Bonjour lecteur.
Tu te sentais oublié, tu te sentais délaissé, tu te sentais loin dans ton secrétariat loin là-bas dans la vallée de la Durance ? Rassure-toi, la Rencontre ASK13 de la Montagne Noire 2017 est bien en cours et tu vas avoir des nouvelles. Peut-être même des photos si tout le monde me répond d'ici la fin de cet article.
Pour 2017, l'affluence a été moindre. 6 inscrits et finalement 7 participants, dont 3 extérieurs. Les aigles de St Crépin, le vautour de Chanet, titi le poussin jaune de Puivert. Avec les buses de la Montagne Noire la volière est bien fournie.
Les forces de la rencontre Montagne Noire ? Une bonne ambiance, une terrasse magnifique, des repas au top, de la pente facile qui peut aller vers des décollages voiture.
La rencontre dure une semaine, mais je ne vais vous raconter que le jeudi. Vous allez voir que presque tous les éléments de la semaine s'y retrouvent.
Jeudi donc, jour férié, du monde donc et un grand beau temps. Il va faire chaud, les prévisions vol à voie donnent 1500 de plafond et des thermiques entre 1,5 et 2 m/s. Très bien.
L'épreuve du jour est un petit circuit en grand local autour de Revel. On pourrait faire mieux mais les déceptions des jours précédents nous font jouer la carte de la prudence. Le matin permet quelques vols à moteur le temps que les thermiques se forment. Tom et Frédo vont repérer les champs vachables en motoplaneur. Clément emmène une passagère en Druine. Olivier fait voler le NC du musée. Il est bientôt 13h, les motorisés qui se posent ne rapportent pas une forte activité convective.
Doute.
Mais repas. Le reste du curry de l'Amiral fait merveille, avec un petit morceau d'épaule d'agneau c'est un régal. Le midi est toujours propice à ressortir les restes des repas précédents, et c'est bon.
Vers 14h on se rapproche de la piste, il va être temps de mettre en l'air. Rien ne sert de se presser les thermiques purs ne commencent à donner que vers 15h d'habitude. Les 7 K13 sont alignés en piste 30 et Dimitri sort le LS4. Oh chouette, une buse volontaire !
Mais avant la buse vélivole, on ressort les avions. Guillaume doit faire le plein à Castel avec le Druine, et Olivier en profite pour une 2e vol avec le NC et l'Amiral en place droite. L'occasion de quelques photos en patrouille et un passage en 21 qui n'est pas sans rappeler les courses de déambulateur à la maison de retraite de Sorrèze. Quand les avions se posent, ils n'ont pas été secoués.
Buse.
Clément monte dans son Midour (cette semaine, c'est pour lui) et remorque le monoplace plastique vers l'altitude de très haut. Le mouvement entraîne une mise en place de pilotes dans les K13. Frédo est en première ligne avec le CLAM et il s'envole en second. Puis viennent les autres K13, motivés, déterminés, prêts à en découdre avec les pompes à 0,5.
Dans le NB, l'élève doit travailler le remorqué. Ca tombe bien, aujourd'hui on va monter plutôt longtemps par sécurité. Ce qui tombe bien aussi pour l'élève, c'est que la convection n'est toujours pas là. C'est d'un calme appréciable quand on souhaite faire tenir ce fichu Midour sur l'horizon (Clément arrête de bouger steup'). Les exercices finissent bien, nous sommes à 1000 m. Dans ce remorqué, il y a plusieurs choses que nous n'avons pas vues : des varios à plus de 2 m/s, et d'autres planeurs en l'air.
Ah.
Bon ben on essaie. Là rien... là non-plus... au dessus de la carrière ça doit donn... non-plus. La radio n'annonce pas d'atterrissages et pourtant les autres planeurs ne sont pas visibles. Ils ne sont toute de même pas partis vers la confluence qui ne se matérialise qu'au pic de Nore ?! Tant pis, nous travaillons le pilotage de base et la tenue du fil de laine et finalement nous commençons la vent arrière 12.
Et là, je vois le CLAM.
Entre 550 et 600 m, il spirale en début de finale 12. Apparemment il se bat, et le rejoindre ne ferait que perturber une pompe qu'il a peut-être déjà du mal à avoir. Nous n'essayons même pas, nous passons à côté et nous nous posons en 12. Il se posera quelques minutes plus tard. En ce qui nous concerne, nous n'avons eu aucun vario positif durant ce vol, le mieux étant un -0. Un grand calme désespérant. Et les durées de vol de tous les planeurs de la journée confirme ce grand calme plein de rien. Des petits vols, peu ou pas de pompes, évidemment pas d'épreuve.
La déprime ? Quand même pas.
Le problème c'est que c'est la dernière journée avant le retour du vent d'Autan. C'est donc, sauf quelques pistes envisagées pour sauver la situation, la dernière journée de la semaine. Et comme c'était sensé être la meilleure, le ton est donné.
Toujours pas de déprime vous êtes sûrs ?
Et bien non car la journée et même la semaine ne s'arrêtent pas à ça. Pour finir l'après-midi qui est magnifique, il reste les promenades au grand air, les pauses dans l'herbe. Sous vos yeux ébahis, l'aérodrome semble soudain accueillir un fly'in improvisé avec de plus en plus d'appareils à moteur, dont un avion en provenance de Montélimar, qui se pose sans gêner personne le temps de profiter du spectacle est des derniers décollages vélivoles. Pendant ce temps Druine continue à voler tout l'après-midi, avec notamment un peu de patrouille avec le SF25. Et il y a l'ouverture anticipée du bar.
Afin d'anticiper un démontage plus difficile avec le vent des prochains jours, on démonte le GV, le CK et le GA. Et comme on aime aussi faire un peu de papiers, on anticipe la saisie des planches dans le logiciel de compta. Mais avec une bière, ça passe.
Déjà en cuisine, Julien et toute sa famille nous concoctent encore des merveilles pour le dîner. Mais d'abord il est très important de s'asseoir dehors, face à l'horizon dégagé à l'ouest, et de ne pas voir le rayon vert. Interdit de manger si on n'a pas pas-vu le rayon vert !
Une tradition.
Pour le repas, je vous laisse les photos.
Et en animation visuelle, Antoine nous montrer les films qu'il a pris avec son drône tout au long de la semaine. Les meilleures vidéos de vol datent de mardi dernier. Mardi, ce jour où le plafond était plutôt bas, mais que la pente donnait bien. Sur les vidéos, on voit bien les planeurs passer à hauteur confortable pour la prise de vue du quadricoptère.
En fin de soirée, une fois la moitié de l'assistance couchée, le Druide nous régale même d'histoires de chasse, au dahu et au pîquelune.
Peu de planeurs mais... de sympathiques avions, une belle terrasse et un repas fabuleux : au bilan personne ne peut vraiment être déçu de ce jeudi.