Autoroute A61, on passe Carcassonne. Le van de Luc trace sa route avec un ronronnement tranquille qui trahit l'absence de remorque. A son bord, les sacs côtoient 4 vélivoles endormis, un véli au volant, et des restes de pizza.
Les couches nuageuses saluent d'un gris mélancolique le retour des exilés de la Montagne Noire au bercail. Retour au boulot demain pour beaucoup, retour à la pente douce pour les ASK13.
Et pourtant la mélancolie de la fin des vacances est agrémentée cette année d'une touche en plus, un petit quelque chose qui fait que la semaine n'a pas le même goût que d'habitude, et qui rend le retour moins triste.
On l'a eue, putaing. La première étoile.
Samedi matin, dernier jour à St Crépin, la météo annoncée est semblable à la veille, ce qui signifie de la pluie assez tôt et des accrochages difficiles en début de journée. Difficiles car avant la brise, donc en thermiques, donc potentiellement sur des pentes inhabituelles. La soirée italienne a laissé quelques heures de sommeil bénéfiques en plus à tout le monde, et la bonne gestion du réfrigérateur fait que les restes de victuailles sont moindres. Peu de temps pour cuisiner et un inventaire faible sont deux raisons d'opter pour un déjeuner à base de pizzas. Le menu est plébiscité par une grande partie des convives, on croirait presque qu'on a failli rater une tradition.
Il faut cependant bien surveiller l'heure, les premiers décollages sont annoncés au briefing pour 12h30. Ca va le faire, Hervé est sur le coup pour récupérer les galettes avec des trucs dessus.
L'épreuve du jour est un tout petit circuit, fait pour tenir dans le créneau volable. 34,9 Km une fois enlevés les rayons des cercles. Avec une finesse 20 atteignable assez facilement en cheminant en K13, cela fait donc... je vous aide, c'est dimanche... un départ à 3245. Le plafond annoncé est justement proche de cette valeur. Un seul mot d'ordre : balistique. On monte, on avance à fond et on accélère quand la marge de manœuvre augmente.
Alors certes, il faut monter d'abord. Les premiers en l'air retombent. Le premier secteur ne marche pas. Les tentatives suivantes essaient la pente en face, normalement déventée. Et là c'est bon. Mais cela ressemble plus à une façon de nous faire patienter qu'à une vraie stratégie. La brise commence à rentrer vers 13h30, et les planeurs peuvent reprendre leurs habitudes sur les Eygliers.
Ensuite on enchaîne, montée premier secteur, puis second, puis sur le mont Guillestre. A plus de 3000, on commence à regarder par où partir, et on vérifie la finesse affichée pour l'arrivée.
Avec ou sans la rue à l'est, avec ou sans le manche au tableau, avec ou sans des raccrochages aussi mauvais qu'évitables, le circuit passe comme une fleur. Une fleur qui dépasse souvent les 100 de moyenne. Il y aura donc même un peu de temps pour des seconds vols. VT souhaite même retourner le circuit. Le problème c'est que l'annonce des décollages de fin de journée a surpris tout le monde. Tom sort de la piscine et fonce en bout de 16 avec son maillot de bain sur la tête. Guillaume en profite pour emmener Emmanuelle. Le RK repart avec le même équipage faite de volontaires. 93 prolonge un peu son vol. NC et AP commencent à démonter.
C'est vrai que la pluie menace toujours, les commandants de bord surveillent la progression des barres de nuages précipitantes. Ca vole tout de même bien, c'était une bonne idée de repartir, on en profite jusqu'au bout. Dans le NB, Guillaume est en place avant et on devine le bob d'Emmanuelle à l'arrière.
Les grains se rapprochent. L'heure tourne, on pense au démontage des 6 planeurs. Il est temps de descendre.
Quand le RK se pose avec le NB, le 93 le dahu et le NC sont bien avancés. Question pour le RK : on le laisse sur place ou bien ? Gaby s'enquiert de la stratégie à adopter, il faut choisir entre laisser le planeur et un instructeur, on remballer. On remballe, on laissera le planeur à St Auban en passant.
Les démontages se terminent sous une petite pluie qui motive à ne pas traîner. Le RK, taquin, tarde un peu à lâcher son axe de traînée de gauche. Et puis c'est vrai que si on avait choisi la bonne remorque au lieu de prendre par erreur celle de St Crépin ça aurait été plus rapide.
Comme la soirée de clôture ne démarre pas tout de suite, il y a le temps de préparer le départ du lendemain qui s'annonce tôt. 7h, aïe. On paie le camping, on achète des cadeaux de remerciement aux hébergeants, on anticipe les valises et on commence à charger les coffres des véhicules. Pour récompenser des efforts et célébrer son premier vol avec 4 barrettes sur la plateforme, Guillaume offre l'apéro. Un petit punch comme il faut, quelques bières, la soirée se présente bien. Il y a même de la limonade pour les enfants, mais on préfère quand ce n'est pas Antoine qui sert, il arrose un peu trop large.
Pendant ce temps, Micro a fini de déloguer les vols du jour. Les moyennes sont bonnes, le classement est pas mal.
Quant au général, ilconfirme que même en venant de la plaine on peut se démarquer. Avec 6 planeurs, la Montagne Noire est présente un peu partout dans le classement. De la 22e place du NB à la première du 93. Et pour le NB on se rappelle qu'il avait été bien handicapé par une première épreuve ratée pour cause de matériel déficient. Le classement ne tempère pas la bonne humeur et l'énergie de ceux qui sont en bas, en revanche il suffit d'une bonne place pour booster la gouaille de toute l'équipe.
Quant au général, ilconfirme que même en venant de la plaine on peut se démarquer. Avec 6 planeurs, la Montagne Noire est présente un peu partout dans le classement. De la 22e place du NB à la première du 93. Et pour le NB on se rappelle qu'il avait été bien handicapé par une première épreuve ratée pour cause de matériel déficient. Le classement ne tempère pas la bonne humeur et l'énergie de ceux qui sont en bas, en revanche il suffit d'une bonne place pour booster la gouaille de toute l'équipe.
Et cette année...
Il pourra dire ce qu'il veut, que le K13 est bon, que c'est un travail d'équipe... mais à la fin c'est quand même Frédo qui a mené son planeur et ses équipages à la victoire. Bravo à lui. Et nous on a peut-être créé quelques conditions qui ont permis que ça marche, donc bravo à nous.
Il pourra dire ce qu'il veut, que le K13 est bon, que c'est un travail d'équipe... mais à la fin c'est quand même Frédo qui a mené son planeur et ses équipages à la victoire. Bravo à lui. Et nous on a peut-être créé quelques conditions qui ont permis que ça marche, donc bravo à nous.
L'occasion de céder de nouveau à un traditionnel paquito qui continue à être considéré comme une danse tribale extraterrestre par la plupart de la salle, en tout cas ceux qui n'ont jamais fait la fête dans le sud-ouest. Malgré une participation notable de Bada et Micro, peu pourtant se laisse embarquer. C'est con, z'auriez dû venir.
Le repas très classique est ma foi fort bon. La viande est bien grillée, la crème à la moutarde accompagne bien les tubercules patatés, et en dessert il y a plein de choix pour les cônes glacés.
Sur l'écran, Antoine fait passer une série de photos issue de la patrouille du lundi. C'est jôôôli. Et bien sûr le film, version définitive, avec quelques scènes additionnelles et des retouches de son et de rythme. Le public a l'air moins réceptif. Puis il y a le making-of, les ratés du tournage, les secrets de réalisation, les prononciations de texte qui ne passent pas.
Vers 11h, on commence à ranger. Il y a peu de monde qui reste et pour la première fois depuis plusieurs années, on ne dansera pas. On se replie plutôt au lit, ou vers la cuisine. Juju nous mélange les restes de liquide pour faire un truc qui se boit. Non pas le Paic citron, merci. Un peu de musique, pop, folk. Il reste un peu de pizza, on se fait un post-apéro.
Mais la promesse d'une longue route le lendemain rappelle aux conducteurs qu'il serait sage de dormir un peu. On ferme vers 1h, direction la couchette.
Sauf qu'en fait, il y a contre-soirée au camping.
Les gérants du camping, friants de cinématographie vélivole, sont des habitués de la soirée de clôture de la Rencontre ASK13. Cette année, ils nous avaient prévenus qu'ils le pourraient pas venir pour cause de fête anniversaire chez eux. Soit.
Et du coup, vers 1h du matin, la soirée bat son plein au camping. Les musiciens se préparent pour un petit bœuf, et en attendant la musique en boîte est dansante, un peu manouche. Et sur un banc, hésitant à se joindre à la piste de danse, 3 vélivoles partis ranger leur chalet et qui n'ont finalement pas trop envie de céder aux bras de Morphée. Un peu de motivation, le manque de danse à la soirée officielle, l'effet de groupe, et c'est parti pour quelques pas sur la piste. Jusqu'à la mise en route du groupe bovin qui ralentit le rythme et incite à se coucher pour de bon.
Nuit.
Le dimanche matin, les départs sont échelonnés et dans diverses directions. On nettoie une dernière fois la cuisine avant de partir, on met tous les restes dans un sac isotherme qu'on fait bien attention à oublier sur place.
Quelques synchronisations pour le repas de midi, des évitements de bouchons, des remontages plus ou moins rapides de K13 aux arrivées.
Quelques synchronisations pour le repas de midi, des évitements de bouchons, des remontages plus ou moins rapides de K13 aux arrivées.
Tout le monde est bien rentré, et à la maison pas trop tard.
Bilan rapide. C'était une bonne année je crois. Il faudra arroser ça, notamment pour remercier le club qui nous fait confiance, et tous ceux qui ont œuvré pour que ça se passe bien.
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