Annoncé à l'AG mais dans les cartons depuis bien plus de mois, les 5 jours de la Montagne Noire s'annonçaient comme L'événement volavoilistique de l'été. Des pilotes affûtés, des machines aux petits oignons, une météo idéale et une logistique à faire rêver les plus grands organisateurs du loto annuel de Saint-Julia-lès-Poitou-en-Lauragais.
Florian aux manettes, les stagiaires aux golfettes, François à la girouette. Tout devait bien de passer. Et d'ailleurs, lecteur acerbe et avide de retournement de situation, oui, tout s'est bien passé. Pas complètement comme prévu certes mais à vaincre sans surprise, on triomphe sans gloire.
Commençons par la météo.
Un front de merdasse tournoie sur notre belle Europe depuis une semaine. Il continue à tournoyer en s'éloignant doucement. Et surtout plus doucement que prévu. Du coup la belle météo est toujours pour demain. Il pleut régulièrement, les sols sont humides, l'humidité produit certes de beaux cumulus mais elle empêche l'échauffement et la subsidence persiste. Plafond bas le matin, soleil visible une faible partie de la journée, vent en provenance d'une nordouestasse approximative à la vitesse de 5 à 10 kts toute la semaine. C'est bien beau mais que fait-on avec ça ?
Pour commencer, de beaux briefings.
Mercredi c'est bouché le matin. La nébulosité touche le sol et cela permet un briefing introductif un peu plus long, avec de la météo et des compétences adaptées au vol sur la campagne.
Après le briefing et le repas du midi, les décollages sont prévus pour le milieu d'après-midi. En attendant l'activité va consister en un tour des remorques.
Bienvenue au salon international de la remorque de planeur de la Montagne Noire. Le hangar éponyme a rarement été aussi vide. Ah ben tiens, et si on en profitait pour lui passer un petit coup de propre ? La balayeuse fait sa trace tel un kéké dans la poudreuse. C'est mieux après quelques allers-retours.
Les vols du jour seront courts. Le vent nécessite de choisir entre des atterrissages du remorqueur en 12 ou en 30. Benjamin n'a jamais fait la 30, il part donc en Rallye faire une reconnaissance sans planeur mais avec Olivier en sac de sable muni de la parole. Ce sera la 30.
Du coup il faut aligner les planeurs un à un seulement une fois le remorqueur posé. Ca demande un peu plus de manutention des machines au sol et un peu plus de rigueur aussi. Heureusement nous sommes nombreux. Tout n'est pas parfait mais on s'adapte dans le calme et la courtoisie.
Le plafond est haut et la nébulosité intermédiaire l'est moins. Dès 700 mètres on passe une première couche suffisamment clairsemée pour permettre de passer au-dessus en remorqué. C'est joli.
Le record de la journée est à 30 minutes. Rien de fumant mais un relâcher et des tours de piste pour ceux qui en avaient besoin. Fin des vols à 19h30.
Il est temps de s'occuper du barbecue. François l'allume à la 100LL, Olivier tente de le tuer en mettant un parpaing dedans ce qui achève de fragiliser le fond du tonneau déjà bien entamé par la rouille. Les braises chauffent bien mais ça ne pompe quand même pas des briques. On est réduit à un mi-barbecue. Heureusement la saucisse, les pommes de terre et les fromages n'en prennent pas trop ombrage. Ca cuit, ça se mange, merci aux cuistots.
Au lit, demain la météo s'améliore.
Jeudi on change de braquet. Les vélivoles sont bien attentifs au briefing météo du jour qui annonce une embellie en deuxième partie de journée quand l'humidité aura fini de subsider. Le plafond est bas en début de journée, les décollages sont prévus vers 14h. En attendant et sous le prétexte douteux d'aller voir le plafond, Olivier emmène Philippe, Sébastien et Adrien faire un sondage météo et le tour du quartier. Bilan : le plafond est à 900 mètres, le terrain ULM en bas de St Félix est beau, et le plafond au dessus de Beaugaillard est un peu plus haut dans un ciel un peu plus bleu. Gaby prépare le convoyage du JF vers la Montagne.
Pour se chauffer doucement, François nous a préparé un petit circuit tout pas loin. Ca sert déjà à entrer les bases comme le fait que le départ est plus performant s'il est décalé le long de la pente, et pas direct au départ du terrain. C'est surtout vrai lors de vrais départ vers le nord ouest mais autant prendre les bonnes habitudes. Ou que les points de virages officiels en compétition ne sont ni des cercles ni des secteurs, mais une combinaison des deux en forme de trou de serrure.
Bastien tourne bien avec le LS3. Guillaume tourne moins bien après un point bas à la Ganguise et une arrivée trop bas dans le cylindre d'arrivée. Les autres restent en local. On a vu des K13 s'éloigner face au vent et un Janus explorer le secteur avec Florian et André.
En piste, Henri décide d'améliorer la visibilité vers la manche à air pour les décollages en nord. Armé d'une scie et de sa détermination, il abat quelques arbres afin de faciliter l'item "briefing sécurité" qui se trouve en bas de la page 2 du CRIS. Merci.
Ca c'est avant, on ne voit pas la manche à air d'ici et ce n'est pas pratique. Je n'ai pas de photo prise après, mais venez voir c'est radical.
Après des vols bien plus longs et intéressants que la veille malgré le peu d'éloignement, la journée se termine par un atterrissage à 20h23. Notons la belle tentative d'Oliver d'aller voir Dourgne quand il n'y a presque plus rien. Ca descend doucement à l'aller. Belle vue de la chapelle, mais pas de pompe sur place. Ca descend aussi doucement au retour, mais trop tout de même. Ce sera Revel aéro. Un petit coup de Rallye et ça rentre.
Florian est allé chercher les pizzas.
Vendredi matin, une petite équipe d'explorateurs a prévu de faire le tour des terrains ULM entre ici et Cahors, afin de vérifier leur bonne localisation dans le GPS et de vérifier s'ils sont effectivement exploitables en cas de bon circuit.
A 9h la plafond est encore bas, mais il va se lever lentement et on voit déjà poindre des trous bleus. C'est suffisant pour partir en Rallye. Petite promenade qui confirme l'humidité résiduelle par son plafond en faible ascendance. Les terrains ULM sont toujours à leur place, la Grésigne est infranchissable en planeur avec cette météo. Ci-dessous amuse-toi à retrouver Roquemaure (LF8159, point n°4) avec sa petite bande en dur, sur les hauteurs des reliefs au nord ouest de St Sulpice. Puis Septfonds (LF8225, point n° 7) avec sa belle piste entourée de forêts. Et l'inévitable champ de Parisot (point n°10).
Pour appâter le chaland, François a posté le circuit sur l'egroup. Le chaland ne se presse quand même pas beaucoup et c'est vrai que ce n'est pas encore la meilleure journée de la semaine, mais quand même il y a moyen. D'ailleurs Romain sort le LS1, tandis que Bastien reste en 3 et Guillaume en 6.
Le seul rayon de soleil de la journée
Côté des stagiaires... Parce que non, on ne dit plus élève ou doublard, on dit stagiaire maintenant avec gesasso. Mais dans le carnet de vol/route on continue à mettre E. Parce que.
Coté stagiaires donc, la double enchaîne en K13 avec les habitué.e.s de la semaine. Le VT est le planeur de ceux qui volent avec des gueuses, on hésite presque à les enlever le soir.
La mécanique nous fait un cul de remorque un peu plus classe (comprenez : une plaque qui n'est pas faite en carton-feutre, et des feus non-cassés) et la piste est toujours couverte de jolies fleurs sur le bord.
Jolie journée déjà, mais en plus vers la fin...
PEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENTE !
D'abord c'est le LS3 qui ne veut pas descendre, puis les K13 qui descendent moins vite avant de stagner vers 700 mètres. On fait attention parce que pour la plupart, le stagiaire est en apprentissage du tour de piste et on ne veut pas leur faire commencer en dessous de l'altitude recommandée dans les Consignes VVMN d'utilisation de l'Aérodrome de la Montagne Noire (en version 2021, vous les avez lues ?). Mais on survit, on survit, et à force de survivre on tient voire on remonte.
Ca y est, on pente.
Une pente biphasée avec une couche de plastique vers 900 et une couche de bois et toile vers 800. Des photos, des patrouilles, et un pilote remorqueur emmené par Florian par l'occasion en ND.
On se pose quand ça ne donne plus trop et que l'heure du resto approche. Ce soir on dîne au Lac, et ça commence par un pichet de Sangria que les retardataires à table ne verront pas.
Samedi ça y est, la météo est à l'apogée (nom masculin) de la semaine, François annonce Septfonds comme destination au briefing. Temps de pause, méditation, prise sur soi, accélération du rythme cardiaque. François annonce un circuit de secours qui ne nécessite pas de sauter la Grésigne. Florian le propose immédiatement en circuit principal. Les pilotes se remettent à respirer. C'est long parfois, quatre lignes de texte sans respirer.
Le plafond va monter, avec 1400 la Grésigne se tente. Du coup Bastien ballaste, Guillaume se prépare à décoller tôt. En vrai les ballasts du LS3 fuient et Guillaume partira après midi. Et le circuit de secours sera déjà très bien. La faute au flux d'air qui tournoient mais lâche encore des bribes de météo moyenne. les prévisions avaient bon mais à 30 kilomètres près. Le modèle de prévision est comme ça, taquin. Du coup la consigne du jour est de rester au plafond. Entendu.
Quelques beaux circuits quand même, dont le LS3 qui va toucher la Grésigne, et l'ASH qui va tourner Cahors.
Bastien dans le LS3
Côté double, on a vu Florian en place avant d'un K13. Ca n'a pas duré longtemps, le tableau de bord n'était pas d'accord. Et des stagiaires, qui profitent bien des vols quotidiens pour progresser nettement, et ça fait plaisir à tout le monde.
Même si le stage n'est pas vraiment terminé, c'est le dernier soir et il y a donc le repas de clôture. avec du punch, un barbecue qu'Olivier a promis de ne pas briquer, un rayon vert, et même... un karaoké. Sous la direction de Marion qui motive les troupe, trouve un projecteur de rechange (celui du club s'est suicidé suite à tant de mauvaises météos affichées sur la semaine) et rameute les troupes dont Jean, de passage pour quelques jours avec la famille, et qui n'est pas contre venir pousser quelques contre-notes au micro.
Notons aussi que le mot karaoké a tendance à pousser quelques personnes à se planquer au fond de la salle, ou d'autres à rentrer chez elles précipitamment. A l'inverse, on a eu des volontaires multi-récidivistes durant la soirée. Pas de bol, toutes les vidéos ont été détruites dans un malencontreux accident de golfette en seuil 12. Olalalala, quel dommage.
Dimanche, c'est comme un lendemain d'AG, on se demande si on va voler. Pas de bol, il paraît qu'il va faire beau. Un mi-ciel grois, l'autre mi-ciel accueillant. Ca va se lever vers le sud, alors oui bon ok on va voler.
Les deux avions remorqueurs sont arrêtés pour la journée, on appelle Didier et Beaugaillard en renfort. Finalement ça vole bien, avec un petit rythme pour terminer en douceur. Fin des vols vers 18h30 pour laisser Didier rentrer chez lui à une heure raisonnable, et à tous les pilotes de regagner leurs pénates pour enchaîner sur la semaine, en remettant les neurones dans une configuration différente.
On était venus pour faire de grands circuits, voire passer les 300 bornes, et finalement on n'a pas réussi. Mais à part ça l'ambiance était là, les circuiteurs on pu s'affûter avec un coaching personnalisé quotidien, les stagiaires ont pu progresser avec des météos variées et finalement volables tous les jours. La météo nous a procuré des émotions et une rengaine "demain ce sera la meilleur journée de la semaine" qui n'en finissait pas.
Tout ça presqu'auto-organisé avec tout le monde qui s'est mis aux différentes tâches. Pas de remerciement particulier, un bravo et un merci collectif.
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