On n'a pas trop parlé du film cette année. Pourtant il y en a un. Cette année le format est différent puisque les intérieurs sont limités, rendant de par le fait le tournage moins étendu du côté de la variation des décors.
Bref, on va trouver une autre idée. Le travail du scénario ne se décompte pas en heures de travail mais en litres de punch. Ca descend vite.
La soirée mexicaine n'ayant pas laissé trop de traces, le petit club bénévole de la Montagne Noire est bien réveillé ce mardi matin.
Aux courses, aux planeurs, à la vaisselle, chacun choisit sa direction et la mécanique de début de journée se et en place, pièce de théâtre bien répétée mais toujours un peu improvisée.
La classement de la veille tombe. Stupeur, Julien Pain n'est plus au classement. C'est l'occasion de faire ici un écart géographique et temporel, pour revenir sur le vol classé de l'ASK13 08 lors de la première journée.
Sur le blog de l'Ohno Glider Club (OGC), le vol nous est conté en japonais, mais je vous le résume ici.
22 août, journée de reprise pour l'OGC avec 6 élèves et 12 membres du club. Un seul ASK13 en vol, dès 10h44. Vent de travers en début de journée, orage vers 15h50. Le plus long vol de la journée a été effectué par Julien avec l'instructeur Matsumoto. 19 minutes, applaudissements.
Si vous le voulez en japonais, c'est ici : http://blog.livedoor.jp/discus2shd/archives/51735529.html
Revenons dans la vallée de la Durance, c'est le briefing. On note une décontraction particulière cette année, avec Bada qui sourit, qui signale les treuillées trop brusques sans demander le paiement du fût de pression au bar, Micro qui annoncé que le circuit de la veille était une farce mais qu'en fait on a réussi et on sentirait presque une légère déception.
Forcément, dans la foulée il lance l'épreuve qui ne doit pas passer, avec une météo sympa mais pas que. 170 bornes avec de vrais points de virages. Fallait pas être bons hier, pardon on ne refera plus. Et dès cet aprem promis, on reverra la performance à la baisse.
Et si on mangeait. Patacaisse dans le WhatsApp, incompréhension et salade de phrases qui ne font pas tilt. Alex revient avec un kilo d'oignons alors que Julien voulait un repas complet. Vu que les oignons tous seuls c'est moyen, on va improviser. Reste de salade de lentilles, et des pâtes aux champignons et à la crème. Avec du fromage ? Oui Céline. On mange à notre faim bien sûr, Alex a même dévalisé la supérette du coin pour trouver les 2 seules boîtes de lardons qui restaient dans tout le Queyras. On a failli avoir des abandons techniques pour cause de végétarisme forcé. Oh pinaise.
Micro a demandé qu'ont soit en piste et prêts à 13h30. Après un petit café soluble et une petite sieste préparatrice, en piste.
Ca souffle très fort aujourd'hui, les ailes même lestée peuvent basculer, les nez des ASK13 doivent rester attachés jusqu'à l'appel du prof de techno. Il y en a toujours qui tentent de resquiller, comme si un décollage 5 minutes plus tôt allait combler leur manque de talent en vol. Suite à un très bon suivi des consignes et en fayotant à mort sur le positionnement en deuxième ligne parfaitement géométrique, le NB aurait éventuellement droit à des ponts de bonification. Sauf si le scoreur oublie ce qui est toujours possible.
Décollage. Ca accroche comme un second vol, ça sent le piège. Je vous ai parlé de la météo ? Plafonds à 3000 mais onde. Attendez la fin de journée pour accrocher l'onde mais les lenticulaires disparaissent à 16h. Vous avez une stratégie vous ? Parce que le ciel évolue si vite qu'elle a intérêt à être dynamique.
Vu que la météo sera tardive, beaucoup ont prévu de prendre le départ vers 16h. Mais on sait comment ça marche, à la fin il n'y a que Frédo qui sait tenir une tactique. Les autres sont des poètes et ils improvisent. Julien part parce qu'il faut bien assurer les second vol. Tom part parce que Julien l'a dit. Gaby part parce qu'il a cru voir le NC tourner à la tête de Siguret (alors que non, c'est une buse... le planeur, pas Gaby). Hervé part parce que c'est la procédure. Olivier pour montrer à Alex le stress de sauter Vars. Frédo ne part pas, comme le renard il attend son heure.
Après avoir sauté le col de Vars, le plus gros est fait. Un passage à Tête de l'Homme, ou pas. Une pompe à Siguret ou pas, finalement ça va pas mal au lac des Sagnes et ça revient. Après il faut quand même repasser le col de Vars et ça dégueule un peu avant.
C'est joli le lac des Sagnes quand même. Au bord du parc du Mercantour, à deux pas de l'Italie. Venez-y ça vaut le détour. Et puis après ça devient moins facile, alors profitez de la vue.
Le deuxième point est au tas de sable. Juste un peu après, vous ne pouvez pas le rater. Sauf que.
Les Eygliers montent bien, mais le Peyron est moins volontaire. Il faut quand même aller là-bas, plus loin. Le VT est devant, il annonce la couleur : saut de crête en Fosbury, point à 2500, ramassé dans la vallée et -3 jusqu'à Argentière. 1800 au Peyron, ça passe mais ça ne donne pas envie.
Le JF essaie, parti pas si bas, 2900, point et là c'est la débandade. En position inhabituelle dans la vallée de Briançon, Tom voit bien St Blaise et se dit qu'il reviendrait bien vers Roche de Rame plus près du terrain. Sauf que c'est loin, bien loin, trop loin. A mi-chemin entre St Blaise et Roche de Rame, le JF trouve une prairie qui se prend mieux par l'autre bout, vent dans le cul. Il est comme ça Tom, poète jusqu'au bout.
Tom et Thierry, les saltimbanques du vol à voile, venus amener la bonne parole de gessasso et les fiches formation-sécurité fédérales aux occupants du camping les Ecrins et à la maréchaussée de passage. Dommage avec un peu d'anticipation ils auraient pu vendre de beaux masques COVID estampillées ASK13 St Crépin.
Le ND est passé. On ne lui avait pas dit que ce serait difficile alors il n'a pas vu le problème. Après avoir suivi le NB depuis les Eygliers, le NC trouve que reprendre de l'altitude au Peyron c'est pour les pilotes de pégase. Du coup il avance vers le Peyre Eyrotte, passe par la gauche, puis saute la crête quand même vers le point et commence à réfléchir.
C'est beau St Blaise, mais sinon ? Là à droite c'est ensoleillé, le vent doit donner, et puis c'est le seul endroit potable avant de se prendre des crêtes à contre vent. Bon ben c'est parti.
Et les pilotes grattèrent la pente.
Début 2300, il faut bien 10 minutes pour remonter à 2700 et reprendre enfin la route du terrain. A la fin le petit pic accepte d'envoyer une spirale vers le haut. Et quand NC s'en va, Némo arrive, prend la même pompe, et repart aussitôt. On ne l'avait pas trop entendu partir, il a déjà rattrapé le groupe. Sacré Némo.
Finalement, le passage par le Peyron a payé, le NB passe le point sans avoir à sauter dans l'inconnu. Bien joué.
Le reste du circuit se fait sans heurt. En direction du Guillaume, le Fouran aide bien, Clotinaille est comme le H de Hawaï. Guillaume monte si facilement qu'on se croirait au deuxième secteur en fin de journée. Poufpouf le Morgon, le pont du troisième point en balistique, et il faut stopper les velléités d'Alex qui comptait monter en onde au Morgon, et lui rappeler que le retour est désormais faisable alors tu lâches le +3 et on rentre ! Milieu de vallée, comme dans les livres.
Il est un peu tard quand même, et le départ du deuxième vol à 19h dépasse l'heure limite annoncée pour les treuillées. On remercie l'Amiral pour l'extension de temps. Ca aurait été dommage de clouer les seconds vols au sol. Seconds vols très féminins avec Marion, Lise, Alexandra et Céline. C'est calme, c'est doré, c'est facile. Des fois on se demande si on n'aurait pas pu faire pareil durant l'épreuve.
Posés à 20h, on accroche tout. Ce soir c'est sauté de porc aux olives. Et le classement de l'épreuve du jour sort finalement vite. Pendant l'apéro, ça permet toujours de relancer les débats sur le meilleur sens de spirale et les bénéfices des transitions en deux tiers de vallée par onde d'ouest.
Tout le monde n'a pas tourné, la Montagne Noire se classe bien et n'en attendez pas plus je n'ai pas la photo. Vous l'aurez demain.
Après le très bon repas (une fois de plus), l'équipe de cinéma organise une séance de doublage. Peu d'acteurs, beaucoup de personnage : certains doivent faire des voix différentes. Faut vraiment que j'aille me coucher.
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