En ce chaud début d'août, des fous avaient quand même décidé de se rencontrer sur notre beau terrain de la Montagne Noire afin d'espérer gagner des altitudes o la température serait plus clémente. Ô bel objectif, ô quête délicieuse d'une fraîcheur altimétrique. Et comme toute quête, le héros se doit de passer par des épreuves, dont le dragon cracheur de fournaise au sol en piste sous la verrière quand le câble est tendu.
Mais ça c'est pour plus tard.
Dimanche, l'organisation est placée sous la houlette de Yannick qui annonce un briefing-café à 10h. Il dort sur place et il fait le café et les tartines, quel homme.
Ceci dit le briefing à l'heure du café, c'est un peu tôt. On peut tout de même faire un briefing informel qui consiste à demander si ça va, regarder le ciel et faire de la météo de comptoir, dire que demain ce sera fumant, faire le tour des inscrits du jours. Tout ceci permet de se dire que finalement, avec le NB arrêté et tous les lâchers récents, un K13 de plus ne serait pas de refus. Et coup-de-bol, il y a le NC à l'atelier qui ne demande qu'à reprendre du service.
"Je n'ai jamais monté un K13" nous dit un jeune instructeur présent au café. Ah-ben-ça-pour-une-coïncidence c'est-y pas vrai que v'là une opportunité à saisir ? Grâce à grossasso, Guillaume trouve un instructeur qualifié à proximité qui pourra l'aider, en la personne d'Olivier qui en profite pour caler un montage de K13 en expérience récente, en anticipation de son absence à St Crépin cet année.
Les points clés sont montrés, le soleil qui tape incite à monter rapidement mais sûrement, et l'opération ne dure pas longtemps.
Les ascendances sont là dès le début de journée. Les descendances aussi. L'équilibre entre les deux est caractéristique d'une journée de thermiques purs. Il y a la pompe de service, et beaucoup de descendances autour. Pour trouver un autre pompe valable il faut avancer pas mal. On en trouve à Sorèze, à Soual, à St Félix. Entre deux montées, la transition en fort négatif peut parfois mettre un doute, surtout en Ka8. Seb se fait avoir une première fois, son 2e vol sera bien meilleur. Parfois les descendances prennent le pas sur les ascendances le temps qu'un bulle se reforme sur la pompe de service, et si on est bas à ce moment c'est la sanction.
En fin de journée, vers 18h, les pompes s'élargissent et le vol devient un peu moins sportif. Aymeric fait près de 5 heures là-haut au frais, il a bien raison.
Après avoir volé tout l'après-midi avec le planeur qu'il a lui-même remonté, Guillaume fait son dernier atterrissage en 03, et de loin on le voit tourner autour de son planeur d'un air chafouin. Diantre. Puis le voilà en train de remonter la piste, peut-être à la recherche du câble largué là par Mathieu auparavant. Mais non, il cherche son antenne de compensation. Antenne bien installée la matin, devant témoin. Antenne bien fonctionnelle durant le vol comme pouvait l'attester un variomètre bien opérationnel, le tout confirmé par un CRIS bien fait au début du vol. L'hypothèse la plus crédible est un détachement suite à une secousse à l'atterrissage. Et puis c'est aussi la seule hypothèse qui nous donne un espoir de retrouver ladite antenne.
Méthode et conviction, ensemble-c'est-maintenant et tous-unis-on-est-plus forts, une chaine humaine se met en place au seuil 03 côté 12-30, prête à ratisser l'ensemble de la zone d'atterrissage d'autant de paire d'yeux.
Au bout de 50 mètres, pas grand chose. Au bout de 100, on trouve un trou dans la terre de la piste, proche du point d'aboutissement. A corriger avant la journée suivante. On arrive à la croisée de la piste Nord. Rien. Mais le NC s'est posé long, on traverse et on recommence. Et c'est Benjamin qui trouve. Joie, soulagement, scène de liesse, embrassades.
Apéro ? Apéro. Entre temps tout a été rangé, le câble ramassé et les papiers faits. Un rafraîchissement en terrasse, ça termine bien un dimanche.
Et demain. il n'y a personne d'inscrit en instruction. Harcèlement. Chantage affectif. Menaces. Olivier est soudainement volontaire.
Ellipse.
Ce lundi, c'est plus calme du côté des inscrits. Un pass, un élève sous supervision, 3 élèves en double. Le remorqueur aimerait partir avant 19h, Olivier aussi. Ca va passer.
Tout en sortant les machines, on en profite pour aller chercher de la terre près du hangar remorques pour boucher le trou vu la veille. Ce qui permet de rapporter un état des pistes satisfaisant lors du briefing.
La météo est prévue comme la veille avec un peu plus de vent du nord mais il reste faible. On attend donc de trouver l'endroit exact de la pompe de service et sans surprise il y aura des vomissantes autour.
Et c'est un circuit comme prévu. Des fois dépassant nos prévisions avec notamment un remorqué de K13 qui passe beaucoup de temps sous le mètre positif, et quelques passages en négatif. 17 centièmes pour monter à 1000 mètres, oui quand même. Heureusement à la fin du remorqué, ça monte et ça vole. Le plafond n'est pas atteint et à 1700 mètres on n'y est pas encore.
3 vols et 2 tours de piste pour le K13 d'instruction. Un demi et un vol pour le K13 pass, un vol pour le Ka8.
Tout le monde est posé à 18h comme prévu, et comme c'est facile le rangement se termine vite et bien. A 18h30 tout le monde peut partir. Mention spéciale au jeune planchiste assistant qui devient de plus en plus autonome sur la planche électronique. C'est que chez Val et Seb, on vient en famille.
Demain ce sera sûrement repos. la météo semble moins volable cette semaine.
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