jeudi 14 juin 2012

80 ans de la Montagne Noire

Maintenant on sait pourquoi Aérorétromobile a lieu tous les 2 ans, les années impaires. C'est pour laisser de la place tous les 10 ans, années paires, pour faire une fête anniversaire à notre centre de vol-à-voile préféré.
Mais ça ne s'improvise pas une fête des 80 ans. Il faut y penser plusieurs mois à l'avance, il faut répartir les activités, nommer des responsables de commissions, préparer le budget, les invités, les activités, les locaux.
Ou pas.

La stèle et l'Eole, prêts à recevoir les honneurs

Parce qu'on peut aussi faire comme chez nous, on se donne un vague fil conducteur et advienne que pourra. Si, quand même, reconnaissons que le boulot fait à la cantine par Bernard (obturation des fenêtres, remise en état du circuit d'eau) a demandé du temps et de l'énergie. Mais le reste... La liste des invités : un fichier partagé sur internet. La liste des courses : 2 ou 3 messages électroniques dans la semaine qui a précédé l'évènement. De toute façon cette journée n'est finalement qu'une journée avec des vols, un peu plus de monde sur le terrain, et un gros barbec' le soir. Et ça on sait faire.
Mais je caricature évidemment.

Edelweiss, Espadon, Slingsby, parmi d'autres

Les derniers préparatifs et les premiers invités sont arrivés le vendredi. Pierrelatte débarquait en force avec 3 pilotes et 2 planeurs dont un espadon. Le chalet est déjà très occupé et la journée du lendemain s'annonce chargée mais presqu'organisée.
Le samedi justement, on commence par du nettoyage, la sortie des planeurs du musée, un montage de 901 pour le plaisir, des courses, du nettoyage d'ailes, la sortie des planeurs de VVMN, et déjà quelques décollages pour des lâchers plateforme.

Nettoyage des machines

Pendant ce temps à la cantine, les premières courses faites la veille sont en phase de transformation en forme de taboulé, de tian, de punch. Des fruits et des légumes, que du diététique.

Brassage du punch à l'ancienne


Cuisson des gésiers pour le soir

A l'heure de la commémoration des 80 ans autour de la stèle, d'aucun seront étonnés d'entendre la sirène d'antan résonner de trois coups. Tiens donc, un truc d'époque qui fonctionne encore dans la cantine. Et sans révision, ni intervention quelconque d'un mécano. Dingue.
Après le discours de Bernard, des représentants municipaux, un ban zobé est lancé dans la plus pure tradition locale. On sait honorer les héros comme il se doit. Et afin de les honorer mieux encore, c'est l'heure de l'apéro.

Discours


Gerbe


Ban zobé

Celui-ci a lieu dans le hall de montage, et il donne un peu de répit aux cantiniers pour terminer les assiettes et la préparation du repas de midi. Enfin quand on dit repas, c'est pour le vocabulaire. Ce n'est finalement qu'une collation, qui prend la forme luxueuse d'une assiette en plastique fournie de rôti de porc, de taboulé et de chips. Il y a quand même un dessert et du vin. C'est juste pour ne pas faire de sandwichs, mais le niveau de service est comparable. D'ailleurs le prix va avec, et ceux qui ont râlé parce qu'ils n'ont pas de fromage sont invités à chercher ce qu'ils auraient eu n'importe où ailleurs pour la même somme.
A peine la vaisselle jetable jetée, tout le monde prend la direction de la tour, pour admirer ou participer aux décollages. Presque tout VVMN est en l'air, ainsi que des planeurs externes (espadon, libelle, edelweiss), certains de l'APPARAT et jusqu'à 3 remorqueurs avec le Midour, le DR de François et le NC qui sera acclamé par la foule lors de ses passages pour larguer le câble de remorquage.
Il y a des VIs, il y a des emports de passagers, il y a du solo, il y a de l'instruction. Les conditions ne sont pas très bonnes mais une petite pente suffit à tenir pour enchaîner des tours d'au moins une demi-heure, ce qui est très bien pour une journée comme celle-ci.
Mais la fin de journée approche, avec les échéances qui vont avec. Il faut lancer les barbecues pour avoir des braises. Il faut penser à rentrer les planeurs avant la nuit, dont l'Eole à raccrocher au plafond. Et puis surtout, il y a match. Et là, miracle, il se met à pleuvoir. Belle est l'harmonie entre les besoins naturels de la terre, les besoins terrestres du ventre, les besoins historiques du musée et les besoins culturels des amoureux du ballon ovale. Il pleut, on abrège les vols. Tout le monde se pose, tout se range, tousles acteurs vaquent à leurs occupations.
Peu avant la pluie, à la cantine, la conférence de Thérèse, fille d'Eric Nessler, sur son défunt papa, a commencé à l'ombre des volets de carton de la grande salle. Rétro-projecteur, ordinateur portable, films et photographies d'époque. La conférence est documentée, elle est vivante et participative entre la conférencière et son attentif auditoire.
Le match la conférence et le rangement terminés, il est possible de passer à la soirée, qui commence comme il se doit par... APÉRO !
Le punch est bon, il est frais, il est normal ou fruits rouges. Il est accompagné de pistaches ou autres chipsasses. Mais tout le monde se fiche bien du solide, et on sent bien le volume sonore augmenter au fur et à mesure que le volume des gamelles baisse.


Apéro en extérieur

En cuisine, les petites mais expertes mains en mettent une dernière à la préparation des plats. Ce soir c'est fête, et le menu est affiché depuis le midi pour allécher les convives. Les gésiers se mélangent au foie gras, sur lit de verdure juste balsamicié.

Le menu du soir

A l'heure dite, tout le monde se met à table et c'est la ronde des plats. On enchaîne sans heurt et sans cri. Le repas se passe, des groupes se forment ou se reforment, après quelques jours ou quelques années.

80 personnes à table

En animation de fond, on projette des films vélivoles de 1936 à 2011, avec des machines et des pilotes différents, ais les mêmes forces aérodynamiques et les mêmes sourires. La soirée se terminera sur une recherche en vain d'un impétrant au Cardinal Paf, et sur la descente victorieuse de deux bouteilles elles-mêmes descendantes de l'historique Pippermint. On aime l'histoire à la Montagne Noire. A 4 heures du matin les derniers vont se coucher. C'était une bonne soirée je crois. Et comme le proposait un grand penseur français : "Tiens si on s'donnait rendez-vous dans 10 ans...".

On ferme !

Et pour les remerciements :
  • Merci à ceux qui sont venus dès tôt pour aider
  • Merci aux anciens stagiaires d'être revenus toujours aussi passionnés
  • Merci aux enfants pour avoir ramené la moyenne d'âge à un niveau normal
  • Merci à la pluie d'être arrivée à point
  • Merci à Toulon d'arrêter de pousser en mêlée après 80 minutes
  • Merci aux convives qui ont mis une joyeuse ambiance dans la cantine
  • Pas merci à ceux qui se sont inscrits et qui ne sont pas venus
  • Merci à Bernard d'avoir ban-zobé les cuistots
  • Merci à Florence d'avoir laissé du chocolat aux autres.
  • Merci à ceux qui ont géré la piste tout l'après-midi sans voler
  • Merci à Thérèse pour nous avoir conté la vie d'un vélivole à une époque difficile
  • Pas merci à la SNCF pour voir maintes fois reporté l'arrivée de Thérèse
  • Merci à ceux qui sont restés tout le dimanche pour ranger.

1 commentaire:

Julien a dit…

Merci à tout le monde pour cette belle journée. Et il ne faut pas oublier le relaché d'Alexis ! ça s'arroserait presque tout ça....