vendredi 22 mai 2020

Vendredi 22 mai - confluence

"Il ne faut pas confondre confluence et affluence de confinés." Ainsi parlait Zarathoustrainfixe du haut de sa Montagne Noire.
Ce vendredi de semaine a un petit air de weekend, ou de pont. Les essais vélivoles de la veille n'ont pas été fumants. on aurait aperçu une pompe le temps d'un tiers d'heure à la Grande Faille au meilleur de la journée. En tout cas Rémi n'a pas fait 5 heures, c'est un signe.
Ce vendredi, le vent varie du faible au nul, on essaie de chercher l'Autan mais même pas. Il fait chaud. Dans click'n'glide, un pilote remorqueur et 5 pilotes dont le responsable-des-vols-et-des-mesures-COVID. Ca va être calme.
Arrivé à midi pour manger sur place, Olivier a juste le temps d'aller en piste saluer l'équipage de l'ASH qui part voir si ça marche. Les cumulus en direction du Pic de Nore ne sont pas très éloignés, mais ils ne sont pas très beaux non-plus. Il faudrait peut-être attendre mais ce n'est pas en attendant qu'on fait des kilomètres. Décollage du motorisé, c'est l'heure du casse-croûte à l'ombre de la tour.

Arrivée de Nico, remorqueur du jour et ancien locataire du chalet durant l'été 2019. Il n'a pas fait de Rallye depuis, et vu la foule du jour il aura le temps de faire un petit solo pour se dégourdir les plumes en fer.
Le vent est toujours nul, les inscrits click'n'glide ont disparu, l'après-midi s'annonce tristoune. Les cumuls sont toujours là, ce serait dommage de les bouder et de toute façon ça fait 2 mois qu'on n'a pas volé. Avec la chaleur, le Janus ne décollera pas de la piste Nord aile basse. Il faudrait l'emmener en piste 30.... Olivier préfère prendre le LS1. Léger, maniable, adapté à la météo du jour. On sort donc le Rallye.... ah non. Les portes ne s'ouvrent pas. Certaines grincent un peu, c'est normal, mais l'une d'entre elles émet un non négatif de refus énergique. Il faudra prendre l'échelle et dévisser la tige qui dépasse en effet beaucoup trop pour passer. Comment cela passait-il hier ? Mystère. Il faut bien un moment à partir duquel ce qui coinçait un peu se met à bloquer. C'est aujourd'hui.

La tige dévissée pour gagner de la place, on peut ouvrir les portes. 15h30, comme le temps passe.
Il faut ensuite ouvrir le planeur, désinfecter, éteindre la radio qui était allumée sûrement depuis la veille, changer la batterie, faire la prévol. Nico est parti en Rallye, le LS1 est à l'ombre, pas de stress. Et puis c'est la reprise, on prend le temps.

Le décollage aile basse passe sans souci. Le cap sur la carrière la plus proche, rien, virage à gauche pour prendre un peu de hauteur puis on prend la direction du cumulus confluencieux le plus proche. 
16 centièmes, 1600 m et 8 Km du terrain. Tout ça pour un cumulus foireux. Mais le suivant est plus joli et largement accessible. En plus ça monte, ouf. Pour ce vol, la confluence est adjugée à 11 Km du terrain.
Le décollage c'est bon, maintenant voyons l'aire de jeu. Avec un QNH à 1023 hPa, le FL65 est au dessus de 2000 mètres. Le plafond nuageux reste en dessous, pas besoin de surveiller plus que ça. Habitant dans la Haute-Garonne, Olivier sort maintenant du département et doit donc respecter la règle des 100 Km au domicile. le Pic de Nore est dans le cercle, cela en fait un point de virage tout à fait adapté aux conditions du jour. C'est bon, on peut y aller !

Les pompes du jour sont bonnes, quoique parfois capricieuses et irrégulières. Le plafond à 1850 et la rue de nuages permettent d'avancer en assurant le grand local.
Premier aller vers le point. Au bout d'un moment un nuage barre le passage et demande de descendre. Pas envie, le LS1 fait demi-tour. On s'échauffe.
Second départ, cette fois l'intention est de bien faire le tour du nuage antipathique pur atteindre le point. Ca marche bien à l'aller, et au retour, et évidement ça se gâte après le point de virage. Les pompes sont moins belles. A la radio, l'ASH se pose à la Montagne. Les cumulus sont en pause café sûrement. Premier nuage, pas grand chose, 2e, 3e... le LS1 tire bien ses 30 de finesse mais ce n'est pas drôle. Et puis finalement, la bonne pompe qui permet de reprendre la route sereinement. Sur ce 2e trajet, de la pompe de départ à l'arrivée cela fait un aller-retour de 66 bornes, à 80 Km/h de moyenne. C'était plus facile dans Condor.

L'ASH est allé tourner un peu plus loin. St Affrique. Quelques points bas pour confirmer que ce n'était pas la meilleure confluence qu'on ait vu, et de nombreux vautours.

2 vautours sur cette photo

Conseil de lecture du jour de Chantal "Vie et Destin", de Vassili Grossman.

Aucun commentaire: