St Crépin - vendredi - 4e épreuve

 Vendredi. Lendemain de soirée BM et renouveau de la météo après deux jours bâchés.

On a fini sagement hier, avec la vaisselle faite et la salle en ordre. On a commencé à mettre de la musique pour danser vers 23h, c'était un peu tard. Le temps d'une sobre chenille avec quelques montées descentes à équilibre constant qur les tables, et Bada a sifflé la fin de la soirée.

Il y a même de vexants qualificatifs en "poch" qui ont été prononcés. Le stress sûrement.

En tout cas c'était une belle soirée, et même les jeunes ont participé au service. La team BM, on se sert les coudes pour assurer la satisfaction de tous les convives, souriants ou pas.

Mais revenons au présent. Le circuit du jour est annoncé au briefing, qui est décalé à 11h pour cause de Conil aux manettes. Et pour Conil, le briefing c'est à 11h, sinon ça chamboule les habitudes. Soit.

La météo est annoncée avenante, avec un circuit très sage de 80 km apparemment faisable par tous. Le point d'attention du jour : la pluie revient à 17h au terrain, et à 16h au premier point de virage au Morgon.

Pas de problème, on décolle à midi. Va falloir manger vite, mais ça va il y a quelques restes d'hier. Pas trop notez, on a été bons suyr les quantités. En gros il reste un peu de côtes de porc marinées (paprika, miel, huile d'olive, moutarde à l'ancienne). C'est tellement bon qu'on se prend à piquer plus ou moins discrètement dans le plat encore au dessert. Merci les cuistots.

En piste à 12h30, ça va. Ca part bizarre mais heureusement on n'est pas en première ligne. Bizarre voulant dire ici que certaines treuillées tournent à droite et montent côté Fourran. Ah oui ?

Côté classique, ça grenouille un peu. Deux se re-posent. A partir du VT ça tient sans descendre, il est urgent de patienter dans du 0,2 m/s. Ca finit par chauffer. Et ça devient bon.

Au début c'est bizarre c'est très stable, c'est large. Puis on s'aperçoit que ça monte à des endroits inhabituels, et en ligne droite.

Et sans forcément comprendre ce qui se passe, certains planeurs (ceux qui ont l'oxygène) atteignent 4000 mètres.

Du coup, départ.

Soit à gauche de la vallée (St André, Morgon), soit au milieu (Guillaume), soit à droite (Fourran, Cloguillaume). Les deux se valent vu que le gagnant du jour a pris l'option Guillaume, et VT/CILS ont pris à gauche pour finir bien classés.

Après le Morgon, le point est encore un peu loin mais le Morgon donne. Julien annonce qu'il donne à 2100. Olivier gratte le Morgonnet à la crête. Tout ça monte et permet de remonter en haut pour foncer sur les Prachaval à nouveau. Il y a aussi la stratégie alternative de remonter au Guillaume pour prendre un petit bout de Voie Royale pour sortir directement à Freyssinière.

Mais finalement repasser par le premier secteur ça marche aussi. Enfin sauf quand on tarde à y accrocher, ou quand on y part trop bas et qu'il faut ensuite gratter un peu pour pouvoir passer l'arrivée au Fort. Coucou AK et ND !

Coucou Gaby aussi d'ailleurs.

Ca fait une petite épreuve de 85 km, tournée encore entre 60 et 90 km/h. VT est au dessus de 80, NB, ND, AK sous les 70. Mais en sécurité. Et il y a plus lent voire certains qui n'ont pas tourné, des vachés peut-être ?

16h, on entame les seconds vols. Attention la pluie arrive, elle commence à déborder par dessus les crêtes. Le vent forcit. Oui oui c'est bien ça, mais on vole.

Franck en profite pour faire ses PREMIERES TREUILLEES SOLO !!! Ca s'arrose je crois. Quand la pluie arrive vraiment il en a fait 3, restent 2.

En 2e vol plus classique, NB, ND, AK grattent la pente. Un oeil sur la vario qui affiche +3 en ligne droite, un oeil sur la pluie qui progresse doucement. Ca passe au dessus des nuages. Jolies photos.

Mais les gouttes, certes petites, commencent à perler sur les verrières, il est temps de sagement descendre. Pleins AF, ça descend bien.

Il bruine un peu quand on accroche les planeurs, et le vent est assez fort. On parie sur plus de vent que d'eau : on scotche les statiques et les gros trous, on ne ré-étanchéifie pas tout. Eclisses sur les dérives, parachutes au sec. Il est temps d'aller à l'apéro. Ce soir on a invité des copains sous le hangar, euh non sous la tente, euh non sous le hangar. Ca officie en cuisine, on met de la musique pour Agathe, et il y a un peu d'amer dans les verres. Il fait un peu frais mais la soirée s'annonce en bonne compagnie et en famille.

Et en attendant, le classement temporaire du jour.

St Crépin - jeudi - soirée

Après une journée en demi-teinte d'attente en tente, jeudi est le jour du renouveau, de la fulgurance, la fin d'un tunnel.

Jeudi, c'est le jour où la pluie s'arrêta.

Petit retour en arrière, dans le ton du vrai thème de la Rencontre. Mercredi soir, après une belle soirée italienne (è stato delizioso), un petit groupe de privilégiés triés sur le volet (des amis des vrais, pas des mangeurs de pains au chocolat ou des gars de St Rémy) a eu le plaisir de visionner un premier montage du film de l'année. En vrai c'est surtout pour consoler Adèle. La pauvre ses parents sont profs vous comprenez...

La projection test étant plutôt positive, le film sera bien diffusé ce jeudi soir. Venez on sera entre 75 selon les inscriptions et 110 selon les data analystes.

Et du coup, retour dans le présent, ellipse, pirouette de blogueur. Et bing, il est jeudi matin, 10h. Le réveil sonne plus tard qu'hier car aujourd'hui on sait qu'il n'y a pas de briefing. Pas avant 14h en tout cas. Mais vous verrez, pas du tout en vrai.

A la place, les tentistes sont accueillis chez les chaletistes pour un petit déjeuner avec du café chaud et un siège au sec. Luc organise le repas à la pizzéria de St Crépin, puis une commande groupée, puis non. Obligés de se rabattre sur Julien et les Tontons Cuiseurs.

Il y a courses. Il y a décharge de courses. il y a repas.

Pour une fois le déjeuner est pris dans le hangar officiel, avec les tables et la cuisine derrière le bar. On se dit que c'est pas si mal ici, et on s'imagine bien migrer pour la semaine ici l'année prochaine. Reste à négocier les clés pour fermer après l'organisation. On a un an pour travailler le concept.

Après du poulet rôti aux chips et sa macédoine, on se met à la découpe pour la soirée. Première fournée de vaisselle des gamelles des italiens (prego) pour avoir des récipients, sous la pluie. Ca mouille les chaussettes et les chaussures, Olivier se déchausse et s'en va nu-pieds.

Atelier tomates, olives, cives, pêches. Qui a mis les fraises au congèl ? Des radis ça passe dans le punch fruits rouges ? Arrête me prends pas mes pêches sinon je vais finir plus vite et je serai obligé de faire un vrai travail. Tout va bien, personne n'a rien mis dans le rhum avant qu'on y saupoudre la cannelle.

Ca crème, ça marine, ça macère. Ca coupe, ça pèle, ça émince. Ca mélange, ça assaisonne, ça arrange.

Le soleil revient, c'est trop tard pour voler, il n'y a plus qu'à attendre. Vers 17h on pourra commencer la précuisson des côtes de porc et des saucisses, astuces qui permet d'assurer un débit important car il n'y a plus qu'à réchauffer au moment de servir.

Comme la cuisine n'occupe pas tout le monde, des activités annexes s'organisent. Ecopage de ND (juste un peu), transfert de gazinière, formation interactive au tarot (on a ouvert 3 formations DTO dans gesasso, 5 parties en double et 5 en solo), et Tanguy caresse une biquette (ça c'est parce que j'ai la photo).

Il y a de la musique dans la salle, du rayonnement solaire en extérieur, et je m'applique bien à écrire des lignes car derrière il y a appel à volontaires pour la vaisselle. Des idées des idées vite. Euh... je mets Phoenix à la musique, Bada monte le son, je marque des points, vaisselle évitée. Pfff, c'était un point bas.

Pensez bien à mettre un t-shirt ou un polo estampillé Black Mountain pour ce soir, la soirée sera longue.

Et là Antoine se met au montage pour un petit making-of, et une vidéo de vols si on peut.

A demain, avec des lunettes de soleil.

St Crépin - mercredi - humide

9h30

10h45

12h00

14h00

15h00

16h00

17h00

18h00

En gros il y avait de la pluie annoncée et puis non et puis oui. Des treuillées possibles et puis non. Pour le moment on annonce un premier montage du film visionnable en version alpha ce soir.

A demain.

St Crépin - lundi et mardi - 2e et 3e épreuve

En préambule, mes plates excuses pour le débit limité de blog cette année. Les météos envoient de gros circuits, le tournage du film demande du temps et c'est pas de bol, le rédacteur de ce blog est aussi acteur principal. Ca explique des choses mais ça n'excuse pas tout.

On va tenter de rattraper un peu tout ça.

Lundi d'abord. Lundi un beau circuit tout en longueur, pour découvrir le Parcours du Combattant un peu plus loin que d'habitude, jusqu'à la Montagne de Coupe. Tout le long il y a des sommets dont on nous a déjà prononcé le nom, mais qu'on n'avait pas trop vus. Ou peut-être lors d'AAT à grands cercles, que seuls les bons classements ont pu toucher.

Le circuit est annoncé au briefing où Martin, invité célèbre et président de la fédé, est passé faire un petit coucou en marge du Grand Prix de St Auban. Il semble aimer le K13 et la bonne ambiance. Et il reste à la soirée.

Bref, on voit des nouvelles montagnes. La stratégie n'est pas oubliée avec le choix entre la ligne droite dans le rien, ou le tour le long des crêtes connues. C'est la ligne droite qui gagne. Notez, ce thème sera répété le lendemain.

Départ du Peyron à 3500, et on avance. Le point est tourné vers 2500 et on revient. En grappes souvent, en solo parfois.

Il reste un peu de stratégie sur la fin car avant de rentrer il faut repasser par l'Argentière. Et entre ceux qui repassent par le Guillaume pour passer pr les crêtes, ou ceux qui descendent à fond vers Prachaval pour remonter au nord ensuite. Là c'est du pareil au kif.

Tout le monde rentre, avec des moyennes entre 60 et 90 km/h. Bada dans le CK a fait plus et termine premier. Conil a fait moins haut. Chacun son style.

En 2e vol, la patrouille internationale de torpédos. On voit pas ça tous les jours.

Le soir c'est la soirée du lundi de St Crépin. Le bar ouvre après les vols et continue jusqu'au traditionnel chili-riz. Fromages (au pluriel), crèmes dessert (au pluriel), vin (au singulier).

Le repas avançant, l'organisation souhaite diffuser des images de planeur sur le grand écran. La soirée prend une coloration Black Mountain avec des vidéos de l'année de la BM, des vidéos de St Crépin de la BM, et quand l'heure avance, des vidéos d'AG de la BM. Apparemment Martin aime toujours la bonne ambiance. A suivre le lendemain.

Classement du jour.

Aparté.

Bon alors vu que le blogueur n'est plus disponible c'est le réalisateur qui prend le relais.

Mardi et une journée forte en soleil, punch et émotion, qui commence par une flash mob géante en piste pour le générique de fin du film de l année. Les planeurs avaient été mis en piste par la communauté BM.

Briefing, une belle épreuve de 200 km avec le Pic de Bure au premier virage.

Encore une scène pour le film et repas frugal à base de légumes divers et pas d'été. Pardon.

Décollage 12h45 pour un circuit dantesque. La première branche passe bien, et tout le monde saute la plaine de Gap vers Bure. Puis c'est le retour de la stratégie. Le tour ou la ligne droite. VT avance droit et vise Dormillouse. Il y arrive un peu bas, descend un peu encore et raccroche. AK prend un peu la même stratégie, un peu plus au nord, et atteint Dormillouse à 2000. NB et ND repassent par la Tête de Lucie, c'est le tour. Et comme hier, c'est moins performant.

Pour ma part je vais a la piscine accompagné de la marmaille et je retouche les photos et je monte le film biopic d'Olivier, qu'on appellera le film de l'année des Frères Bernage.

Ah, l'apéro approche, on retourne des scènes au bar pour le film et c'est repli à la tente, QG de la BM pour la semaine. Les invités arrivent au goute à goutte, le punch se sert à flots. La soirée débute, ce soir c'est bourguignon, Alain et Jacky aux boutons de la gazinière. Hmmm, fameux !

Fin de l'aparté

Les seconds vols du mardi ont permis de belles réalisations, avec du 5 m/s en haut de Vars, ou l'atteinte du Glacier Blanc pour ceux qui ont cherché. Tout ça dans le respect des couloirs aériens qui permettent cette belle cohabitation entre notre amie Nature et nos machines volantes à zéro émission de carbone.

C'est beau.

Demain la météo va baisser, pour atteindre une mauvaise journée de jeudi. Il va même falloir démonter. Enfin il paraît.

On vous racontera.

En attendant, classement provisoire du mardi.