Là comme ça, je vous vois venir avec vos préjugés sur l'APPARAT. Des vieux et des avions ? Pas sûr, continuez à lire.
La date de la fête du punch 2014 avait été fixée fin juillet, quand on commençait à s'apercevoir que pour le jour le plus long, il y aurait pas mal d'absents. Et en 2 ou 3 messages électroniques, le 9 août était fixé. Au programme : des vols, au moins 5 cocktails différents à base de punch (après les vols) et un repas, éventuellement un barbecue, avec 20 ou 30 personnes. Après et avant le punch, selon la quantité. La date approchant, le plat proposé commençait à se fixer sur un rougail-saucisse, pour rappeler le rhum du punch.
Oui mais voilà.
Entre temps, le Druide. Paf, une phrase sans verbe. Et sans trop de signification non-plus, ou alors cachée.
Le Druide donc, président de l'APPARAT et ambassadeur du musée et de l'aérodrome de la Montagne Noire, avait été contacté par une association qui organisait un rallye automobile. La soixantaine de personnes prévues terminerait leur journée au musée, par une visite commentée du hangar et de la cantine. Soit. L'organisateur avait demandé si par hasard il y aurait un espace pour qu'il puisse manger sur place. "Mais venez donc à la fête du punch" leur propose Bernard, avec accord du comité des fêtes. Et voilà, la fête du punch vient de tripler les effectifs. Mais euh... de quelle population parlons-nous ? Des quinquas, des quadras ? Faut-il prévoir de manger tôt, faut-il une salle André Rieu pendant que nous aurons notre salle David Guetta ? Non, ils ont entre 25 et 30 ans. Hommes et femes. Fichtre, l'APPARAT ce n'est plus ce que c'était.
Et c'est donc là, lecteur, que commence notre histoire.
Samedi 9 août, le matin. Bon ok, le début d'après-midi.
Avec accord du mécano, le hall de montage a été vidé afin d'accueillir les cent couverts et les bâches ont été pendues. Avec un B, pas un L. Quoique. Bernard est allé chercher des tables et des tréteaux à Labécède avec le HY. Julien va bientôt arriver pour les courses. Si si, il va bientôt arriver. En attendant, puisque le matin est en fait juste un peu après midi, c'est l'heure de manger. A table dans la salle para, nous retrouvons Maxime, Christophe, Henri, Nico, Olivier et j'en oublie surement. Les tâches ingrates de nettoyage commencent sans tarder, ainsi que le préchauffage des barbecues tout neufs. Oui parce que les vieilles traces de gazole, il vaut mieux les faire partir au préchauffage.
Un trajet pour vider les conteneurs à verre (on prévoit de les remplir de nouveaux avec tout le Pulco et le sucre de canne qui sera consommé ce soir), et pendant que le J5 emporte un tas de bordel et de merdier, une 307 en apporte un tout neuf. Les parisiens sont toujours là.
C'est à ce moment que les choses sérieuses se mettent en mouvement. En provenance directe de Toulouse la fille Rahal et le fils Bernage débarquent en compagnie de leurs parents. La salle para se reconvertit en garderie pour peu de temps. Le temps d'aller faire les courses (avec plusieurs voitures, il faut bien ça) et la garderie devra cohabiter avec la cuisine.
Au menu puisque le rougail pour 100 ce n'est pas crédible : taboulé, tomates mozarella, côtes de porc marinées, patates à la crèmes, fromage, pêches melba. Comme on a peur de manquer, on ajoute un peu de saucisse pour l'assaisonnement. Les petites mains travaillent et malaxent les côtes, qui une fois assemblées dans un grand et unique plat, forment un ouvrage de presqu'art. Le punch est mis au frais dans les frigos de la cantine, les patates cuisent, les tables sont dressées. Il n'y a plus qu'à.
Vers 18h, le convoi arrive. Nous avions un doute sur les véhicules mais en place de voitures de collection, ce sont juste des voitures. En revanche certaines sont décorées, et on peut endire autant voir plus de leurs occupants. Montjoie, le moyen-âge débarque à la Montagne Noire. Plusieurs dames Frénégonde, des gueux, des chevaliers. Et des ménestrels, formant un banda (oui au singulier il n'y a pas de S, allez paie ta culture) qui commence jouer pour accompagner la collation d'arrivée. Il faut bien reprendre des forces avant d'entamer entre une et deux heures de visite du musée.
Les Visiteurs (avec une majuscule, rapport aux déguisement, blague) se séparent alors en deux groupes, un vers la cantine, un vers le Mistral. Et un vers l'apéro qui se met en place... Ah non ce n'est pas près. D'ailleurs nous n'avons pas commencé sans vous, alors veuillez terminer la visite je vous prie.
Mais les visites ne traînent pas. Même emporté par sa verve et son stock inépuisable d'anecdotes sur les aéronefs du hangar, Bernard sait aussi apprécier les punchs de Julien. Alors on y va, sortez vos gobelets !
Déception, le banda a dû rentrer à Limoux. Tant pis, on se contentera d'une playlist numérique, c'est bien aussi. Le Staff du rallye est d'ailleurs équipé et ils ont de quoi diffuser du son à l'extérieur quand notre sono est à l'intérieur. Avec 6 recettes différentes (classique, fruits rouges, abricot canelle, goyage, pamplemousse rose, pinacolada) les 45 litres de punch partent comme qui rigole dans un délai fort raisonnable et avant le début du repas.Tout le monde passe à table sur proposition appuyée des organisateurs de VVMN et du rallye. "appuyée", comme dans "oups j'ai appuyé sur l'interrupteur et il n'y a plus de lumière dehors". Pas très subtil mais efficace. Une fois tout le monde installé, nous projetons quelques vidéos de planeur, parce qu'on sent que l'assistance ne sait pas trop ce que c'est. On a entendu des "c'est un aérodrome ici ?" et "donc vous faites du parapente". Il est donc temps de présenter ce qu'on fait avec la vidéo de l'année 2013, et St Crépin 2013 aussi. Et sans transition, l'entrée est servie sous l'écran.
Les 5 tables sont bien réparties. Une table VVMN, une table rallye. Une table moit' moit' VVMN-rallye, une table APPARAT - rallye (Bernard sait s'entourer) et une table rallye. Pas de cohue lors du service, pas de vol de côte de porc, pas de râlerie sur les quantités. Une belle discipline, un bel exemple à suivre.
On enchaîne sur le plat après quelques doutes sur la cuisson des grillades, mais tout va bien. Au barbecue, une équipe d'une dizaine de personnes et autant de gants (propres je vous rassure) surveille, éclaire et retourne les côtes. Service à l'identique sous l'écran qui n'en est plus un. La saucisse prévue en rab' ne servira que peu. Allez, juste par gourmandise.
Avant de passer au fromage, l'organisation du rallye lance sa remise des prix. Après un prix en remerciement à Bernard en tant que leur principal interlocuteur pour ce rassemblement, il y a Miss Aude (dont ce n'est pas le prénom), Mister Aude, la voiture la plus décorée et d'autres prix que j'ai oubliés. Devant l'estrade, Sarah, 3 ans, n'attend que la musique pour continuer à danser. Julie attend le micro pour entamer le karaoké. Il y a de l'énergie à revendre.
Le fromage est servi, mais nous n'irons pas jusqu'au dessert. Incident logistique, nous n'avons que 100 assiettes et elles sont sales après le début du repas. Comment servir les pêches melba ? Nous essayons un lavage express avec le lave-vaisselle industriel de l'APPARAT, mais en vain. Le préchauffage nous tue, les assiettes ne sont pas toutes propres. Pendant ce temps, la soirée a commencé et rien ne l'arrêtera. A la sono, les organisateurs du rallye envoie du son qui fait danser tout le monde. Oh et puis merde au dessert.
Quoique certains aventuriers se laisseraient bien tenter par... un Cardinal Paf. Oh la belle tradition, oh le beau patrimoine. Et puis si c'est Bernard qui fait la démo, ça doit être facile. Avec son grand âge... Au bilan, que des échecs, et les plus téméraires sont sortis vomir leur orgueil. Bernard rebouche la bouteille, c'est fini pour ce soir.
Enfin quand je dis fini... La soirée continuera tout de même jusqu'à 6h ou 7h du mat'', je ne sais plus vraiment. Très bonne participation des Visiteurs (avec le V, hahaha) qui nous ont remercié maintes fois pour notre accueil, tenue correcte des membres de VVMN qui n'ont pourtant pas l'habitude de tenir aussi longtemps.
Le lendemain matin, comme promis, Alice réveille le chalet à 8h. Donc moins de 2h après le coucher. Merci Alice. Mais tu permets on se rendort. Au gré des rayons du soleil et de l'évaporation des vapeurs d'alcool, tout le monde finit par se lever. C'est l'heure de ranger. L'organisation du rallye est encore là pour nous donner un coup de main, et le plus gros est fait avant midi.
Un peu de main d'oeuvre après le déjeuner et le terrain retrouve son état habituel, et la hall de montage son Twin 3.
N'ai-je pas rêvé la soirée d'hier ?
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