau, mais pareil il faudra viser un départ tard. Il fera froid le matin.

samedi 25 août 2018

St Crépin - entraînement

Dire que le samedi est le jour d'entraînement de la rencontre ASK13 est réducteur. D'abord parce que le Némo et le NB sont arrivés quelques jours avant pour tâter le terrain. Ensuite parce que ce samedi, c'était plutôt léger en entraînement.
Ce matin, le rendez-vous était fixé à 9h30 au planeurs à monter. Le NC et le 2066, arrivés la veille sans encombre par la route sage et non-encombrée du sud est de la France.
A 9h20, faute de vrai café à part celui de la machine, les vélivoles de la Montagne Noire étaient désœuvrés et en faim d'activité constructive du matin. Une clé de remorque de 2066, une boîte d'axes de NC, et c'était parti pour une bonne heure de remontage. Au milieu une joyeuse farce avec une vis dont la tête a cassé (ha ha ha) laissant une aile bloquée dans sa remorque. Mais les bricoleurs ont demandé gentiment et à la fin tout est rentré dans l'ordre et les ailes sont bien sorties. La remorque est dorénavant munie d'une vis neuve et même d'une vise en rab de secours. Merci les bricoleurs.

Toujours chez les bricoleurs, le plancher au dessus des commandes du NC a un colson qui ne sert à rien et qui est moche, hop une pince coupante et ce n'est qu'un mauvais souvenir.
Il est temps de partir aux courses. Julien cherche un véhicule et des sous, il trouve les deux chez la même personne et part en quête de victuailles. Des bouteilles, mais aussi des légumes. Ce midi, c'est salade de colson, ou coleslaw peut-être. En tout cas il y a du chou, des raisins secs, et un bon saladier de mayonnaise montée à la main, il y  un bras droit qui sera en repos pour le reste de la journée.
Animation du midi, Julien P souhaite refaire ses trois vols pour emmener des passagers. Il part donc en piste faire trois treuillées avec le NC qui est en première ligne. Alain et Gaby partent aider.
Pause melon.

Gabu revient et demande comment que c'est que ce bordel qu'on attache cette saloperie de batterie dans le NC qu'en fait ce n'est même pas la sienne. Reprenons. La batterie du NC est à la Montagne Noire. Une batterie de secours est fournie mais elle ne se monte pas dans le réceptable à batterie habituel. En revanche, pour fixer la batterie de secours, il y a des colsons. Des colsons ? Oups, ils ont été coupé au remontage, relisez plus haut.
La crise passée, du bon gros scotch fera l'affaire pour la journée. Et après les vols, une fixation innovante à base de sangle sera installée. Ouf.

Fine du repas, les vélivoles partent en piste et les rafteurs reviennent. En matinée et en parallèle du remontage des planeurs, les suisses, les Faure et Julie sont allés dompter les rapides de la Durance à bord d'un frêle esquif boudiné. L'histoire dit que Seb est monté sur les rondins et qu'il a fait plouf. L'histoire dit aussi (et elle le dit plusieurs fois avec insistance alors on la croit) que Julie a fait zbong pif plouf comme ça sans raison mais que c'était rigolo. Encore encore Julie, surtout qu'on n'a pas le film. Et nous on veut la scène au ralenti.

Décollages. Le vent souffle et Bada insiste avec sa diplomatie habituelle pour qu'on attache les planeurs même si on est encore en train de les déplacer. Il doit avoir raison. On vérifie la procédure locale du treuil, même si elle date encore de l'ancien CRIS. Sûrement une intelligence résiduelle.
En l'air, il fait gris. Ca monte mais sans plus, l'onde est là ais sans plus, et on peut s'éloigner du centre de la vallée mais sans plus. Quand on descend à 16h pour laisser la place aux seconds vols, on le regrette déjà : il y aura peu de seconds vols, pour cause d'humidité qui prend corps sous forme de gouttes, et pour cause de treuillées mollassonnes (malgré la purée de l'Amiral) qui font des vols plutôt courts et des approches basses.

On profite alors du temps pour attacher les planeurs à leur place. Amis vélivoles, un indice : quand il y a des sangles là où vous souhaitez attacher votre planeur, ce n'est pas qu'on vous propose des sangles en prêt, c'est que la place est prise. Si si, je vous assure. Enfin nous on a réglé le problème on a fait pipi tout autour. Il n'y a que la Normandie qui n'a rien vu, mais c'est Polo alors on lui pardonne.
Ce soir à 19h, les élus viennent nous accueillir officiellement du coup Bada a prévu un pot pour fêter ça. Et ce matin il nous a bien rappelé de venir à 19h pour contre-accueillir les élus, ce qu consiste à applaudir et à expliquer pourquoi on est bien ici.

Alors à 19h, on est tous là. Et il y a discours, et on applaudit, et finalement c'est facile de dire qu'on est bien ici vu qu'on revient tous les ans et que le groupe s'agrandit. Mission accomplie.
En revanche, l'apéro finit trop vite mais on a prévu le coup et Juju a une gamelle de punch prête pour les situations d'urgence. Elle vient après quelques autres cocktails, et le reste de saucisses de ce midi, autour d'un pot de moutarde à l'argentonnaise.
A l'heure de clôture de ce blog, les ribs dorent sur le barbecue, et les pommes de terre on déjà trouvé leur couleur idéale grâce au four. On sent que la mise à table ne va pas tarder.

Ah et oui au fait, le tournage a bien commencé. On a bien travaillé les accessoires et les coiffures ce matin, et on a tourné une première scène après les vols. On vise toujours une projection jeudi soir avec le samedi en secours si jamais la météo est trop bonne pour pouvoir tourner vite :)

vendredi 24 août 2018

St Crépin - voyage aller


St Crépin. Ce nom résonne et fait apparaître des paysages, des frissons, d’intenses émotions. Le passage du col de Vars, les vaches aux Crots, le tintement des bouteilles qui sortent de derrière le bar quand les autres pilotes sont couchés, les odeurs de cuisine, la forte voix de Mich, les briefings de Bada.
Sur la route de St Crépin again, il est facile de céder au blues des années précédentes. On la connaît cette route, elle n’a pas bougé. Mêmes collines de l’Aude, mêmes aires d’Autoroute, et bientôt les mêmes bouchons. Les éoliennes indiquent un vent du nord-ouest, et les cumulus inviteraient presque à faire le trajet en vol. Mais non.

La route de St Crépin, c’est comme une préparation mentale, une méditation anté-conservatrice et salutaire, ce petit quelque chose qui fait qu’en arrivant nous serons dans le bon état d’esprit, prêt à franchir des montagnes.
Et nous en franchirons des montagnes. En AST, en AAT, en course, en quinconce ou en tortue pour les plus prudents. A 100 km/h  de moyenne dans le K13, à fond à fond et après on accélère.
Pourquoi revenir à St Crépin ? Tout a déjà été fait, tout a déjà été écrit sur de longues lignes de blog. Mais quand même. Vivre plusieurs fois les mêmes émotions serait-il devenu si terrible que nous en serions condamnés à ne visiter qu’une seule fois les mêmes lieux. Notre société de l’immédiateté et du jetable aurait-elle corrompu à ce point nos habitudes qu’un plaisir pourtant simple nous serait devenu interdit pour cause de répétition abusive ?
Je dis non.
St Crépin, c’est du bonheur en bouteille d’oxygène. Coupés du monde pendant une semaine, vous sautez dans votre K13 le matin au lieu de prendre le métro, et l’automobile peut même être oubliée tant tout est accessible à pieds dans l’environnement immédiat de cette principauté du vol à voile alpin.
Alors en 2018, comme les années précédentes et celles d’avant, c’est le cœur ému que nous re-re-reprenons la route vers la Provence et ses sommets rocheux, ses glaciers et ses vélivoles extraordinaires. Roulons vers une semaine de bonne humeur, de soirées interminables et de vols inoubliaux, l’épée tendue pour trancher le fil de la bobine de cinéma dont les films empliront nos âmes et les écrans géants en fin de semaine.
St Crépin, nous arrivons.


mercredi 22 août 2018

ETE 2018 épisode 7

La saga de l'été continue, voilà le résumé du septième épisode, avec Gaby comme instructeur de permanence.

Début de semaine un peu difficile avec du vent d'ouest assez fort pas grand monde en piste et des golfettes en panne (réparées depuis par Clément et Justin, un grand merci à eux !).
Finalement ça a volé avec des plafonds honorables.

En milieu de semaine le vent s'oriente NW et les plafond grimpent.
Le 15 Aout sera une bonne journée: 30 heures de vols, 4 VIs et pour une fois il y a des cumulus chez nous, même s'ils s’arrêtent à Graulhet..
Ca sera l'occasion également d’accueillir Arnaud en stage découverte.
Une très chouette journée.

Le 16 aout c'est autan léger mais ça n’empêche pas le tournage de l'émission "l’échappée belle" le matin.

 


Ça vole aussi l'après midi au dessus du terrain ou même au dessus du pont de Millau.




Le vendredi les décollages commencent tard mais permettent quelques vols de K-13.



Samedi, demande en mariage insolite pendant un baptême en DR-400.
 

Coté atelier, pas mal de boulot, notemment sur les radios et sur la peinture du SF:
 



A signaler également, pas mal de lâchers dans la semaine
- Rémi et Bastien  lachés en k13
- Rémi, Aymeric et Bastien lachés en K8 .
- Christelle laché sur K6

Les arrosages du moi de septembre sont assurés !

mardi 14 août 2018

ETE 2018 épisode 6


Nous partîmes plein d’espoir, mais par un fâcheux renfort de l’autan, nous nous vîmes cloués au sol une grande partie de la semaine...

C’est une semaine qui s’annonçait calme, avec peu d’élèves ou de pilotes brevetés inscrits sur Click’n Glide.
Hervé, instructeur de la semaine, était venu accompagné de son neveu Sylvain. Ce dernier était présent du lundi au jeudi pour poursuivre une initiation au vol à voile débutée en 2017, avec l’espoir de faire quelques vols sympas...




Lundi 06
L’autan, bien que modéré, se lève tôt et cloue les pilotes au sol pour la journée.

Mardi 07
L’autan, plus fort que la veille, ne permet même pas d’espérer un petit créneau volable.

Mercredi 08
Le temps s’améliore même si la direction que va prendre le vent reste incertaine. Hervé décolle pas trop tard avec son neveu pour un vol de 40 minutes. Puis la manche à air commence à bouger et... hop qui revoilà ? L’autan...
Les planeurs retournent au hangar. Une planche avec une seule ligne...

Jeudi 09
Le vent est enfin dans le bon sens. Mais ce sont les nuages qui se chargent de doucher les espoirs des quelques vélivoles présents : plafond à environ 150m QFE et aucun espoir d’avoir de la pente.

Vendredi 10
C’est Jacques qui prend le relais car Hervé doit se rendre sur Toulouse.
C’est incontestablement la plus belle journée de la semaine avec de beaux cumulus (qui disparaissent un peu vite) un beau plafond à 1 700m QNH et de belles ascendances, puissantes et nombreuses.
Justin en profite bien avec un vol de + de 5h sur le JO.


 Samedi 11

C’est aussi une belle journée qui s’annonce, avec du soleil et du vent dans le bon sens.
La journée idéale pour un tecknival sauvage.
La journée ne sera finalement pas si facile que ça, avec des ascendances mollassonnes, un peu difficiles à trouver et à centrer.
Une bonne météo pour faire des VIs pour Lucen Janus.
Et quand même des vols significatifs :
Vincent et Guillaume se font lâcher Twin III par Hervé.
Et surtout, Aymeric  effectue son premier vol solo ! Les sceaux d’eau ont été nombreux !





La soirée se termine dans la convivialité: apéro à base de rosé pamplemousse suivi d'un "briefing rayon vert" donné par un expert du domaine, puis un excellent repas préparé par Alexandre: Melon, confit de canard et pommes salardaises, glace.

Dimanche 12
Et pour changer... autan !
Ce sera l’occasion pour les personnes présentes de faire un gros ménage dans la cuisine et la salle à manger. Une salle à manger devenue lumineuse... hé oui, depuis dimanche les vitres sont transparentes !


Ca sera aussi l'occasion pour Alex et Hervé de recoudre la housse du Midour !


Pendant ce temps là Henri s'est bien occupé : au programme la radio du LS1, du breaker du ZT et le flarm du JO.

Du coté de l'atelier ça n'a pas chômé non plus cette semaine, Bernard a du pas mal batailler sur la peinture du SF.


mardi 7 août 2018

Cinquième semaine, fin des stages de Juillet!



C'est la fin des stages de juillet, avec une dernière bonne semaine de stage et un joli dessin pour illustrer tout ça !

Lundi 30 Juillet, la canicule s’invite à la montagne …
Le résultat est une journée très bleue, avec trop peu de thermiques et un record de la journée établi à 25 mn pour André en Twin.
Les stagiaires du moment effectueront tout de même une quinzaine de vol dans la journée.
Côté atelier, les choses se compliquent un peu pour l’Astir.  La jante de l’ASTIR commandée à TOST en urgence le Jeudi précédent est bien arrivée, mais le remontage a mis à jour un problème supplémentaire sur le berceau de la roue …l’Astir va rester indisponible encore quelque temps !

Mardi 31 Juillet, entre canicule et cumulus…
Des volutes et quelques cumulus montrent le bout de leur nez à la montagne, timides néanmoins, mais permettant finalement d’effectuer quelques vols sympas.

Justin s’est bien battu pour rester en l’air 2h15 en LS4 et Jean-Claude a fait une petite ballade de 3h50 en RT.
Un objet coupant, retrouvé sur la 03 dure lors d’un ramassage de câble éveille notre curiosité, l’enquête est lancée et l’équipe d’expert s’oriente assez vite vers un patin de queue…de Bijave peut-être ?

Mercredi 1er Aout : Soleil de plomb et lâcher
Le troisième jour de la semaine s’annonce dans la lignée des deux précédents. Ça pourrait être bon et on voit même des cumulus au loin, mais bon trop, vraiment trop chaud pour qu’ils s’approchent de la montagne.
Justin en a profité pour s’échapper avec François en robin à argenton, 4 heure de moteur dans la journée, il est heureux, nous on ne comprend pas pourquoi !
Une journée plutôt calme au terrain avec quelques VI et le passage d’un ancien stagiaire instructeur promo 76, qui s’est fait plaisir en K13 avec Jacques.
Journée tranquille, mais pas forcément pour tout le monde… il y en a un qui enchaîne les vols et ça paye…Bravo à Alain Pierreisnard (et une fois encore Jacques son instructeur) qui a été lâcher et fait ses deux premiers vols solos.


Autre événement insolite, Lise s’est posée avec un sourire jusqu’aux oreilles après avoir fait 15min de patrouille avec un vautour en vadrouille dans le coin !

Côté mécanique, il s’agissait bien d’un bout de patin du Bijave. Nous avons alors suivi la suggestion de notre sage du coin et sommes allés cannibaliser ce qui restait du Bijave ayant servi à Florian pour la réalisation du simu. Il ne reste plus qu'à monter le nouveau patin avec pièce d’usure pour que le bel oiseau rouge au couleur hawaïenne puisse repartir bien vite vers les nuages…

La journée se termine comme souvent par un petit BBQ tous ensemble histoire de manger la dernière côte de bœuf du stage…mais la première d’août J

Jeudi 2 Aout  c’est fumant, enfin presque, ça devait être fumant !
Jean-Michel tentera un départ en LS4 pour finalement revenir rapidement.
Frédéric P a le record de persévérance du jour avec 1h50 de NB, après plusieurs vols… Alain continue sur sa lancée et vole à nouveau en solo en vue du passage de son brevet espérer pour la rentrée ?

Vendredi 3 Aout, enfin la journée tant attendue… Des cumulus à la montagne !
Il fait chaud, toujours trop chaud, néanmoins les cumulus sont présents en début d’après-midi, et ne disparaissent pas dès que le soleil passe le zénith.

Les circuiteurs que l’on n’a vu jusque-là dans le hangar maintenance donner la main à Bernard pour essayer de remettre l’Astir en service, sont maintenant en piste…
JC Vidal par en LS6 sur Albi puis au Nord de Villefranche de Rouergue pour un « presque Figeac » et retour en 3h15.
Jean-Mi prend le LS4 (JO) pour filer vers Cassagnes Begonhes puis voilleffranche de Rouergue.
Paul prend lui le LS4 (ZT) pour un circuit équivalent mais avec un départ délicat et un point bas à 450m sur Revel.

Pour ces deux derniers, le retour, en thermique pur se fini à Gaillac pour Jean-Mi avec malgré tout 207km au compteur et à Graulhet pour Paul avec un circuit de 160km. Le Tetras de Graulhet rapatriera nos deux circuiteurs !

Pendant ce temps, Justin accompagne Francois H dans l’ASH pour une « petite ballade » de 500km ; certes le moteur a peut-être un peu aider au début pour attraper la confluence !
Les 70 derniers km en retour direct depuis 1800m à 180 de moyenne, n’ont pas du être facile à vivre … Bravo à eux pour ce très beau vol !

 Du coup le soir pour fêter cette magnifique journée, un énième BBQ est improvisé, avec le druide qui en profite pour initier les jeunes aux joies du Cardinal Paf.
Justin est confirmé dans l’ordre malgré une première tentative bafouillée. Guillaume s’essaye à l’exercice et n’était pas loin. La gestuelle est là, mais il faut vider le verre au 3ème tour… à retenter donc !

Samedi 4 Août : ça promettait d’être bon, ce sera moyen…
 Journée exceptionnelle à la montagne, le premier décollage sera marqué sur la planche de vol à 10h30 du matin. C’est Alain qui veut profiter du calme pour effectuer quelques vols solos.
Les vols ne reprendrons que vers 14h avec le départ des autonomes frédo et François.
Le premier VI de la journée fait par Jacques puis trois autres suivront cette-fois ci effectué par Thomas.
Merci au Druide d’entretenir les relations avec le Lions Club de Revel qui a fait son Picnic de l’été à l’entrée du Hangar de L’apparat et a donc rempli le planning VI de la journée.

La journée se termine sur la pente/restitution par un magnifique coucher de soleil et quelques vols en patrouilles. Thomas et un ami à lui dans le Twin, Justin pour un vol romantique avec madame dans le CLAM et Frédo dans le KT après déjà près de 7h de vol !

Lise et Jacques ont clôturé cette journée, avec pas moins de 24 vols pour 26h45 … Pas le jour le plus long mais une planche de vol de 10h30 à 21h30 comme on les aime…

Enfin Pour conclure cette semaine, le BBQ de fin de Stage a été un succès. 20 convives ont profité de la brise rafraichissante de la montagne en dégustant, Rosé Pamplemousse, Lillet et même un Sauternes 2001 apporté par Alain pour fêter son Lâcher.
Jean-Louis en a profité pour fêter aussi son lâcher Pégase de la semaine précédente, histoire de faire d’une pierre deux coup, et de ne pas trop se fatiguer pour organiser un apéro... (on t’aura à la prochaine machine Jean-Louis)…


Enfin, une petite pensée pour François L et Nicolas C, exilés dans le sud de la région parisienne avec le DG505 pour le 44éme concours international et 21éme amical de Bailleau.
Certes Ils ne pointent pas en tête du classement mais ont tout de même bouclé deux 500km et doivent certainement se régaler !


Bonne semaine à tous…et bons vols aux aoûtiens !