dimanche 25 août 2019

St Crépin - entraînement

La longue journée de route du vendredi s'est achevée par une tartiflette revigorante, et une relecture de script au gin, la soirée s'est terminée pas trop tard. Il y a deux planeurs à monter, on se donne rendez-vous à 9 heures et quelque chose.

Et donc ce matin, à 9h et quelque chose, on cherche à démarrer la machine à café dont le starter est un peu grippé. Mais tout le monde est là, et une fois le noir breuvage au fond des estomacs, c'est parti pour le remontage en patrouille du zèbre AP et du RK.



Les deux planeurs empruntés pour la semaine se font presque bien. L'axe de traînée du RK a un peu de mal mais finalement il passe, et sans marteau. On a presque fini pour le briefing qui de toute façon ne nous dit pas grand chose. Bada s'échauffe un peu, mais il garde son énergie pour les élus du coup c'est un briefing assis. Plutôt cool, sympa, et 10 euros pour personne.

Le soleil commence à chauffer, la brise monte un peu. La pente commence à donner. Mais avant de se s'adonner aux joies de la sustentation par les lois de l'aérodynamique, sustentons nous par les lois de la gastronomie. Bastien est le chef du midi, et sa salade de pâtes avec tomate verdure et jambon passe très bien. La tablée est bien chargée, nous sommes 28. Et seule Agathe se mange pas encore une part entière. Il paraît que l'Intermarché de Guillestre fait une bonne partie de son chiffre d'affaire annuel sur la semaine de St Crépin. Et je ne parle même pas de la soirée BM, on en reparle jeudi.

Jeu du café, qui vole avec qui ? Il y a des contraintes d'expérience pour l'assurance du AP et du RK, il y a des contraintes de relâcher pour les commandants de bord qui n'ont pas treuillé depuis un an. Il y a des affinités, des gens qui veulent bien laisser leur place au premier vol pour d'autres (surtout si c'est leur fille).
Mais finalement il y a de place pour tous, enfin surtout si on ne décolle pas trop tard.
Et c'est pour ça que vers pas-trop-tard moins 20, tout le monde part en piste. Tout le monde ? Non. Il y en a toujours un qui a oublié sa bouteille d'eau, sa batterie, et bon sang est-ce que j'ai rempli la fiche d'inscription de la Miche ? La bonne pas la fausse de leur site. Ah. Oui. Bon.
Un peu de pliz sur les bords d'attaque parce qu'on n'a pas d'eau pour enlever les crottes d'oiseau, une prévol, un CRIS nouvelle génération qui commence avant de monter dans le planeur et les pilotes s'installent.


Ca décolle. Au sol, on regarde les treuillées d'un air... rêveur.

AP part dans les premiers, puis NC. Mais NC a du mal à accrocher. D'ailleurs Frédo, qui a fait une treuillée de re mise en forme en K13 normand pense qu'il vaut mieux décoller au remorqueur. Le premier secteur donne faiblardement. En effet. Le NC se pose après s'être battu. Le RK se bat. En fait ce n'est pas si difficile car ça ne descend pas. Mais ça ne monte pas non-plus. On plafonne à 1350, c'est un peu court pour passer au second secteur. Et le Janus au dessus a le même dilemme que nous. Le Pégase aussi. C'est le questionnement général à cette heure de la journée.


Sauf pour le 1393 qui part au remorqueur. 2e secteur direct, et l'ascenseur jusqu'au sommet. Car le 2e secteur donne fort. Une fois qu'on a gratté un peu pour s'y élancer, le reste devient facile. La pente donne bien, les cumuls au dessus aident bien, et des crêtes des Eygliers on saute vers le Peyron. Et pourquoi s'arrêter quand à peine plus loin on voit la tête d'Amont, puis les Agneaux et hop pouf on est déjà au glacier. C'est l'autoroute. 1393 et AP y sont allés en premier, puis les autres suivent. RK, NB, VT. C'est l'attraction du jour, chacun y a de sa photo. Tic et Tac, puis Quick et Flupke, et on imagine sans peine Chapi-Chapo ou Bernard et Bianca. Les biplaces mitraillent le paysage, ça fait bien plaisir pour une journée d'entraînement, tout le monde n'a pas la chance d'y aller chaque année.


Ce soir il y a le discours, Bada a mis sa plus belle chemise en jeans. Et il a donné des consignes précises à base de dernière treuillée à 17h30 (mais en fait 18h) et de présence obligatoire à l'apéro à 19h (mais en fait 19h15 ça passe).
Du coup pour une dernière treuillée plus tôt que la normale, il faut écourter les vols et rentrer pleine balle du glacier. Ca tombe bien on est haut et ça ne tombe pas. Alors accélère.
Sur le premier secteur, Antoine est parti. Oui parce qu'Antoine était là pour nous regarder souffrir dans la montée. Ou en fait même pas car il était en place vers 16h et ça commençait à aller mieux. Du coup le VT en a profité pour poser devant l'objectif du photographe. Plusieurs fois. On espère une bonne production pour le calendrier.
Mais revenons à nos seconds vols. Les K13 se posent vers 17h, reviennent au seuil 16 et s'alignent de nouveau pour partir car c'est fumant.
C'est en effet fumant, mais pas pareil. Les cumulus sont un peu défaits, et le Peyron est pluvieux et ça monte moins bien. tout le monde essaie, tout le monde échoue. Il ne reste alors que l'autre option : Vars. Et pour ceux qui se demandent pourquoi on n'a pas essayé Fouran puis le mont Guillaume, nous remercierons les hollandais d'avoir répondu à la question par une vache aux Crots.

A Vars, il fait soleil, la pente donne aussi, et la petite famille de la Montagne Noire s'amuse bien. Conditions bien agréables pour terminer la journée et assurer un beau vol même à ceux qui n'ont pas vu la glacier. Et le temps passe, et le discours approche, et on sort les AF.

Jolie fin de journée, magnifique ratatouille qui a occupé l'équipe cuisine toute l'après-midi. Saucisse au barbecue, et victoire de Bordeaux face à Toulouse.
Dans la salle à laquelle nous avons maintenant accès, les accessoiristes préparent la scène qui sera tournée demain. Le script a été lu aux acteurs choisis pour les différents rôles. Et comme on a trouvé des glaçons, Julien nous a fait un petit punch et un gin au citron. Il est à peine minuit passé, la nuit est belle.

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