Franck me disait cet après-midi en revenant des Crots, "c'est bien ça change d'hier". Mais en fait ça change de l'année dernière aussi, et peut-être aussi d'avant. On ne s'ennuie pas ici et le blog vous remercie.
Hier soir déjà, après la publication de l'article quotidien, nous avons mangé puis nous avons continué les réflexions scénaristiques pour le film de l'année. Faute de stabilité dans les conditions de tournage et le nombre d'acteurs disponibles, il a fallu mettre en pause le grand projet de film pour revenir aux premières amours du film à sketchs. Des petites saynètes sur un fil rouge. Il faut quand même les écrire.
Ce matin dès potron-minet (après 10h en fait), la mise en piste des planeurs s'est ensuivie de la première mise en image des dites saynètes. On aurait vu un K13 manger un buisson et un cascadeur se jeter au sol.
Toi aussi joue à deviner dans quoi ces 2 plans seront intégrés en fin de semaine.
Briefing 11h. Bada rappelle les consignes de circulation des véhicules et du virus. Micro annonce la météo du jour, avec du vent d'ouest plutôt fort, et une proposition de promenade à faire pour pouvoir composer des conversations avec intérêt commun au bar du soir qui n'est pas ouvert. Mais rien ne nous interdit de venir avec notre boisson pour parler ensemble autour du barbecue de l'aire de pique-nique.
Avec ce vent, il y aura de l'onde. Enfin... de l'onde de briefing. Celle qu'on pense qu'elle n'existe mais en fait elle n'existe pas. De toute façon quand Micro annonce "à Vars vous pourrez choper l'onde", on sait déjà qu'on ne l'aura pas. L'expérience.
Après un repas du midi avec une jolie salade de champignons et des petits lardons (en vrai, fondue de filet mignon à la moutarde et un peu de champignons).
Un petit café, un petit ca... mais on ne va pas tout vous dire.
Tentative de vaisselle à l'eau froide, il faut pas mal de savon.
En piste.
Les K13 du sud ouest sont plutôt dans le dernier tiers des départs. Premier décollage à 13h30, on partira vers 14h30 pour le premier du groupe.
Antoine est monté à la baignoire pour filmer des passages, on lui offre quelques images sur la montée, ça donne très bien au premier secteur. Au deuxième aussi. En fait ça monte très bien sur les Eygliers jusqu'à près de 3000. Ca tombe bien parce qu'à Vars, un petit avion a eu un accident. Et pour laisser le champ libre aux hélicos de secours, il est recommandé de ne pas prendre la porte de départ en dessous de 3000.
Il est aussi recommandé de ne pas dépasser les crêtes à l'est, sinon vu le vent le vol se finira en Italie. Ben go alors.
Le JF prend le ciel en premier, monte et part à Vars. NC est derrière monte un peu moins mais arrive au point de départ à la bonne altitude. Il veut monter plus haut, se rate et prend le départ finalement vers 2800. Le ND et le VT veulent monter un peu plus, accompagnés par le CILS qui vole aujourd'hui. Coucou Seb.
Ca monte un peu plus certes, mais ça prend beaucoup plus de temps. Et au nord, le grain arrive. Le JF fait demi tour assez vite et repart vers le Morgon. NB et NC s'aperçoivent que ça transite finalement très bien en milieu de vallée. Le Peyron monte mal, fait finalement ça n'a pas d'importance car on peut continuer sans perdre vers la tête d'Amont. Et après on enfonce le triangle de virage. Oui parce que Micro nous a fait un AAT avec des secteurs internes. Il faut un peu de connaissance du logiciel pour entrer ça dans comme circuit mais c'est joli. Et surtout ça évite aux artistes des velléités d'aller chercher des bornes à l'est. Ce serait mal.
Le ND se repose pour cause de salade de champignons mal digérés. Il repartira bien plus tard car le grain est sur le terrain et empêche les décollages.
Le VT et le CILS enfoncent bien le nord avec la volonté de faire le tour des Ecrins et de prendre la voir royale pour gagner du temps vers le Morgon. Des fois ça marche, pas aujourd'hui. Aujourd'hui les descendances sont violentes. "Ambre, sors le bouquin des champs vachables, regarde la roche de Rame". Ambre se met à douter. Julien doute déjà depuis un moment. Mais ça rentre. Posé. Ouf.
Pendant ce temps, le JF a décider que ce n'était pas le jour pour passer la Durance. Du coup pour aller au Morgon il repasse par Vars, le Saint André, et les crêtes à gauche jusqu'au Morgon. Bonne stratégie. Pas énormément de kilomètres mais une bonne optimisation avec 1h32 pour 1h30 mini.
Le NB et le NC reviennent du nord en milieu de vallée où ça transite bien. Conservateur, NB continue sur la trace et arrive au Fouran assez haut. Le NC tente le cumulus à droite. Erreur. Il faut repasser milieu de vallée, grimper dans un rotor, et ensuite aller vers le Fouran quand même plus bas. La suite se fait en parallèle pour les deux planeurs. Mais le NB 300 mètres plus haut. Arrivé pas très haut derrière Fouran, le NC se bat et remonte à la crête. Le NB se bat pour prendre de la marge au dessus.
Départ presque synchronisé vers Clotinailles.
Arrivé pas très haut derrière Clotinailles, le NC se bat et remonte à la crête. Le NB se bat pour prendre de la marge au dessus.
Départ vers le Guillaume, NC à la crête 2500, NB à 2800. NC en milieu de vallée à gauche, NB en contre-pente à droite. Et vous savez-quoi, c'était mieux d'être dans le NB. Quand le NB arrive à 2200 au Guillaume, le NC s'aperçoit que les Crots sont largement accessibles, mais à le Guillaume moins. Gilles annonce "St Crépin en finesse 16, on fait demi-tour ?". Olivier trouve que les Crots sont plus beaux. En plus on voit qu'il y a déjà du monde. Regard à droite, on ne passera pas au dessus de la ligne électrique. Les Crots alors.
Mais c'est joli, on ne regrette pas d'être venus. Enfin Olivier ne regrette pas, Gilles a des doutes. Pourtant on est bien accueillis. Deux planeurs allemands et un hollandais. Démontages collaboratifs, on note des différences de qualité en les remorques. Non je ne dirais rien.
Le NB arrive bien à remonter et traverse pour arriver large à 2800 au Morgon. C'est gagné, à cette altitude ça rentre large. Et en effet, 400 de marge au fort. Bien joué.
Après le passage du grain, le treuil est arrêté. Il est possible de redécoller en remorquage. C'est sportif aussi. Au début ça monte bien, puis de fois ça redescend. "Ah merde l'avion tombe, je pique ? - non t'inquiète, je serais étonné qu'on ne suive pas dans laaaaAAAAAAAhhhhhh.... seconde". En effet.
Retour du NC au terrain à 20h30 pour les vachés des Crots. La bière fait du bien.
Dans la tente de l'espace pique-nique, il règle une bonne odeur de ratatouille.
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