Vous avez remarqué ? il n’y a pas eu d’autres articles pour la fin de la rencontre K13 ? comment se fait-ce? Et bien notre rédacteur en chef de la rencontre a dû couvrir un autre sujet.
Mais pas de soucis, la rédaction a dépêché un nouveau reporter sur les lieux, il est juste un peu moins vif à la rédaction. Donc Olivier passe la plume à Julien pour cette fin de stage.
Je reprends l’histoire ou elle s’arrête : Jeudi soir, 21h17.
Il reste encore un peu d’apéro, l’équipe de la Black Mountain se tire la bourre pour savoir quel cocktail sera fini en premier, qui de la cocotski, du punch normal ou du fruit rouge partira en premier.
Les compétiteurs qui jaugent à la louche
Et bien vous savez quoi, j’ai oublié, car il a fallu rapidement passer à l’entrée : le fameux taboulé d’Alain et des tomates mozza. On rationne un peu, il n’y a pas tant que ça.
Rapidement on enchaine sur les côtes du Rhône et de porc marinées, les saucisses, les pommes de terre et la crème ciboulette. Les 110 convives sautent sur les victuailles comme la vérole sur le bas clergé.
Une fois rassasiés, ils sont prêts à apprécier le nouveau film Black Mountain Production : Bon Baiser de St Crépin. Le film n’est pas totalement fini mais largement diffusable. On ne va pas vous spoiler le film qui sera bientôt disponible sur YouTube, mais si vous avez vu les Barbouzes, La Chèvre, Le Grand Blond avec une chaussure noire, OSS117, Top Gun et quelques vieux James Bond, vous allez vous en sortir !
On passe aussi les images tournées le matin pendant le briefing et le magnifique alignement de k13
c'est bizarre quand les vélivoles se resserrent, ça fait une forme suggestive...
Pour faire plaisir aux enfants, on repasse le film de 2015. Renversant, ce n’est pas Agathe qui dira le contraire.
23h30, la pêche melba est engloutie, on monte le son pour danser un peu sur l’estrade et réviser la chorégraphie de Dance The Night de Dua Lipa. Oui, c’est la chanson de Barbie, si vous ne l’avez pas encore en tête, ça va venir….
2h, il est temps de ranger les lieux, ça vole demain !
2h38, Fayence n’est toujours pas réveillé. Bonne nuit….
Ddddrrrrrrrriiiiiiiinnnng. 9h15. Il faut se dépêcher d’aller mettre en piste si on veut décoller pas tard. Heureusement Seb a pris la liberté de mettre en piste le VT à coté du LS. C’est super gentil.
Retour à la tente, tiens, une tête connue ! Frédo est venu nous faire un petit coucou pour la journée et faire un tour avec Seb Revolat en LS. On ne va pas dire pour l’aider à remonter au classement : il est déjà premier !
Briefing à 11h. Aujourd’hui la météo est « standard » selon Micro. En gros le vent revient, du sud ouest, et il faut dire au revoir aux plafonds de ouf. Alors pourquoi partir si loin dans le sud ? Parce qu’il y aura de la pente sur le parcours pardi !
Ça va nous faire bizarre, on faisait de la plaine depuis le début de la semaine en survolant les crêtes comme les fainéants de plastique, là il va falloir faire le tour.
Bon, pas trop le temps de réfléchir à la stratégie, il faut aller en piste pour tourner la chorégraphie. Milena, Sandra et Aimeric mènent la danse, les autres tentent de suivre. C’est dans la boite en moins d’une heure.
A TABLE !!!!! encore une fois merci à Alain et Jacky d’avoir préparé le repas. On a pas mal de restes de la veille, les pommes de terre se font sauter au beurre (rien de sexuel), on finit les côtes de porc, un petit dessert et zou en piste pour l’équipe vol, pendant que l’équipe vaisselle s’affaire.
Premier décollage, 13h, ce n’est pas fameux ce premier secteur, mais bon ça ne retombe pas.
Rédacteur oblige, la journée de vol sera racontée depuis le cockpit du VT.
Si vous avez suivi, le VT suit le LS depuis le début de la semaine. On appelle ça « voler ensemble » ou « voler en paire » (bien qu’on soit 3 avec l’AM de Lionel), les médisants disent « sucer la queue ». Que les gens sont méchants…
Donc la mission lors de l’accrochage c’est de retrouver le LS et l’AM !
Bref on décolle, on galère un peu premier secteur. Plafonnement à 1800m. On contact LS sur la fréquence secrète dite « 750 » : ça marche fort au Peyron. Et bien on a qu’à y aller direct, même pas peur. On saute la crête à Gaston comme les pommes de terre, et là, devant le Peyron, vers la Roche de Rame, un gros truc qui bastonne. C’est la machine à laver mais 2m/s constant. De quoi faire 2400 et se jeter sur la tête de Loïc Peyron pour la deuxième partie de montée. Au final 3500m et on rattrape Seb et Frédo dans le Lima Sierra qui sont en « prospection onde ».
Onde ???? Ah oui tiens, Micro a parlé de vent ce matin…
On cherche vers le tas de sable, le Grand Conil aussi. « Il doit y avoir un truc si le Grand est par là ». Mais non ça plafonne. Je dirais même ça cisaille.
Lionel dans l’Alpha Mike est plus à l’ouest vers les Aiguillasses. On ressert le groupe et on essaie de monter. On n’est pas tout seul, tout le monde est là stocké entre 3000 et 3700m pour les veinards. Ça avance, ça recule, ça tourne à gauche, à droite, ça monte, ça dégueule, on cherche tous le Graal : l’onde. Car le cumulus au-dessus est chelou et ne bouge pas. En plus il a un chapeau rond (vive les…). « Sur la crête du pas de la cavale, je passe en laminaire », c’est AM à la radio. Avec Seb on se précipite. Ça tabasse un peu plus on galère… Pendant ce temps, les autres concurrents en ont marre et partent en ordre dispersé vers le premier point à l’ouest, après le Piolit, face au vent (on reviendra sur ce détail dans la suite de ce passionnant reportage). BY avec Bastien à la place d’Olivier part tôt. Il a un test à faire avec Bada. Hervé dans le NC a prévu de faire 3 tours et donc de tourner le premier point en douceur. Franck est seul commandant de bord du ND aujourd’hui et reste en grand local.
Après 1h de lutte et d’insultes en tout genre (pardon Miléna…), le VT et le LS passent aussi en laminaire. C’est mou mais bon on frôle les 5000.
Bon, il est temps de prendre le départ. FEU ! La première branche se passe face au vent, à part une finesse bof bof, rien à redire, c’est du tout droit, balistique. Comme depuis le début de la semaine, on se fait poser en transition par le CILS (il doit avoir un moteur planqué dans le cadre !). Première pompe sur Chabrière, 4m/s, on part avant le plafond direct sur le Dormillouse. C’est qu’on doit descendre au sud de la montagne de Coupe, Ya encore quelques bornes. On s’extasie sur la beauté du lac de Serre-Ponçon autant que sur une transition de ouf avec un peu de positif pendant plusieurs kilomètres sur le lac.
Bastien, parti bien plus tôt est sur le retour et nous rassure sur les conditions.
Arrivé à hauteur de crêtes sur le parcours, on lève légèrement le nez. Papa Delta arrive du Morgon 500 bons mètres au-dessus de nous. On arrive tranquillement aux 3 évêchés à 2800m. Allez, tout droit jusqu’au Cheval Blanc. Arrivés sous crêtes, on continue. La Montagne de Coupe à balle à 1900m on tourne le point. Tiens Papa Delta a suivi mais plus si haut. Pompe de ouf milieu de Coupe, on dépose Papa Delta, on quitte à 2800. C’est la dernière pompe du circuit, kilomètre 72 de l’arrivée.
Badin à 130, les 3 k13 plus trop éloignées sur le plan vertical (le VT monté léger avec Miléna rattrape bien le LS en montée) filent au-dessus de l’Ubac vers les 3 évêchés. Il fait plus jour que la veille ! on n’a pas besoin des antibrouillards ! Vers la Micheline, on est tenté de faire quelques tours pour essayer de passer au-dessus des crêtes et gagner de précieux kilomètres en évitant le Dormillouse/Morgon. Seulement 3m/s, on perd du temps : on se casse. 130/140 km/h, ça gaze et ça porte, on saute le Morgon à 2500, large pour l’arrivée. En fait, ultra large : le venturi porte à mort avec un sacré vent dans le cul ! 140 à la pendule, plus de 200 en Ground Speed ! Arrivée de chasseur vers le fort avec beaucoup de Rab. Les 3 k13 finissent en même temps en étant restés ensemble tout le vol. ça n’a pas été le cas de tous les vols !
On se pose en patrouille serré, bien contents de la perfo. On le sait c’est la dernière épreuve (demain c’est bâché), on devrait garder nos places. Dans le Lima Sierra, les sourires sont aussi de mise, Frédo a l’air d’être content d’être venu.
Il est temps de repartir pour un deuxième vol. On nous prévient, ça va être coton, le NC vient de faire 5min. Ah oui la manche à air indique que le vent souffle de la montagne… De toute façon, faut faire voler Antoine, c’est le dernier jour possible et il n’a pas encore volé !
« - Tendu
- Tenduuuuuu !
- Victor Tango prêt
- Victor Tango prêt, début de treuillé à St Crépin Silence Radio ! »
La douce voix de l’Amiral résonne une dernière fois pour 2023, et c’est partie, le câble s’enroule, le K13 monte. 1350m. Pô mal, on devrait s’en sortir. Transition à -3 m/s jusqu’au premier secteur ou le Lima 99 - le K13 anglais en torpédo pour le deuxième vol – galère à 1200m. Ah oui c’est pas terrible. Il faut se battre pour juste rester à 1200…
Au bout de 10 minutes le L99 abandonne, le premier secteur est à nous. 1190m.
Encore 10 minutes plus tard : 1240m, c’est mieux…
Encore 10 minutes plus tard : 1350m, héhé.
Encore 10 minutes plus tard : 2700m…
On fait ensuite le grand classique Peyron, plafond balade jusqu’au tas de sable, retour à la bergerie et il est temps de se poser : « La bière n’attend pas, on attend la bière ! »
Surtout que ce soir c’est la soirée de clôture.
Marco et Alessandro, normalement dans le K13 Fuerza Italia I-SANO, n’ont pas participé cette année mais sont venu le dernier jour pour préparer un Risotto et des spaghetti carbonara. Bel lavoro ragazzi !
La remise des prix commence sous la houlette de Bada, plutôt magnanime : il nous laisse finir le fût de bière sans demander de ticket, c’est dire !
Au général, le NC finit 18ème sans tourner la dernière épreuve, 16ème pour le BY et 8ème pour le ND. L’organisation a été gentille et a permis de comptabiliser le vol de Bastien sur BY du jour (pour cause de commandant de bord inscrit à St Remy) sur le compte du ND. Bravo Bastien !
Pour le VT, le suspense est à son comble d’autant que sur l’épreuve du jour c’est le Lima99 qui a gagné, avec 103,3 km/h de moyenne contre 101,8 de moyenne pour le trio LS, AM et VT. L99 est parti plus bas, sans se faire chi&@^ à monter en onde, en bas il y avait moins de vent de face... Mais ce n’est pas suffisant pour bouleverser le classement général, le podium reste le même que la veille : 1er la Suisse avec le LS de Seb, 2ème le VT de la Montagne Noire et 3ème le YM de St Crépin.
Pour l’occasion la Montagne Noire se voit remettre une marmotte empaillée en cadeau. On a décidé que c’est Antoine qui en aurait la garde !
Le général :
On passe quelques films, dont la chorée filmé le matin et le temps commence à se gâter vers minuit. Quelques gouttes de pluie, on range vite fait les enceintes, ordis et écran. Beaucoup quittent les lieux, mais un groupuscule se retrouve sous la tente Black Mountain pour finir la soirée. Un groupe hétéroclite de BlackMoutainistes, grenoblois, st créponaise, allemands et même une marmotte. Demain c’est sûr : ça ne vole pas. On peut se coucher tard !
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