dimanche 29 août 2021

St Crépin - dernière journée

La météo n'a jamais été aussi bonne et au briefing, la rétrospective de la veille annonce qu'on n'a jamais vu autant de planeurs tourner le circuit. Cette année au moins. Pour fêter ça, aujourd'hui le circuit sera artistique et rétro. Oubliez le GPS et les points de virage avec des coordonnées, on revient aux photos. La promenade touristique et photographique du jour nous emmène sur un papillon pas trop loin, et pour preuve de réalisation l'organisation demande des photos dans l'ordre.
Ca ne nous rajeunit pas.

Pour pimenter le tout, une brise incertaine entre 13h et 16h, et sinon du vent du nord avec potentiellement un changement de QFU avant ou pendant les vols. Alors qui veut voler ?
Le NB est bien dans sa remorque. L'équipage du JF va plus tourner à l'oxygène qu'à l'ascendance. La faute au génépi il paraît. Il reste trois planeurs et on va réussir à faire voler presque tout le monde quand même.

A table. Pâtes carbo, enfin pour ceux qui ne sont pas aux courses et ceux qui ne se sont pas fait avaler leur carte bleue par un distributeur automatique. Un samedi midi, juste avant le weekend. Stylé.
L'histoire finit bien, Alex n'a pas besoin d'encastrer la procédure et la caissière dans l'appareil récalcitrant. Et les pâtes ne sont pas froides quand il se met à table.
En piste, c'est Hervé qui prend le ND et Luc va faire de la place avant avec Olivier. Vous voyez venir l'équipage qui gagne ?
Décollages, montées, Peyron. Et ben vous savez quoi, ce n'est pas pareil qu'hier. Les Eygliers montent en pente, et permettent un cheminement jusqu'au Peyron qui arrive au dessus des arbres. A l'inverse, le cheminement de la veille en milieu de vallée est décevant. Très. D'ailleurs ceux qui s'y essaient n'accrochent pas en arrivant au caillou. C'est rageant.
Au dessus de la crête, ça monte à plus de 3000. Très bien pour revenir prendre un départ, puis comme point de passage avent le premier point, puis après le premier point... Bref, la pompe du jour.
En face du Peyron, l'Aiguillasse donne bien. un joli cumulus donne envie. Mais ça dépend dans quel sens. Du départ vers le Peyron ce n'est pas la meilleure option. En revanche du Peyron vers les Orres c'est mieux. Aiguillasse à 3300, ça permet (notamment  au NC) de partir prendre une photo du 2e point et revenir vers les Eygliers sans reprendre de pompe.

Enfin si, on peut toujours essayer de monter au St André, mais après 3 minutes et rien de gagné, on a juste perdu un peu de temps. Alors qu'il y avait quelque chose puisque d'autres l'ont eu.
Parti un peu avant les autres (qui ont repris un départ), le NC entend à la radio que ça galère un peu plus derrière. Il y a des départs refaits, des virages bas et des Peyron accrochés à altitude un peu trop basse. Ca rallonge forcément. En temps au moins, en distance aussi quand il faut refaire le plein aux Eygliers.
Une fois les Orres tournés, il reste à repasser au Peyron en évitant Franck qui y est, puis tout se fait en descente douce pour le 4e point, l'arrivée puis le fort.


A la fin, tout le monde tourne. A des vitesses variables dont un très bon 1h10 pour Challes. Les premiers de la Montagne Noire sont autour d'1h30, pour un peu plus de 100 kilomètres d'épreuve.
Pour le délogage, Micro fait le trou des commandants de bord et chacun lui montre ses photos, mélanges de points de virage, de nuages flous et de réglettes de verrière. Ca marche bien, et l'horodatage du téléphone donne le chrono. Un fichier IGC, pour quoi faire ?

Il est déjà 17h quand les premiers se posent. Il est temps d'entamer les seconds vols qui ne devront pas s'éterniser afin de permettre le démontage des planeurs. Heureusement le NB est déjà en boîte, et le JF a été fait dans l'après-midi. Beau travail d'équipe autour des trois remorques, à la fin on était 15 par aile, ça faisait presque trop.

Antoine, lâche cette clé de 13 tout de suite et va plutôt exporter le film ! Ben oui, ce soir on projette.
Sur écran géant spécialement installé pour nous (en vrai, un bâtiment tout neuf avec une belle façade), le vidéo projecteur balance ses photons aux couleurs et au son de la chanson du Rallouz #AG2021. Et malgré quelques péripéties techniques à base de double reboot de PC et de disque dur facétieux, le public fidèle de St Crépin a pu admirer la production cinématographique de l'année, en extérieur et dans le respect des gestes verrières.

Après le film, il fait faim. Ah ben oui entre le démontage et la projection on a pu à peine attraper un verre et commencer à faire de la braise. Maintenant il faut passer à table pour faire honneur au taboulé et aux saucisses aux herbes. Et le financier de Marion aussi, miam.

Entre temps le classement est sorti. A l'épreuve du jour, c'est le NC qui se classe le mieux parmi les planeurs de la Montagne Noire. L'équipage qui gagne, on vous l'avait dit.

Au général, Juju et le VT sont 6e sur 22, bravo à eux. JF en milieu de classement malgré son non-vol le dernier jour. NC et NB moins bien classés que les années précédentes, les Crots n'ont pas aidé et les autres épreuves non-terminées non-plus. Le ND est vers la fin, ce n'était pas son année. Ou alors il veut son Gaby.

Et c'est là qu'une petite odeur de fin de semaine se matérialise. La vaisselle devient la dernière vaisselle. Au lieu de mettre au frigo on met en caisse de transport. Les restes sont jetés, les poubelles bien vidées. On aère les frigos, on débranche les rallonges.
Demain, départ vers 9h30, en convoi si on peut. On rassemble tout le monde parti au bar ou en piste, direction le lit avec un réveil. Il faut aussi faire nos sacs, nettoyer ou plier nos logements.

Le matin le club est presque désert. Bada est là, Micro passe dire au revoir, on croise Seb et les normands.
Et sur la route de Savines le lac, on sait bien qu'en traversant le pont on dira au revoir à une belle semaine pour replonger dans un quotidien forcément différent.
St Crépin, tu nous manqueras, jusqu'à l'année prochaine.

Au nom de toute l'équipe de la Montagne Noire et de Beaugaillard, ce blog tient à remercier les propriétaires des planeurs (et ils sont nombreux) pour le prêt des machines et des remorques, les pilotes et les instructeurs, les accompagnants qui n'ont pas volé mais qui sont passés nous voir, les coups de main à la vaisselle, aux courses, aux démontage et remontage, l'équipe de choc et de qualité en cuisine que le monde entier nous envie, les acteurs accessoiristes scénaristes cascadeurs monteurs pour le film. Vivement demain le travail qu'on se repose.



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