Enfin. Ouf. Ca faisait longtemps. Enfin je ne sais pas pour vous, mais moi ça remontait à la rencontre ASK13 de la Montagne Noire. En mai 2014 ! De quoi que j'cause ? De la pente. Du bon nord ouest avec sa température à ne pas sortir un pingouin. M'en fous j'ai pas un pingouin, j'ai un planeur. Ok, alors on y va.
En l'absence de la grenouille, les prévisions météo du weekend étaient un peu folkloriques. Pleuvra, pleuvra pas. Ventera, ventera pas. Enfin ça, c'était pour samedi. Pour dimanche, tout le monde voyait bien de la pente. Et tout le monde avait raison.
D'ailleurs, les courageux qui sont venus le samedi n'ont vu que du plafond à un mètre au dessus de l'herbe, de la neige et de la soupe de demoiselles. Non vraiment, c'était dimanche le bon jour.
Et en plus, il y avait des instructeurs. Et un LS6 tout vaillant, qui après un premier vol peu de temps avant, ne demandait qu'à passer entre les mains d'autres pilotes. Et des K13 aussi, que serait une pente sans K13 ?
Donc en piste peu après midi, le LS6 entame la journée avec Jacques, qui a comme Juju la tâche de lâcher les autres sur la machine. Les planeurs sortent du hangar, et peu après 13h on voit de nouveau s'envoler deux K13, le Twin 3 et le Janus. Et on continue.
La pente donne moyennement, comme le prouve le décollage de Frédo qui ne largue qu'après avoir bien monté vers 50 m sol. Mais c'est pour mieux montrer l'exemple, la sécurité étant l'affaire de tous. Dans le midour, Steph enchaîne les minitours, avec plus de temps passé à venir larguer le câble que de temps à larguer le planeur. Il paraît qu'une fois dans l'après midi, le midour a vu la Grande Faille. Mais ce n'est sûrement qu'une légende.
Afin de faire tourner, les premiers planeurs se posent en 30. Ca passe bien, on reprend les repères. Juju repart en LS6, quelques monos décollent : LS4, pégase, LS1, K13. Aujourd'hui malgré le temps fumant ce n'est pas la grosse foule donc les K13 peuvent aussi voler en monoplace. C'est luxe, c'est bonheur. Et finalement chacun trouve sa machine, il n'y a plus d'attente au sol, et on arrête là les décollages. On arrête aussi les atterrissages évidemment, quoique ce ne sont pas les tentatives qui manquent. Mais toutes se terminent en remises de gaz, pour le plaisir. Merci la pente.
Olivier a été lâché LS6 et Juju est reparti en Twin. Les 3 Jacques sont en l'air, les 2 LS4, 3 K13, le LS1, le pégase, le pilatus, le janus AH. Chacun sa route, chacun son chemin vers Dourgne. Haut dessus des nuages ou bas sur la blanche pente, on monte, on glisse, on prend des photos.
Et pour une fois, il y a beaucoup de planeurs plastiques sur ces photos. Ca change des K13. Et ça demande un peu de technique aussi, parce qu'un Twin, un LS6 et un K13, ça ne vole pas vraiment pareil à 80 km/h en patrouille. Chapeau au Twin d'ailleurs qui a le boulot le plus dur à cette vitesse. Mais ça fait de jolies photos et quelques secondes de film pour la prochaine Assemblée Générale.
Le temps passant, le soleil offre de belles couleurs en arrière plan et nous rappelle pour l'occasion qu'il est bientôt temps de se poser.
Et là, c'est Roissy. Dans le CLAM transformé en AWACS pour l'occasion, Frédo surveille les mouvements et reste en contact permanent avec Steph de l'équipe au sol qui gère sa flotte de golfettes et de voitures de piste. La 30 offre un ballet d'atterrissages et de dégagement de piste pour permettre une utilisation optimale des deux axes parallèles sans avoir jamais à poser deux machines en même temps. Les roulettes de queue et les éclisses passent d'une machine à l'autre, et tout est rentré à l'heure de l'apéro. C'est encore l'hiver, il n'est presque pas trop tard.
Il reste même un peu de temps aux très courageux pour refaire un passage à l'atelier en entamer une partie du travail qui n'a pas été fait l'après-midi faute d'Autan. Oui ben tant pis, ça valait le coup.