Le samedi c'est échauffement, ou presque...
C'est que certains d'entre nous sont là depuis plusieurs jours. Et l'échauffement a maintenant laissé place à la mise en performance. On n'est tout de même pas venus pour beurrer des sandwichs. Et pour Frédo c'est sûr, les sandwichs sont hors menu. En revanche les kilomètres oui, ça oui ça beurre. Et gras même.
Mais d'abord, il faut ouvrir l’œil.
Hier en fin de soirée, on avait dit qu'on monterait les planeurs à 9h. Surtout que le VT doit toujours passer à l'atelier pour réparer le trou et terminer les petits travaux soulignés en lettres de sang dans le blog précédent. L'avez-vous lu ?
On commence par débarquer le VT. Les sangles de fortune ont bien tenu, il est toujours bien fixé à sa remorque après la nuit. Ca se démonte bien et les bricoleurs se mettent au travail.
Pendant ce temps, on peut entamer les remontages du NC et du NB, alors que la température commence déjà à grimper. Les deux remorques l'une à côté de l'autre, c'est le NC qui commence. La boîte à outils incomplète au départ est toujours incomplète ce qui handicape la manœuvre. Mais ou est donc la clé de 17 nécessaire à la fixation de la profondeur et au démontage du berceau ? Et la clé de 19 pour le support de profondeur ? Normalement on n'en a pas besoin mais ce coup-ci on n'avait pas trouvé le papillon. On n'en aura pas besoin la prochaine fois car le papillon a été retrouvé. En attendant ce matin, une clé de 19 chivouplé.
Gaby a tout ce qu'il faut dans le Toyota, merci Gaby. Les axes sont bien en place ? On peut passer au NB. Et ça se passe bien aussi.
Retour au VT qui a fini son passage à l'atelier. Pour le mettre en croix, on mobilise le hangar voisin qui est tout vide. C'est plus pratique et ça protège du vent.Ailes en place, on lève, axe du haut, on baisse, axe du bas. Facile.
L'écrou du haut fait des misères, pour le nettoyer il faudra un petit passage par l'atelier voisin. Les porteurs en bout d'aile sont ravis de l'attente supplémentaire. Encore une fois, ça finit bien et le planeur dégradé est enfin prêt au vol.
Il est 11h30, on mange quoi ce midi ? Les frigos sont vides, c'est l'heure des courses. Rory a de la place pour caser 2 caddies pleins dans son coffre, alors on fait ça. Des légumes, des pâtes, du fromage, de la crème et le nécessaire à punch. Plein d'autres choses aussi, c'est un kit de démarrage dont le but est de tenir le midi, le soir, et d'avoir quelques bases pour les jours qui viennent. Même si on sait déjà que chaque expédition aux courses ramènera sa propre bouteille d'huile d'olive. Une tradition apparemment.
Ce midi ce sera donc un taboulé avec des tranches de jambon. Fromage et yaourt ou nectarine. Rapide à préparer et à manger, il faut voler quand même. La vaisselle en plastique commence à faire trop aux vélivoles écoresponsables, et on voit fleurir des assiettes en dur récupérées dans les logements respectifs de chacun.
Le briefing météo du matin a annoncé une météo semblable à la veille. Le front au nord arrivera peut-être en fin de journée. Fin de convection à 17h-18h, et pas mal de brise.
Némo décolle au remorqué avant les autres, ça monte déjà. Puis tout le monde s'y met, et vers 15h tout le monde est en l'air.
Pas très tôt certes, en tout cas ça accroche facilement. En fin de treuillée il n'y a déjà plus personne sur le premier secteur, l'ascenseur a mis tout le monde aux crêtes et ça part dans toutes les directions. Enfin surtout au nord en fait. C'est vrai qu'une petite visite du glacier des Ecrins reste une bonne promenade de reprise. Les planeurs avec Oxygène montent beaucoup, ceux sans montent moins, mais on peut quand même admirer la vue.
Puis on essaie d'autres choses, Vars, Morgon, Guillaume. Pas de pression mais chacun reprend ses marques. Ceux qui sont sur place tentent de nouvelles stratégies et consolident les connues.
Et le premier tour prend fin vers 17h. Changement d'équipage, et ça repart.
La météo permet toujours de se promener et les plafonds à plus de 3000 mètres sont courants. A Vars, le JF saute vers Siguret alors que ND est déjà au Morgon. La vallée de Barcelonette permet encore de belles promenades et ça commence à faiblir un peu après 19h. Pas en local car les Eygliers sont encore bien actifs, mais on sent que le rayon d'action diminue.
La lumière devient moins forte et plus orange, les contrastes des peintures se voient mieux, on peut sortir l'appareil photo. En place avant du NC, Lise se met à mitrailler le VT, un peu le Némo, puis le NB sans puis avec le JF. La technique de mise en position n'est pas encore parfaite mais on a déjà quelques belles prises de vue.
Le couvre-feu annoncé à 20h30 sera bien anticipé et vers 20h15 tout le monde est posé, les planeurs choisissent leur place pour la semaine et on les arrime proprement.
Ce soir, Julien arrose le premier vol de son VT remis au propre. Le punch est bon, et il y a même une bouteille de champagne.
Côtes marinées, pâtes à la crème et aux champignons. Céline ajoute du fromage alors qu'il paraît qu'il y en a déjà beaucoup dedans. Et alors ? Les autres font pareil alors que le cuistot proteste mollement. C'est bien bon.
En fin de soirée, le grand écran mis à disposition par St Crépin sert à projeter quelques films Montagne Noire des années précédentes. Un florilège de scène avec Julien Pain, big up au plus japonais de la Montagne Noire, bloqué sur son île pour cause de mesure frontalière excessives. On avait même prévu sa part de pâtes, et elle est toujours là en fin de soirée.
La soirée se termine par le désarroi de votre serviteur, qui voit son câble d'alimentation PC arraché et inutilisable. Il reste une batterie pleine. Ça ne suffira pas pour la semaine.
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