dimanche 22 mars 2020

Samedi 14 mars - journée sécurité

C'était il y a une semaine. Autant dire il y a pfiouuuh... fort lointain. A l'heure où tout le monde est confiné chez lui, raconter le dernier weekend d'activité du Centre de Vol à Voile de la Montagne Noire relève un peu du voyage dans le temps, tout en permettant de rêver avec nostalgie à notre passion aujourd'hui clouée au sol.
En lisant ces lignes, vous vous direz sûrement que nous n'étions pas très conscients de la situation, c'est sûrement vrai. L'honnêteté face à ses erreurs est le premier pas en avant sur le chemin qui permet de ne pas les reproduire, et les partager peut éventuellement permettre à d'autres de ne pas tomber dans le même piège. Ce n'est pas en masquant nos erreurs qu'on les fera disparaître.
Et c'était bien ça le thème de la journée du samedi 14 mars : journée sécurité appliquée au vol à voile. Journée dont le but était la participation de tous car comme vous le savez, LA SECURITE EST L'AFFAIRE DE... (ceux qui ne finissent pas cette phrase auront droit à un briefing du responsable des vols).
Rendez-vous à 10h30. Florian est aux manettes et il a envoyé un rappel le lundi précédent, avec le programme de la journée que je vais copier/coller ci-dessous (fainéantise éditrice ? tout à fait) :
  • Début 10h30
  • 10h30 - 12h00: sécurité & évolutions réglementaires.
  • 12h00 Repas (il y aura un repas d'organisé)
  • Aprés-midi:
    •  Vol à voile:
      • Aérologie
      • Circuits au départ de la Montagne Noire
      • Préparation des vols
      • Outils pour le vol à voile
    • En parallèle: (si possible) vols  de rafraichissement des compétences en double uniquement (pas de solo)
  • Soirée:
    • Grosse, grosse soirée.
Entre temps, le comité des fêtes et les éternels vaincus du ballon ovale ont proposé un aligot pour déjeuner. Révisez vos fiches de pesée, les calculs se feront à 3 chiffres.
La pandémie étant tout de même de plus en plus présente et consciente, on note certains absents qui se sentaient un peu malades, il n'y a presque plus de poignée de main, la salle de cours est disposée pour permettre un peu plus d'espace entre les auditeurs. On est loin du mètre cinquante désormais préconisé, mais on ne se fait plus face dans la configuration amphi de la salle para.


Une fois les cafés faits et les chocolatines ines, Florian allume le projecteur et commence. Il nous rapporte les enseignements de la journée sécurité FFVP à laquelle il a assisté. Evolutions réglementaires européennes, Retours d'EXpérience, statistiques. Juste un peu de gesasso pour le goût mais c'était assez subtil et l'auditoire n'a pas vomi.
Le débat est participatif, posé, centré local et finalement il y a moins de personnes assoupies que dans d'autres assemblées nationales. 
Après une petite pause ravitaillement, on enchaîne avec u rappel des espaces aériens locaux, un peu de lecture de carte toute en couleurs et une habile transition de François sur le programme de l'après-midi.
Déjeuner.
Le soleil invite à sortir les tables pour profiter des rayons lumineux quoique pas si chauds que ça. Un bon aligot, touillé à la spatule en bois exotique de terrasse et coupé aux ciseaux à Dacron, ça va quand même suuuper bien avec de la saucisse du Lauragais. Une pomme en dessert, Alex en a tout un cageot et ça fait des fibres si vous mangez la peau.

Le repas est aussi l'occasion de préparer l'organisation de la deuxième partie de journée. Visionnaire, le responsable des vols propose de faire une équipe bleue et une équipe rouge. L'équipe bleue va voler puis revient pour le cours de vol sur la campagne. L'équipe rouge fait l'inverse.

Intermède LS3, on remonte un planeur du cheptel présidentiel.
En piste, les vols sont dédiés aux vols de contrôle avec instructeur, et l'occasion de revoir certains items de sécurité que nous avons peut-être pratiqués il y a trop longtemps. C'était quand votre dernier exercice de sortie de virage engagé? De plus, le règlement intérieur du club demande un vol avec instructeur par an. Et c'est valable pour les instructeurs aussi.


La météo a décidé d'être de la partie et les cumulus offrent de belles opportunités de montée. Après quelques mois de pente, la spirale doit être remise en place dans la configuration du cerveau. Ce n'est pas toujours facile d'être performant au premier tour.
La radio égrène les débuts d'exercice de..., les remorqués, les atterrissages. Des lingettes sont disponibles pour nettoyer les cockpits entre les vols, pas sûr qu'elles aient été utilisées à chaque fois. Les réflexes ne sont pas encore ancrés en ce 14 mars.
En salle de cours, on revoit le Mac Cready, les 3 tiers, la nécessité de monter et d'avancer. Le cours est riche et adapté aux premiers circuits de 150-200 kilomètres que le vélivole fera très tôt dans sa vie de campagnard. On ne s'ennuie pas.



Le cours n'est pas encore terminé qu'un exercice pratique est déjà en vol. Gaby et son Ka6 ont décollés pour aller tourner l'aérodrome international de Beaugaillard, mais le départ trop tardif n'a permis que de revenir à Castelnaudary. En un petit coup de Rallye, c'est le retour à la maison, juste avant le coucher du soleil.


Quelques derniers remorqués et c'est la fin de la journée.

Dans le rallye, les réservoirs affichent un niveau qui n'est plus vraiment raisonnable alors qu'il ne reste qu'une mise en l'air courte à faire. La pression sociale est forte, on lit la contrariété sur le visage du pilote de planeur qui ne pourra pas voler, entre déception et incompréhension. C'est tellement facile de céder et d'en faire encore un en rognant sur la marge. Ca doit sûrement passer. Le remorqueur coupe son moteur à la citerne.

Après quelques rangements et re-rangements entre les différents hangars à la nuit maintenant tombée, les carnets de route sont remplis et la planche est presque propre. Un peu moins de 60 vols et un peu plus de 20 heures. Et c'est maintenant l'heure de...
Apérooo !
Lâcher LS4, lâchers décollage voiture, j'en oublie c'est sûr et tout ça au son au goût et à l'odeur du Mexique !


Le hall de montage accueille les tables en rond autour du chauffage, et les fajitas mixtas illuminent les papilles qui ont survécu à la téquila. Avec le flan de Bastien, la soirée se termine en laissant une vaisselle à moitié faite. Comme d'habitude, merci à ceux qui ont fini de ranger le lendemain.
Merci à ceux qui ont préparé les cours, merci aux cuistots et aux arroseurs, merci à vous de prouver que la sécurité ça peut aussi être une belle journée.

mardi 10 mars 2020

7 et 8 mars 2020 : Alerte pente !!!



On ne peut pas dire qu’on n’avait pas été au courant cette fois. Tous les voyants étaient au vert pour que Samedi soit une super journée de pente. 

« Alerte Générale » donc. Relayé par les chaines d’infos et l’egroup 

De la pente et donc du décollage voiture. Une journée comme on en a pas tous les ans en week end. Et pour une fois c’était vrai ! 
Pas de « pente humide », de « la pente commence à donner », ou de « pente à partir de 15h », le vent était là toute la journée, parfaitement orienté, et le plafond aussi. Il y en avait trop on ne savait pas quoi en faire !!

Et pour ceux qui étaient là, on en a profité : 22 décollages voiture, 7 remorqués.



Cela a permis 2 lâchers décollage voiture avec Hervé et Anthony, à certain de le découvrir, à d’autre d’augmenter leur nombre de vols sous supervision. 

Pendant que les K13 avec Jacques, Hervé et Julien tournent avec la double, Bastien enchaîne les tours en twin pour avoir ses 3 atterros, Dimitri enchaîne les décollages voitures et aller-retour Dourgne avec le LS4 et Remi se place pour la coupe Jacques Gomy 2020 : 7h05 de vol en Astir, pas mal non ? Il va être dur à déloger cette année !! 



En cours d’après-midi, l’APPARAT est arrivée en renfort avec le Slingsby pour les courageux et le Breguet 904 pour grossir encore plus la planche de vol. 

Il faut dire que c’est vraiment noël ! 

Le dimanche quant à lui était un peu moins bon. La pente moins forte et un voile qui vient compliquer le tout. Ça a quand même plutôt bien volé mais moins longtemps. 

Alors si la prochaine fois vous voyez une alerte pente, ce n’est peut-être pas un canular.

mercredi 4 mars 2020

Samedi 29 février- dimanche 1er Mars : Ascendances, pente et confiflette



Ce n’est pas tous les ans le 29 février, et pour cette année bissextile on a fait les choses en grand : une soirée, un arrosage et surtout la sortie d’Ascendances, le fameux magazine satirique de la montagne noire ! En plus la météo était de la partie. 

Pourtant c’est de façon plutôt mollassonne que tout le monde se rend en piste pour sortir les machines, le vent n’est pas encore trop en place, et pourtant, dès le premier vol la pente tient. On fait une présentation de la 30 pour Julien, notre nouveau membre qui repart aussitôt en LS4 (il doit d’ailleurs arroser, prenez date !). 

Bizarrement peu de doublards pour cette journée, c’est principalement les monos plastiques qui font les heures en s’aventurant sur la pente jusqu’à Dourgne : LS1, Astir, LS4, le Janus (en solo avec Seb) et le LS6 avec un Florian en manque d’élèves. 
Les 2 K13 ND et NC tournent avec Jacques et Julien.




La météo est vraiment à la limite de la pluie qui tombe par petites gouttes faisant descendre plus facilement les plastiques (Janus mouillé, Janus posé comme on dit). Les K13 tiennent bien, le vent se renforce et on commence des décollages voitures. 3 avec succès, le dernier se termine rapidement par un retour en 19 : la pente est en train de sérieusement faiblir. 


Cela sonne le glas d’une bonne journée de vol, il faut se rapatrier vers la salle para ou Luc attend pour arroser son PPL. Au programme : Pouilly, Punch et Lambrusco (oui ça fait PPL) mais faut pas mélanger ! 
Et à 19h pétantes les exemplaires du numéro 24 d’Ascendances, attendus depuis 7 ans arrivent dans les mains des participants. Ça rythme l’apéro, fait descendre les niveaux et permet de palier (en partie) au problème de gestion de la température du four ! 

Puis c’est l’heure de passer à table. Le comité des fêtes a fait appel à Eric pour le plat principal : une confiflette !

Le principe ? on prend un tartiflette mais à la place des lardons on met du confit de canard pour faire plus local. Ça peut paraître bizarre au premier abord mais c’est plutôt sympa et bon ! Bon évidement il faut aimer la tartiflette, et comme il y a 2 végétariens (c’est de la viande le canard ?) un autre plat est prévu. 
Pour le dessert c’est sobre mais efficace, glace avec un excellent caramel maison de Bastien. Pour certains la soirée se termine tôt, pour d’autres il y a une marmite de punch à finir ! Cela prendra vraisemblablement quelques heures ! 


La météo pour le dimanche est plus incertaine : on prévoit du beau temps, de la pluie, de l’autan, de nord-ouest fort. Bref on ne sait pas trop. Du coup réveil tardif pour ceux qui dorment sur place. Il parait que ça a un lien avec la soirée de la veille . De toute façon il y a encore de l’autan au réveil… Bastien et Romain range et nettoie rapidement la salle para histoire d’être prêts pour l’heure de pente qu’il y aura avant le front. 
Ah ça, de la pente il y en a eu... Avec de grosses rafales de nord-ouest qui accompagnaient la cellule orageuse qui a traversé la plaine, en passant par-dessus le terrain. Puis, plus rien, ni vent ni pluie, juste le calme après la tempête. Les ondées ont du coup refroidi nos vaillants pilotes.