A l'heure de repasser le pont de Savines dans l'autre sens, c'est le bilan de la semaine qui nous tend les bras.
Mais ne sautons pas les étapes. Hier c'était samedi, et il reste des choses à dire.
Voire même un peu plus loin. Vendredi soir, la soirée avec les invités prestigieux du vol à voile local s'est terminée dans la bonne humeur à une heure assez avancée, et il est à noter que pour une fois ce ne sont pas les anciens qui ont fermé. Place aux jeunes.
Samedi matin, rendez-vous 9h aux planeurs pour la mise en piste, et 9h30 à la tente pour le démontage. La mise en piste est rapide et efficace. Un placement en milieu de peloton, le meilleur. C'est la bonne heure pour aligner les planeurs.
On enchaîne à la tente. Il nous faut plier notre lieu de vie temporaire, remballer nos victuailles et rendre le matériel prêté. Un peu de vaisselle à faire aussi.
Quelques aller-retours en remorque pour les tables, le gros feu à gaz, les frigos et la vaisselle. Un démontage de la tente par un nombre de personne un peu trop faible et munis de bras un peu trop courts. Le reste s'enchaîne assez vite. Il fait déjà chaud, la toile de la tente est étendue pour laisser la rosée s'évaporer.
Au briefing, l'épreuve est annoncée sans logger. Les points de virage seront faits à l'ancienne à la photo. Occasion pour les plus anciens de raconter que c'est comme ça qu'ils ont fait leur 300 dans leur jeunesse. Avant 2000 en gros. Mais siii rappelez-vous. Le panneau devant le pilote devant l'immatriculation du planeur. L'appareil photo argentique dont il ne fallait pas couper le négatif pour prouver l'ordre de passage des points, l'aile gauche sur le point en prenant la photo alors que le planeur tombe dans une glissade parfois trop peu maîtrisée.
Le bon temps.
Dans le doute, Micro nous présente la méthode extraite du livre de Reichmann. Deux pages de référence. Evidemment l'utilisation d'un appareil photo sans un téléphone sera acceptée pour la Rencontre ASK13. Coup de bol, ça fait horodateur aussi.
Le circuit n'est pas très long. Départ du terrain, le pont de Savines, l'Argentière, un truc à Vars, le Fow (de Mydolphin). Un peu plus de 90 kilomètres, on devrait tourner assez vite.
Sauf que c'est voilé. Au départ à 13h30, ça galère. Les premiers montent un peu, puis moins. Il y a une belle série de 6 treuillées qui ne tiennent pas et se posent. Puis le ND nous sauve. Accrocheur, et au son de Staying Alive dans le cockpit, il se maintient à 1250. Il y reste. Il y reste. Le VT le rejoint et tient également. La consigne au sol est désormais : "en fin de treuillée, foncez sur le ND, là sur l'arête rocheuse qui ne donne jamais". Et ça marche. A plusieurs sur le petit plateau du premier secteur, on monte doucement. Puis le NC trouve une 2 pompe qui monte mieux et s'échappe vers le 2e secteur. La journée est lancée.
Le voile est toujours là, il est tout de même difficile de monter plus haut que les crêtes de Eygliers. Deux stratégies alors : les patients qui passent au Peyron et montent au plafond, les moins patients qui partent vers Fouran. Les deux marchent, et évidemment ceux qui partent plus haut ont l'avantage.
Le Fouran donne. Clotinaille aussi. Tout est dans l'ombre du voile qui n'a pas voulu se déchirer vers 16h comme annoncé. Au Guillaume, c'est mitigé. C'est une journée où les ascendances semblent vraiment proches du relief.
Le pont est tourné en balistique, avec des départs à des hauteurs diverses. Ca ne chute pas trop, puis on remonte au Guillaume. De là ceux qui sont haut suivent les crêtes à gauche du courant de la rivière, et ceux qui sont moins haut font le chemin inverse Clotinaille Fouran et Eygliers. Le passage par les Eygliers étant souvent un indice de moindre performance. L'usine de l'Argentière est également tournée en balistique, plus ou moins haut. Parfois moins. Le dernier point est technique, car sur un point haut à Vars. Après la balistique de l'Argentière, il faut monter pour pouvoir le tourner. Ceux qui montent aux Eygliers sont souvent plus avisés que ceux qui prévoient de monter à Vars. Vars est moins bon vers 17h, le VT en fait les frais alors que le ND a mieux anticipé. Mais pas assez, et la différence au départ est trop importante, Julien finira plus vite au global.
Derrière le NB a tourné raisonnablement, et le NC est très lent. 32 de moyenne, ça fait sourire. Mais si on est honnête, vous ne seriez peut-être même pas sortis du local vous-mêmes dans ces conditions.
Sur les fins de vol, il y a une séance photo à Vars. Nathalie a randonné aux crêtes, et prend des images des planeurs qui y passent. Le VT en galère ne la calcule pas trop et se concentre sur son circuit, ce que l'on conçoit. Le NC arrivera trop tard. Le ND et le NB feront les modèles photo du jour. On atend les images.
Les planeurs se posent au fur et à mesure, permettant la mise en boîte. C'est la fin du séjour, il faut partir demain et démonter avant la soirée de clôture.
Bonne soirée, avec un menu varié et de qualité.
Le VT finit 5e au général. Merci au CILS de l'avoir amené jusque là. Seb méritait mieux d'ailleurs, son erreur sur l'ordre d'un circuit lui a coûté quelques places. Les deux premières places sont prises par des champions du monde. Il y a du niveau quand même.
Petite rediffusion du film de l'année. Il y a des airs de musique qui restent dans la tête maintenant.
Et sur la route du retour, on approche de Gap et c'est donc la sortie du terrain de jeu de la semaine. Des souvenirs plein la tête, déjà la nostalgie de la semaine. On a bien volé, et à part de rares exceptions tout le monde a volé tous les jours. Pas de gros souci technique, ni sur planeur, ni sur véhicule, ni sur équipage. Une équipe renouvellée avec pas mal de nouvelles têtes, encore des anciens et des intermédiaires. De nouveaux lâchés plateforme, une formation campagne en courte finale. Et malgré quelques remarques un peu fraîches doublées de règles arbitrairement sévères pour rien, il y a toujours du monde pour nous accueillir et nous aider à passer une bonne semaine.
Un grand merci à Julien sans qui cette semaine n'existerait pas. A VVMN pour le prêt des machines, et aux vélivoles de St Crépin qui nous permettent de revenir avec le sourire, tout en anticipant l'année prochaine parce que ça donne envie de revenir quand même.
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