Les vélivoles de St Crépin ont l'esthétisme dans l'âme et le compas dans l'oeil. Douce combinaison qui cette année a permis de créer une œuvre d'art moderne et aéronautique qui commence à se diffuser dans le petit monde du vol à voile. Inspirés sûrement pas les températures de cet été 2014, ils ont choisi la forme d'un flocon de neige, composé de 35 ASK13.
Au boulot. Philippe et Philippe sont en piste dès 9h pour placer les planeurs que les vélivoles réveillés leur apportent. Pas de chance, hier c'était la soirée Montagne Noire, donc le réveil est dur pour beaucoup. Sauf pour la Montagne Noire qui est vaccinée et qui de plus s'est levée tôt pour finir le rangement et la vaisselle. On assure le service complet.
Les planeurs sont alignés sur 5 axes et finalement assez facilement, le flocon se met en place.
A midi, briefing en piste. Bada grommelle quelque chose sur l'épreuve du jour mais personne n'écoute car nous attendons tous de pouvoir participer à la photo finale. Dans un hélicoptère qui nous survole, un photographe et la caméra de Polo. Sur une camionnette qui tente un travelling circulaire (sur un terrain en herbe, imaginez la stabilité de l'image), Antoine filme et photographie. La banque d'images recueillie sera montée et diffusée samedi soir.
Une fois les photos prises, chaque planeur est pris en charge par 3 personnes qui l'emmène sur la ligne de départ du treuil ou du remorqueur. Improvisé, ce balai se déroule étonnamment bien, à part quelques exceptions à base de "tu vois pas que je passe" et de "vas donc eh pilote du nord" qui permettent de se rappeler qu'il y a des andouilles partout.
C'est parti pour l'épreuve. Originale par son dessin et ses points, l'épreuve est centrée sur St Crépin et se divise en 3 arcs de cercle qu'il faut traverser après avoir passé la ligne de départ.
Parti tôt, Némo fait le plein à Vars et fonce sur Clotinaille pour ensuite enchaîne Perron et re-Vars. Stratégie simple, efficace et complètement en vol local. Un bonne distance parcourue, une bonne vitesse moyenne, mais malheureusement un raté sur le départ. En effet aujourd'hui le départ est sur le terrain, et Némo est passé sur le Fort. L'heure de départ est donc prise à l'heure du décollage, ce qui ajoute une demi-heure et bousille toute chance de perf.
Parti peu après, Gaby tourne au même endroit et s'invente même des milieux de vallée à +1 m/s qui améliorent bien sa vitesse de circuit. Il s'en sort avec la meilleure performance de la Montagne Noire pour ce jour. ?Notons au passage que les communications radio entre Gaby et Juju valent le coup d'oreille. Aucun ne comprend l'autre, mais depuis les autres planeurs on entend tout. Merci à Polo d'assurer le service traduction depuis le Némo dans certains cas.
photo de groupe qui n'a rien à faire à ce moment du texte mais elle est sympa quand même
C'est le NB qui s'élance ensuite. Le départ est bon avec un milieu de vallée en montée vers Embrun, qui permet d'avancer et de faire des bornes sans passer par Fouran ni Clotinaille. La tuile viendra ensuite, après le passage par le Perron. Après des kilomètres au nord vers la Tête d'Amont, Olivier et Loïc font demi-tour et se paient une magnifique dégueulante pendant tout le retour vers le terrain. Certes le retour est assuré, mais la perte d'altitude fait mal. Le temps de remonter pour aller tourner Vars, et tout espoir de faire une bonne distance s'envole.
En dernier au départ, le 2066 tombe sous la pluie au Fouran. Il fait donc demi-tour et repasse la ligne de départ (c'est tout à fait autorisé) mais sa trajectoire l'emmène là-où-il-vient-de-pleuvoir, ce qui n'est jamais bon. Il finira pas loin derrière le NB, mais derrière quand même.
Le soir, c'est le risotto italien. En bonne quantité et qualité, il attire peu de convives mais c'est un tort. Le vin notamment, est largement meilleur que les cubis fournis aux soirées Black Mountain et St Crépin. Viva Italia !
La soirée se termine par une projection-test de The Wind Knight, le film tourné, monté et post-produit durant la semaine. Avec de vrais super-héros dedans. La projection permet de révéler quelques problèmes de son, des blagues pas drôles, un manque à la fin. Mais ce ne sont que des détails et on sent qu'on sera prêts demain soir. Il reste également le générique de fin, et les sous-titres pour aider à comprendre si le son n'est pas bon dans le hangar.
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