Presqu'un mois plus tard, les souvenirs sont plus diffus. Comment se rappeler les détails d'une journée qui semble ressembler à de nombreuses autres ? Une journée de vols, puis un arrosage et un barbecue, on en a vu d'autres.
Oui mais cette fois encore, les joyeux fêtards ont créé en direct de nombreuses anecdotes qui ont rendu cette soirée unique, mémorable, et tout à fait intéressante à narrer.
Sur click'n glide, il était annoncé une bonne météo avec des instructeurs, des VI et un remorqueur. Des brevetés aussi, des élèves, et des cumulus et des thermiques purs. Une bonne journée de vols, sous la direction de Jean, le maître instructeur de l'été.
La journée commença en thermiques purs, autant dire un peu tard. Le premier VI fit un long remorqué et un vol standard de 20 minutes, tout en descente. Rien de bien passionnant, d'autant que l'Autan montrait le bout de son nez. Ce n'était pas encore la peine de faire une 12 rapprochée à l'atterrissage, mais la 03 main droite passait bien.
Aux vols suivants, cela passait mieux. La carrière avant le lac offrait de bien belles ascendance, ou alors l'antenne. Quant au soleil, il tapait bien. Et contre la chaleur, rien ne vaut un bon courant d'air. Très bonne raison pour laisser le 2066 en mode torpédo.
A voir le sourire des candidats VI, l'idée allait faire mouche. La première, élève pilote avion, semblait bien intéressée par ce mode de transport. Alors que François lui expliquait les avantages du pilotage planeur et la disponibilité de nos instructeurs tout l'été, elle branchait son casque en place avant pour profiter de l'interphone nouvellement installé dans la machine.
Le CRIS se fit sans ruisseler de sueur sous la verrière, le décollage apporta l'air espéré, et l'altitude vint combler le delta de température qui faisait revenir à une atmosphère supportable. Les joies du décapotable.
Dans les autres planeurs, Jacques et Jean enseignaient et les brevetés se promenaient. Les parisiens de passage s'offrirent une promenade en duo, mais en K13 (blague vélivole, désolé pour les autres).
En fin d'après-midi, les élèves rassasiés ou épuisés, les instructeurs purent jouer entre eux. Jean souhaitait se faire lâcher torpédo, Olivier accepta de l'emmener. Les performances significativement dégradées ne gênèrent ni le pilote ni les ascendances. Mais quand l'orage retentit, le biplace décida un peu tard quelle piste utiliser pour atterrir. Le coup d'œil à la manche à air indiquait une 21 avec un peu de vent de la gauche. Et les pilotes ne prirent en compte la composante gauche, donc Autan, qu'en dernier virage. Rabattant, dégueulante, pfouh-la-la ça descend et hop la 19. La 19 en bas. La golfette envoyée en éclaireuse eut le droit de repartir chercher un tracteur plus adapté à la grande pente. L'atterrissage était nickel, le choix de piste était bon, mais l'altitude de prise de terrain était en cause. Et hop, une démonstration pédagogique que c'est facile de se faire avoir, une !
L'orage vrombissant toujours, décision fut prise de tout ranger. De toute façon les montées faiblissaient et tous les observateurs s'accordaient à dire que la convection se tenaient maintenant en cuisine.
Arrosaaaaaaaage !
Merci à André, qui arrosait différents lâchers que nous avons oubliés mais que nous avons banzobés avec plaisir et ferveur. La ferveur dans l'apéritif donne le ton d'une soirée, et certains montraient déjà des signes de grande ferveur.
Commençons dès maintenant à donner des noms de code. Vous voyez ce jeune vélivole qui vient régulièrement au terrain avec sa douce et qui dort dans son camion ? Appelons-le Roger. En cette fin d'apéro, Roger était très heureux. Nous étions heureux avec lui.
Puis vint le rayon vert, qui comme il se doit, resta discret. Sauf pour Roger peut-être qui voyait beaucoup de choses. Mais juste avant le rayon vert, nous aperçûmes les 5 Dalton. Qui sont les 5 Dalton ? Déjà plus tôt dans la journée, vers la fin des vols, ils étaient partis faire le plein du Robin. A 5 ça ne rentre pas, mais l'un d'eux était avec eux de cœur. Et de sœur également. Le plus grand Dalton, et le plus vieux, est celui qui est le chef. Il dit quand il faut faire un tour de Robin, et à l'heure du coucher du soleil il dit quand il faut aller chercher les balises qui se sont envolées dans la agados. Et les autres travaillent. Enfin la partie masculine des autres, parce que la parte féminine observe, ou admire, on ne sait pas.
Dans un coin reculé, Roger avait commencé à souffler sur les flammes, et les flammes avaient bien pris. Les braises aussi. Dans la cuisine, l'eau avait déjà cuit les patates et la crème avait déjà rejoint la ciboulette et les oignons nouveaux. Ca sentait bon la marinade, et qui dit marinade dit air marin et donc poisson. Euh... Ah non en fait rien à voir, mais la présence d'une végétarienne força le cuistot à s'adapter. Quelle époque !
Le repas fut pris en extérieur, en bonne compagnie et à la douce lumière des téléphones portables. Surtout pour un certain geek castrais et employé de l'éducation nationale. Deuxième nom de code, nous l'appellerons Kevin.
Lors des pauses du repas (ce fut un long repas), Kevin amusait la galerie et l'assistance par de forts bons mots subtils. ET en cuisine, 4 Dalton (sans le chef) se gaussaient d'une franche rigolade.
Mais la nuit tomba. En fait non, la nuit tombait, car le processus est lent voyez-vous.
La nuit tombant, la foule s'étiola et disparut, sauf la table d'à-côté. A la table d'à-côté, la bande de jeunes et joyeux lurons qui faisait bande à part se dit qu'il était temps de rejoindre le groupe, surtout que l'affluence commençait à devenir moins nombreuse et donc plus... non en fait elle était très bien toute la soirée cette assistance, mais ils avaient mis du temps à se décider ceux de la table d'à-côté.
Tablées réunies, feu de camp absent, Kevin et Roger partis (pour Roger on ne sait pas trop dans quel état mais poursuivi par un rouleau à pâtisserie), ils ne restaient que quelques-uns, dont Béber et sa fille. 3e nom de code. Comme l'ambiance se voulait musicale, Béber fit chauffer la tablette pour sortir la playlist de 10 heures de long, tous styles et toutes époques. Enfin depuis l'époque de Béber, jusqu'à aujourd'hui. L'assemblée se rassembla en deux équipes, et le jeu put commencer. Le jeu consistait surtout à trouver le morceau de musique avant que la fille de Béber trouve tout. Quelle rapide celle-là !
Après de nombreux échecs collégiaux et de belles tentatives de triches, le score inconnu renvoya tout le monde chez lui.
Il était 3h passées, une bien belle soirée.
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