Vous l'attendiez avec impatience, voilà le compte-rendu du traditionnel stage à Luchon...
Après les beaux vols réalisés sur les Pyrénées les années précédentes, pas moins de 10 pilotes ont répondu à l'appel cette année : Hervé et Florian pour l'organisation et l'instruction, puis Bastien, Aurélie, Franck, André, Alain, Joseph, Frédéric (Paletou) et Frédéric (Petit).
Et pour tout ce beau monde, nous emmenons le Janus JD de Florian, le K13 NC, le LS4 ZT et le LS6 RT.
Samedi, c'est le grand départ !
Le rendez-vous est donné tôt à la Montagne Noire pour le démontage des 2 dernières machines.
On se régale, il faut faire quelques adaptations de la remorque de NB pour recevoir le NC.
Hervé en contorsionniste
Top départ après le déjeuner !
Ca commence fort ! Et le trajet vers Luchon se déroule sous une pluie battante.
Heureusement les premiers arrivent à bon port, prennent possession du confortable gîte le Piqué et se restaurent à la Tute de l'Ours.
Dimanche
Il y a du monde sur l'aérodrome, et ça nous arrange bien, par exemple pour monter le K13...
Les collègues d'Airbus Hélicoptères montent en même temps leur magnifique Arcus, ça fait rêver !
C'est beau un Arcus !
Après un montage sans encombre des planeurs, nous décollons pour les premiers vols en fin de matinée : un tour de double pour Bastien et Franck histoire d'être relâchés plate-forme.
Puis l'après-midi, les premiers vrais vols commencent sur la pente de Superbagnères, la brise est forte et turbulente, ça secoue sec ! La pluie s'invite en milieu d'après-midi, fin des vols pour aujourd'hui.
Lundi
La météo est annoncée moyenne... Allons tout de même tester la pente... et bien c'est pas si mal finalement ! Quelques bons vols pour l'équipe jusqu'en fin de journée.
Mardi
Cette fois-ci la météo est conforme aux prévisions, c'est totalement bâché, pas possible de voler !
Nos vélivoles décident donc pour tuer le temps de partir randonner dans la vallée du Lys. André et Alain vont au gouffre d'Enfer, Bastien, Aurélie, Franck, Joseph et Hervé du côté du Lac Vert. L'ambiance est quelque peu humide, mais c'est quand même beau la montagne vu d'en bas !
Plutôt le lac gris...
Nos valeureux montagnards seront heureusement récompensés de cette rude journée par la fameuse fondue suisse d'André.
Mercredi
Tout comme lundi, la météo est annoncée moyenne, mais c'est finalement pas si mal. Nous avons droit à de jolis nuages qui se forment sur les pentes environnantes, ce qui nous permet de faire de la pente de nuages. Une belle ambiance en vol !
Jeudi
La meilleure journée de la semaine ! Les conditions sont bien meilleures et nous permettent de monter et nous éloigner du terrain.
Il y a de beaux cumulus hauts sur les crêtes et de nombreux vautours pour nous montrer là où ça monte le mieux. Ces derniers ne respectant pas les sens de spirales et étant dépourvus de FLARM, il faut tout de même ouvrir l'oeil...
Franck réussit à monter au col du Portillon pour franchir plus loin les 3000 m, Bastien atteint la barre des 3400 m en s'aventurant du côté de St-Lary.
Le soir, l'aéroclub de Luchon organise un grand barbecue avec tous les vélivoles présents, arrosé du fameux punch de la Montagne Noire.
La journée parfaite !
Le massif de l'Aneto
Vendredi
Une fois de plus, la météo n'est pas conforme aux prévisions. Il fait très chaud et la brise ne se déclenche pas, c'est le vent météo de sud-ouest qui prend le dessus et envahit la vallée.
On s'interroge au sol...
Il est néanmoins possible de décoller au treuil !
Qu'à cela ne tienne Hervé décolle avec Fred (Petit) sur le NC, Flo part avec Alain sur le JD. Pas de mono aujourd'hui, les conditions sont trop turbulentes.
Nos deux équipages se battent dans du sous-ondulatoire... la machine à laver quoi !
A force d'insister, l'équipage de NC monte, monte, monte... et finit par atteindre un + 2 m/s stable et laminaire... le Saint Graal... l'ONDE !!! Au sol Joseph nous fait le décompte tous les 100 m de l'altitude du NC... jusqu'à 4400 m, belle perf !
Pour Fred ce vol est exceptionnel : première treuillée, premier vol en dehors de la Montagne Noire, premier vol en montagne et premier vol en onde, c'est beau ! Une bel arrosage serait d'ailleurs le bienvenu...
La preuve du plafond !
Luchon vu de tout en haut
Le soir Coco nous rejoint et nous sommes 11 autour d'un bon barbecue cette fois-ci au gîte, histoire de bien couronner cette journée.
Samedi :
Le ciel est bien chargé et le vent de sud s'invite de nouveau.
L'équipe réalise quelques petits vols en local avant que l'orage n'arrive.
Pour la fin de la journée ça sera repos au gîte ou détente à Balnéa.
Le soir, grande raclette au gîte, avec comme invités les locaux de l'aéroclub de Luchon, une belle tablée de 15 !
Dimanche
Météo malheureusement une nouvelle fois bâchée, on démonte les planeurs.
Une nouvelle sortie montagne pour Hervé, Fred (Petit), Joseph, Coco et Franck du côté de Bourg d'Oueil.
Ca sent la fin, demain il faudra repartir...
Bilan
Malgré une météo quelque peu capricieuse, cette semaine luchonnaise a été une belle bouffée d'oxygène pour les participants.
Cette année, les 4 planeurs ont cumulé 44h40 et nous avons cumulé 74h05 pour les 10 pilotes présents.
Un grand merci à nos organisateurs et instructeurs, Hervé et Florian, pour cette excellente initiative. Egalement un grand merci aux participants pour leur contribution active et leur bonne humeur.
Tout ça en sécurité, aucun pilote, planeur ou vautour n'a été blessé pendant cette semaine.
Vivement l'année prochaine !
Franck
En bonus, un texte écrit par Philippe Doublet en 2022 mais qui malheureusement n’avait pas été publié...
« Voleurs d’images ! »On quitte le port, l’aéroport ! Catapultés contre le flanc de Superbagnères, et vas y la godille sur une mer oblique de sapins ! A tribord vers le Sud, l’aile droite trace une ombre sur la montage. Oups ! Ça dégueule, on vire sur bâbord, un œil au vario et l’autre hors du cockpit.Nouveau coup de pelle vers le Nord-Ouest, l’aile gauche glisse sur la pente. Les mètres se gagnent avec peine ou facilité, selon l’heure de la journée. Et on tricote des bords jusqu’à l’hôtel haussmannien de Superbagnères qui démarre sa sieste d’inter-saison. 1700 m QNH, on traverse la baie jusqu’au Portillon. Là, fini les haussements d’épaules subtils du K13 qui grappille les mètres sur la pente, c’est le Mascaret ! Tu tiens la barre, le manche à deux mains, ça roule et ça tangue, l’endroit est venté, moutonneux. Du sang froid et de la perspicacité, et on accroche la bonne pompe jusqu’à 2100 m ; vue sur Luchon tout au fond, patapon. Au loin, l’écume blanche des sommets nous appelle. Zoup on y va ! Quel décor ! Tu surfes sur les crêtes jusqu’à 3300 m, le bob dans les nuages. Un panorama de vagues blanches et grises où tu plonges entre les crêtes acérées. Youuu ! Soudain, venant de nulle part, surgit un aigle noir (1) qui pose presque ses griffes sur l’aile droite. Regard inquisiteur vers nous, il s’interroge sur ces intrus qui spiralent dans l’ombre d’un nuage. Quatre heures plus tard, retour vers le havre vert du terrain, une malle d’images dans les yeux.(1) Ca vous rappelle quelque chose ?Philippe Doublet
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