lundi 30 août 2010

ASK13 St Crepin : 5ème jour : Plan de vol pour l’enfer !

Dès l’annonce des résultats de la veille on savait que ça allait être dur, suite à leur incompétence d’hier, les « bons » sont dans la poule des mauvais. Et oui, hier, les cadors du coin ont confondu 15 et 14 km, virant 900 mètres avant l’entrée de chaque cercle…

Le circuit est assez grand : Col de Montgenèvre, station de ski des Orres, les Ecrins, le milieu du lac de Serre Ponçon et retour maison, mais avec des cercles de 15 km bien commodes.

Une fois en piste, la brise s’installe et toujours pas de cumulus, l’air était aussi sec que la bouche d’un alcoolique le lendemain de cuite, et pourtant Bada arrive en courant, nous saisi l
a feuille de circuit des mains et écrit 500m en lieu et place des 15 km de rayon de virage initiale ! Raaahhhhhhhaaaaahh.

Et on décolle… Cette fois on ne va pas se quitter avec Némo. Le 1er secteur est de premier choix aujourd’hui et nous promet un gentil 2500 m, juste assez pour rejoindre le Peyron, qui périclite un peu : pas plus de 2800m… Nous décidons d’aller passer la porte et de revenir dans la meute sur le Peyron. Et petit à petit d’avancer doucement vers le point. En s’appuyant sur les crêtes et le tas de sable en haut de Briançon on arrive à se maintenir et plein d’espoir nous prenons le cap vers le Janus et l’Italie. Sans trop se prendre de gamelles, on arrive gentiment au point. Mais là ça commence déjà à grimacer, à 2300m, le long des pentes du mont Janus, il faut se partager des pompes carrées à 10 planeurs, tous dans la même merde…après un bon quart d’heure perdu en raccrochage, le Némo nous ayant laissé à notre sort, profitant d’avoir mieux transité, nous trouvâmes une pompe de derrière les fagot, enfin plus précisément derrière le téléski qui nous remonta vers les 2900, ouf on respire ! Ce ne fut pas le cas pour tout le monde, comme en témoigna l’intense activité de l’aéroport international de St Blaise, connu pour ses 300m de fourrage sous une ligner à haute tension. Le plus marrant c’est que Luc Casagrandes, en vacances dans la région a pu servir d’ATIS.

Finalement notre pompe miraculeuse nous permis d’être 200m au dessus du Némo, ces mêmes 200 qui nous permirent de rejoindre le terrain pour raccrocher au premier secteur en finesse. Enfin en finesse, façon de parler car sur cette partie, la finesse moyenne était de l’ordre de 10, pas de quoi pavoiser. En attendant Gaby du faire un détour par la tête d’Amont afin de se repêcher.

Le deuxième point fut plutôt facile, une vraie partie de plaisir, dans le peloton on avançait aisément le long des crêtes, sur le retour, en route vers les Ecrins, en voyant le Charlie Kilo, nous nous sommes dit « pourquoi pas suivre le régional de l’étape, histoire de piler tout le monde », mais nous ne savions pas qui était dedans, et ce n’était pas l’homme à suivre, mais ça on s’en est rendu compte au pied du Peyron, à 1600 m… Et voilà comment on perd 25 min bêtement… Mais au vue des résultats du jour on n’a pas été les seuls à faire les mauvais choix…

Le troisième point est au pied du glacier blanc, dans ce méchant endroit tout sombre et diablement étroit quand on est à 2500m… Laissant derrière nous les derniers vestiges de civilisation, le frêle biplace jaune et son comparse poisson, de nouveau aile dans aile, qui a profité de notre mauvais choix de lièvre pour nous rattraper, s’enferment au fond du massif minéral, sur la montagne des agneaux, tout en faisant silence… Par ici la roche est affûtée tel un couteau de boucher, sans cesse prête à trancher les brebis égarées en ces sordides lieux, on comprend mieux pourquoi les gens d’ici continuent à colporter la légende du saigneur des agneaux… Il paraît que le village d’Ailefroide, le point de virage est magnifique, d’un autre coté on se demande s’il y a de la lumière au fond de cette vallée… En tout cas, on a réussi à tourné.

Le silence des agneaux


Cap au sud vers le lac de Serre Ponçon malgré l’heure tardive. Tout se fait bien jusqu’au Guillaume, ou il fallu trouver une pompe milieu de vallée pour grimper au plafond, et oui, ici il y a un cumulus !

Le retour s’effectua comme la veille, en passant par les crêtes à l’Est, aile dans aile avec le Némo. Enfin presque puisqu’en récupérant quelques mettre au pic St André, Seb nous fit « on monte à 1950 et on part ok ? », bien que déjà sur le plan, on lui dit ok et on repart sur la peinte, et tout à coup plus de Némo ! Il en a profité pour mettre le cap pour nous prendre quelques minutes dans la vue ! Bon ça ce n’est pas trop vue au général…

Finalement il aura fallu plus de 4h30 pour tourner ce petit 200 et quelques, de quoi tout juste dépasser les 50 de moyenne, quand AT tourne à presque 100…

Pas de bouleversement au classement…

1 commentaire:

Loïc a dit…

beau récit, merci :)