C'était trop facile ce début de semaine. On en oublierait presque les accrochages au Peyron dans les arbres, les points bas. Et quelqu'un a vu Fouran, Clotinaille et Guillaume ? On a tourné autour sans les voir. Est-ce vraiment St Crépin ?
Heureusement, l'orage a pété un peu hier, et il menace aujourd'hui. Et là Micro a dit : "j'ai bien fait de voler hier" puis "l'oxy ne va pas avoir mal aujourd'hui".
Oui mais avant. Il y a le matin. En ce beau jeudi : le briefing est annoncé à 10h30 et en piste. Bada demande si Antoine peut filmer au drône. Antoine ne répond pas et part filmer des scènes. C'est la perfectionnite, justifiée, rapport à la voiture qui l'était pas d'époque dans la scène 5. Or v'là-t-y pas que grâce à un membre remorqueur non-présent, nous avons à disposition une belle Mercedes, flambant dans son jus. Elle est parfaite. La scène est re-tournée, le réalisateur est re-content. Note pour les cascadeurs et puissance : sur une ligne droite, en accélération, il est de bon ton de zigzaguer un peu pour faire style. Apparemment.
Le tournage se dirige vers le hangar pour des scènes bonus avec les espions russe et français. C'est l'heure du briefing. Le pilote de drône sera un peu en retard.
En piste, ça cuit. Les K13 sont alignés en coeur, les pilotes aussi. Quand le drône arrive, on resserre les pilotes vers le centre du coeur, mouvement qui n'est pas sans ressembler à une (de moins en moins) grosse b... C'est cocasse.
Après une belle contribution de Bada qui nous rappelle qu'il ne faut pas entrer dans les nuages, Jérem nous annonce la journée. Moins haut, mais plus loin, allez faut bosser bordel. Mes mots, pas les siens.
Décollage 13h comme d'hab. Mais avant il y a les grosses courses pour la soirée, menées par Julien qui est désormais surnommé l'Attila de l'Intermarché. Surtout les jeudis de fin août.
Temps calme, on met la table, rattrapage de blog.
Alain et Jacky on tout préparé pour midi. Dans un stage planeur, si vous pensez que le nombre de planeurs, ou la météo, sont les éléments clés de la réussite, vous vous trompez. C'est l'intendance. Une équipe qui cuisine aux petits oignons tous les jours, c'est le luxe absolu. Et quand on en trouve qui sont capables de se fournir en canard au prix du poulet... chapeau les gars !
Déjeuner à 12h30 pour un départ à 13h, c'est chaud mais ça passe. Julien est dans les premiers à partir, pour assurer un retour tôt et la gestion de la soirée. Intendance au carré, 110 personnes, 44 litres de punch. Et des trucs à manger aussi, faut pas froisser l'autochtone.
Après une montée pas forcément très haut, le premier secteur donne bien dès bas. Alors chouette. Puis en haut ça marche aussi, le 2e secteur. C'est trop facile tout ça.
Le Peyron monte sans plus, mais en passant de l'autre côté de la Roche de Rame ça monte mieux. Coup de bol, c'est aussi le bout de la ligne de départ.
Non franchement c'est louche.
Plafond à 4000, en effet l'oxy n'est pas beaucoup utilisée. Et départ pif paf, on va voir le premier point. Oh le beau cumulus ! Ah ben non. Bon ben virage à gauche et on avance. Et là selon l'heure, la stratégie varie. Dans le groupe de tête constitué de la pat'patrouille LS+VT+AM (non ce n'est pas le Nemo), ça bombarde tout droit. OK. ND et BY profitent du "tu vas voir ça monte en ligne droite" pour se prendre un +5 intégré qui remonte bien haut. Arrivé plus tard sur les lieux, le NC ne trouve pas grand chose et continue sur la tête d'Amont pour s'apercevoir que ce n'est pas si terrible que ça. Mais il remonte et il avance.
Après un cheminement dans les Ecrins à travers les couloirs autorisés, il est temps de sauter la plaine de Gap, vers le Pic de Bure. Arrivés vers 2500, les premiers s'appuient sur les pentes au sud. Ca marche correctement pour avancer vers le point. Après il faut monter car le prochain point est loin. Et humide. Ah oui il pleut sur la Blanche. Tabarnac' !
En plus le plafond est déjà plus bas. On a du mal à passer les 3300. Bon ben quand faut y aller...
Côté NC, le circuit s'arrête justement avant de sauter vers Bure. Dans la catégorie "Rencontre amicale", Hervé se dit à raison qu'on n'est pas là pour se faire peur. Et le tourisme c'est bien aussi. Et puis une vache en famille (il vole en fratrie), ça fait des souvenirs mais ça promet aussi du chambrage de longues années.
A la radio, le LS et l'AM parlent. Beaucoup. C'est quasi une émission permanente. On leur proposerait bien de prendre une chambre mais ils distillent des infos qui peuvent être utiles. Là il pleut, là non. Là ça monte, là non. Olala je suis bas. Ben tu vas finir aux Crots.
Les Crots.
Gentil croquemitaine de St Crépin, le terrain ULM des Crots est la vache facile. Au bord du lac de Serre-Ponçon, il n'est pas vraiment loin de St Crépin, il est facile, et il est le long de nombreux circuits puisque pas loin du Parcours.
Cette année personne ne s'y est mis. Encore.
Du coup, entendre ce nom à la radio fait frémir quelques moustaches. Mais allez on se motive et on traverse. Des pentes au sud est de Bure vers Dormillouse, on serre les fesse.
Le ND passe, le BY moins. C'est qu'arrivé à mi-parcours, l'altitude a bien baissé. Le cumulus qui devait refaire de l'altitude est moins bon que prévu. C'est à dire qu'il ne donne rien. Le choix entre le Dormillouse tout gris à droite, ou le Guillaume tout au soleil à gauche est vite vu. Guillaume nous voici !
Et ce n'est pas gagné pour autant. Arrivée à 1600, il faudra gratter un peu. Mais ça monte, donc ça rentre. Circuit avorté, rentré en sécurité. Bien.
Parti vers Dormillouse, mais en fait non plus à droite car finalement plus ensoleillé aussi, le ND galère un peu pas très haut. Mais comme le BY, il gratte et il monte. Et il tourne le point, et c'est beau.
Notons qu'une fois ces grattages et accrochages ardus passés, la météo s'améliore. Le soleil revient, le point sur l'Ubac semblerait presque faisable. NC et BY regardent, et se disent que non, il y a des seconds vols et la soirée BM ce soir.
On reprend donc le classement habituel avec un VT en haut, un ND bien classé, et les papys du vol à voile qui se font plaisir sans regarder le classement.
On n'est pas bien là ?
Au deuxième vol, c'est toujours fumant. Ca monte partout, donc on peut retourner au Glacier Blanc des Ecrins, et se promener sur le voie royale.Tout le monde posé à 19h. Mise en place de l'écran pour un aperçu du film. J'écris ces lignes avec un verre de punch fruits rouges à ma gauche, et le son qui monte dans le dos avec la consommation d'apéro qui commence.
Si vous venez vers minuit, vous verrez sans doute une chorégraphie répétée ce matin sous la houlette de coach Milena.
Ca vaut le coup.
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