Le bitume sous nos roues nous éloigne de plus en plus du club de vol à voile Guil et Durance. Hervé roule à 90 km/h pour ne pas forcer sur la remorque du NB. Devant nous à différentes distance, les remorques du 66, du Némo et du NC ont pris un peu d'avance. Nous retournons à la maison, avec des souvenirs pour un an. Bien sûr nous reviendrons.
Micro disait hier qu'il faut tout pour nous fabriquer des souvenirs, et c'est vrai que ça marche. 2017 a été une bonne année, variée et renouvelée, un bon cru.
Après l'épreuve de vendredi qui était finalement très faisable malgré la météo annoncée difficile, nous avons eu l'inverse hier. AU briefing, Micro annonce qu'il faudra faire attention à ne pas crever le plafond de l'épreuve fixé à 5000. En bas ça va être un peu dur à accrocher car le vent est nord, mais en utilisant la contre-pente de Fouran ça va passer. Après c'est de l'onde et l'épreuve en AAT d'une heure va pouvoir avancer à fond les ballons. L'air est très stable donc oubliez les thermiques, et on verra à 13h30 dans quel sens on décolle.
La finalisation du film pour l'avant veille (on est samedi) a coupé un peu l'activité. Il ne reste finalement que les planeurs à mettre en piste, et quelques courses à faire pour tenir avec les restes. Les courses sont tardives mais la proposition de ravioles passe bien. Facile à faire, facile à manger. Il paraît que dans le coin ils servent ça baignant dans la crème, et Julien P prend le parti de manger local. Ca fait surtout de la soupe de crème avec ses ravioles flottantes. Abus de gourmandise.
En piste, comme mi-prévu on change de sens de décollage. La transhumance des K13 est un phénomène qui n'est pas souvent observé et il est assez impressionnant. A part un planeur qui sort l'automobile, les sportifs du vol à voile (sisi, c'est un sport) poussent leur machine en marche arrière jusqu'au seuil 34, en passant par la piste en dur. Ca prend un peu de temps mais de toute façon personne n'est pressé de décoller tant les conditions sont inhabituelles.
Tâtage, hésitation.
Le 66 décide de partir en treuillée pour voit ce que ça donne. Il faut dire que le pilote connaît plus bien le coin. Je vous ai dit que Micro est inscrit à la Montagne Noire ? Et bien le voilà copilote de Juju, à gratte le caillou là où il nous a dit que ça tient. En effet ça tient, mais au prix de beaux efforts et de jolis virages. Une fois gratté autour de la Roche Charnière, il est temps d'avancer vers Clot du Puy et le col de la Pousterle. Là normalement il y a un rotor et le ressaut qui monte à l'onde. Et bizarrement... ça semble marcher. C'est un peu long certes, l'accrochage bas est laborieux, mais ensuite ça monte facile vers 3000 et un peu plus, le plafond de verre. Pour dépasser et choper l'onde, il faut plus de temps et un peu de chance.
A la vue de la treuillée, les planeurs suivants enfourchent leur remorquer préféré. Le remorquage en 34 offre quelques particularités, avec un belle ligne droite qui a tendance toujours à sortir du local, la Durance en secours la plupart du temps en cas de casse câble, et selon le cheminement de l'avion un programme au choix de votre machine à laver préférée.
Le premier à essayer est le DG500 et le cheminement n'est pas encore au point. Depuis le seuil de piste, on voit bien quand l'attelage se prend les dégueulantes. Ca en refroidit plusieurs, à raison. Le deuxième remorqué est meilleur mais secoue toujours. Avec le temps et l'arrivée de l'IM un peu plus puissant, la qualité s'améliore. Ca reste cependant toujours sportif, et une moitié des concurrents ne décollera pas. C'est sans doute sage.
Au treuil, Bada fait deux essais supplémentaires. Le premier avec le Shrek, afin de mettre en pratique sa théorie sur la pente de droite. Le K13 ne tiendra pas longtemps. Après le posé en contre-QFU, le sac de sable en place arrière témoignera que leur meilleur taux de montée après la treuillée fut de -2 m/s. Et des pointes à -12.
Jamais fatigué, Bada emmène ensuite Gaby sur la pente de gauche, mais ça n'accroche pas non-plus. Gaby voulait reprendre les commandes mais il n'a pas osé. Mais s'il l'avait fait ça aurait tenu c'est sûr.
Les remorqués se suivent, on les voit accrocher sur le Clot du Puy et la Crête de la Baume Noire, la confiance reprend. Némo décolle assez vite. NC part au démontage sans voler. NB hésite un peu encore puis prend le parti de voler dan le but de découvrir des conditions différentes. Changement d'équipage, c'est Hervé qui partira avec Olivier.
Une fois le remorqué passé ça monte en effet assez bien. Puis vers 3000 ça ralentit et le yoyo commence entre 2500 et 3200. De bonnes pompes mais de très grosses descendances. Les pompes sont balisées mais parfois bien hachées. C'est facile de prendre le départ, mais pour tourner le circuit il faut dépasser 4000.
66 et Némo ne sont aps encore partis d'ailleurs, ils cherchent encore l'ascenseur. Seuls AA et LS ont réussi à bien monter. Puis 66 trouve, Némo suit, et l'épreuve commence. Plus bas, NB se fait ramasser et revient doucement vers le terrain.
Puis c'est LA pompe. En milieu de vallée, au vent d'un petit nuage, Juju trouve un bon truc et l'annonce à la radio. Olivier et Hervé y entrent et ça monte très bien. A la base du nuage en pleine formation, la spirale se transforme en pente de nuage à faible taux de montée, puis en onde avec une vitesse ascendante en amélioration. Ca y est, le dessus des nuages est atteint. C'est beau. Et c'est froid aussi. On doit approcher le zéro à cette altitude car au sol il ne faisait pas bien chaud. Les précautions vestimentaires prises avant de partir se révèle bienvenues mais parfois insuffisantes. En place avant du K13, l'air passe bien. Pas grave, on ne restera pas bien longtemps car il faut avancer et donc tomber.
Après le départ il faut avancer vers Vars, mais St Marcellin suffit à toucher le cercle. Pour le NB, l'épreuve d'une heure est hors de question. Il est en effet 18h30 et nous avons promis de nous poser à 19h afin d'avoir du temps pour démonter les quatre planeurs. Donc on touche les cercles et on rentre. C'est le plaisir de tourner l'épreuve, et la satisfatcion de se dire qu'on ne sera pas ridicule au classement puisque la moitié n'a pas pris le départ. L'épreuve aura très probablement un faible coeffcient afin de ne pas pénaliser la prudence de ceux qui sont restés au sol ett c'est normal. Mais de toute façon ce n'est pas une compétition, donc le classement n'a pas vraiment d'importance.
Atterrissage vers 19h, le NC et le 66 sont déjà dans la remorque. Le CLAM posé 5 minutes avant est en cours. Ca va vite et bien. On met les ailes nu NB dans la remorque avant le fuselage, comme à chaque fois, donc on recommence. Mais à nombreux c'est facile.
Ne pas oublier de rendre l'antenne de compensation à St Crépin, merci bien.
Ce soir c'est la traditionnelle soirée de clôture avec les remise des prix. Des entrées à foison, plein de photos prises par Cora en piste, des brochettes, la remise des prix, des glaces, une rediffusion du film de Moustaches, crimes et cassoulet, le film Montagne Noire de l'année. Mêmes les non-vélivoles apprécient, en tout cas la fille du camping nous a reconnus et nous a complimenté quand on a payé le lendemain matin.
Attendez attendez, je crois que je suis passé un peu vite sur la remise des prix. L'année dernière nous avions félicité Seb pour sa première place et c'est vrai qu'on sait apprécier les bons classement des amis. Mais cette année, le 66 se place sur le podium ! Oui, un planeur de plaine, avec dedans des pilotes qui font des grosses bouffes le midi et le soir, qui savent faire la fête et se coucher après 21h, qui tournent un film en parallèle des vols, et qui sont venus tranquillement en famille... sur le podium. St Auban si tu m'entends, il va falloir revoir la formation des instructeurs. Je propose de mettre du fun dedans, ça a l'air de marcher plutôt pas mal.
Et comme malgré tout ce que j'écris on est conscient qu'il y a toujours une bonne part de chance, la joie du classement a poussé tout ces petits montagnards a entamer un paquito sur l'espace alloué à la scène. Entre les estomaqués, les muets et les timides, on a tout de même trouvé quelques amusés téméraires pour venir tenter l'expérience. Et si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, voyez l'exemple ci-après.
N'oublions quand même pas nos trois autres machines, et notamment Frédo qui se classe 8e pour sa première participation. NB ett NC sont 21 et 22, à leur place habituelle.
Ce matin, le rendez-vous était à 8h30 pour accrocher les remorques, vider les frigos et partir vers 9h.
On a presque réussi. Donc on arrivera presqu'à l'heure.
Le bitume sous nos roues nous rapproche de plus en plus de la maison. Bientôt la pause déjeuner. A l'année prochaine St Crépin.
Micro disait hier qu'il faut tout pour nous fabriquer des souvenirs, et c'est vrai que ça marche. 2017 a été une bonne année, variée et renouvelée, un bon cru.
Après l'épreuve de vendredi qui était finalement très faisable malgré la météo annoncée difficile, nous avons eu l'inverse hier. AU briefing, Micro annonce qu'il faudra faire attention à ne pas crever le plafond de l'épreuve fixé à 5000. En bas ça va être un peu dur à accrocher car le vent est nord, mais en utilisant la contre-pente de Fouran ça va passer. Après c'est de l'onde et l'épreuve en AAT d'une heure va pouvoir avancer à fond les ballons. L'air est très stable donc oubliez les thermiques, et on verra à 13h30 dans quel sens on décolle.
La finalisation du film pour l'avant veille (on est samedi) a coupé un peu l'activité. Il ne reste finalement que les planeurs à mettre en piste, et quelques courses à faire pour tenir avec les restes. Les courses sont tardives mais la proposition de ravioles passe bien. Facile à faire, facile à manger. Il paraît que dans le coin ils servent ça baignant dans la crème, et Julien P prend le parti de manger local. Ca fait surtout de la soupe de crème avec ses ravioles flottantes. Abus de gourmandise.
En piste, comme mi-prévu on change de sens de décollage. La transhumance des K13 est un phénomène qui n'est pas souvent observé et il est assez impressionnant. A part un planeur qui sort l'automobile, les sportifs du vol à voile (sisi, c'est un sport) poussent leur machine en marche arrière jusqu'au seuil 34, en passant par la piste en dur. Ca prend un peu de temps mais de toute façon personne n'est pressé de décoller tant les conditions sont inhabituelles.
Tâtage, hésitation.
Le 66 décide de partir en treuillée pour voit ce que ça donne. Il faut dire que le pilote connaît plus bien le coin. Je vous ai dit que Micro est inscrit à la Montagne Noire ? Et bien le voilà copilote de Juju, à gratte le caillou là où il nous a dit que ça tient. En effet ça tient, mais au prix de beaux efforts et de jolis virages. Une fois gratté autour de la Roche Charnière, il est temps d'avancer vers Clot du Puy et le col de la Pousterle. Là normalement il y a un rotor et le ressaut qui monte à l'onde. Et bizarrement... ça semble marcher. C'est un peu long certes, l'accrochage bas est laborieux, mais ensuite ça monte facile vers 3000 et un peu plus, le plafond de verre. Pour dépasser et choper l'onde, il faut plus de temps et un peu de chance.
A la vue de la treuillée, les planeurs suivants enfourchent leur remorquer préféré. Le remorquage en 34 offre quelques particularités, avec un belle ligne droite qui a tendance toujours à sortir du local, la Durance en secours la plupart du temps en cas de casse câble, et selon le cheminement de l'avion un programme au choix de votre machine à laver préférée.
Le premier à essayer est le DG500 et le cheminement n'est pas encore au point. Depuis le seuil de piste, on voit bien quand l'attelage se prend les dégueulantes. Ca en refroidit plusieurs, à raison. Le deuxième remorqué est meilleur mais secoue toujours. Avec le temps et l'arrivée de l'IM un peu plus puissant, la qualité s'améliore. Ca reste cependant toujours sportif, et une moitié des concurrents ne décollera pas. C'est sans doute sage.
Au treuil, Bada fait deux essais supplémentaires. Le premier avec le Shrek, afin de mettre en pratique sa théorie sur la pente de droite. Le K13 ne tiendra pas longtemps. Après le posé en contre-QFU, le sac de sable en place arrière témoignera que leur meilleur taux de montée après la treuillée fut de -2 m/s. Et des pointes à -12.
Jamais fatigué, Bada emmène ensuite Gaby sur la pente de gauche, mais ça n'accroche pas non-plus. Gaby voulait reprendre les commandes mais il n'a pas osé. Mais s'il l'avait fait ça aurait tenu c'est sûr.
Les remorqués se suivent, on les voit accrocher sur le Clot du Puy et la Crête de la Baume Noire, la confiance reprend. Némo décolle assez vite. NC part au démontage sans voler. NB hésite un peu encore puis prend le parti de voler dan le but de découvrir des conditions différentes. Changement d'équipage, c'est Hervé qui partira avec Olivier.
Une fois le remorqué passé ça monte en effet assez bien. Puis vers 3000 ça ralentit et le yoyo commence entre 2500 et 3200. De bonnes pompes mais de très grosses descendances. Les pompes sont balisées mais parfois bien hachées. C'est facile de prendre le départ, mais pour tourner le circuit il faut dépasser 4000.
66 et Némo ne sont aps encore partis d'ailleurs, ils cherchent encore l'ascenseur. Seuls AA et LS ont réussi à bien monter. Puis 66 trouve, Némo suit, et l'épreuve commence. Plus bas, NB se fait ramasser et revient doucement vers le terrain.
Puis c'est LA pompe. En milieu de vallée, au vent d'un petit nuage, Juju trouve un bon truc et l'annonce à la radio. Olivier et Hervé y entrent et ça monte très bien. A la base du nuage en pleine formation, la spirale se transforme en pente de nuage à faible taux de montée, puis en onde avec une vitesse ascendante en amélioration. Ca y est, le dessus des nuages est atteint. C'est beau. Et c'est froid aussi. On doit approcher le zéro à cette altitude car au sol il ne faisait pas bien chaud. Les précautions vestimentaires prises avant de partir se révèle bienvenues mais parfois insuffisantes. En place avant du K13, l'air passe bien. Pas grave, on ne restera pas bien longtemps car il faut avancer et donc tomber.
Après le départ il faut avancer vers Vars, mais St Marcellin suffit à toucher le cercle. Pour le NB, l'épreuve d'une heure est hors de question. Il est en effet 18h30 et nous avons promis de nous poser à 19h afin d'avoir du temps pour démonter les quatre planeurs. Donc on touche les cercles et on rentre. C'est le plaisir de tourner l'épreuve, et la satisfatcion de se dire qu'on ne sera pas ridicule au classement puisque la moitié n'a pas pris le départ. L'épreuve aura très probablement un faible coeffcient afin de ne pas pénaliser la prudence de ceux qui sont restés au sol ett c'est normal. Mais de toute façon ce n'est pas une compétition, donc le classement n'a pas vraiment d'importance.
Atterrissage vers 19h, le NC et le 66 sont déjà dans la remorque. Le CLAM posé 5 minutes avant est en cours. Ca va vite et bien. On met les ailes nu NB dans la remorque avant le fuselage, comme à chaque fois, donc on recommence. Mais à nombreux c'est facile.
Ne pas oublier de rendre l'antenne de compensation à St Crépin, merci bien.
Ce soir c'est la traditionnelle soirée de clôture avec les remise des prix. Des entrées à foison, plein de photos prises par Cora en piste, des brochettes, la remise des prix, des glaces, une rediffusion du film de Moustaches, crimes et cassoulet, le film Montagne Noire de l'année. Mêmes les non-vélivoles apprécient, en tout cas la fille du camping nous a reconnus et nous a complimenté quand on a payé le lendemain matin.
Attendez attendez, je crois que je suis passé un peu vite sur la remise des prix. L'année dernière nous avions félicité Seb pour sa première place et c'est vrai qu'on sait apprécier les bons classement des amis. Mais cette année, le 66 se place sur le podium ! Oui, un planeur de plaine, avec dedans des pilotes qui font des grosses bouffes le midi et le soir, qui savent faire la fête et se coucher après 21h, qui tournent un film en parallèle des vols, et qui sont venus tranquillement en famille... sur le podium. St Auban si tu m'entends, il va falloir revoir la formation des instructeurs. Je propose de mettre du fun dedans, ça a l'air de marcher plutôt pas mal.
Et comme malgré tout ce que j'écris on est conscient qu'il y a toujours une bonne part de chance, la joie du classement a poussé tout ces petits montagnards a entamer un paquito sur l'espace alloué à la scène. Entre les estomaqués, les muets et les timides, on a tout de même trouvé quelques amusés téméraires pour venir tenter l'expérience. Et si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, voyez l'exemple ci-après.
N'oublions quand même pas nos trois autres machines, et notamment Frédo qui se classe 8e pour sa première participation. NB ett NC sont 21 et 22, à leur place habituelle.
Ce matin, le rendez-vous était à 8h30 pour accrocher les remorques, vider les frigos et partir vers 9h.
On a presque réussi. Donc on arrivera presqu'à l'heure.
Le bitume sous nos roues nous rapproche de plus en plus de la maison. Bientôt la pause déjeuner. A l'année prochaine St Crépin.
1 commentaire:
Un grand merci Olivier pour le reportage quotidien !
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