En pleine semaine de stage intensif "formation instructeur", le vendredi s'annonçait "Autan", comme déjà depuis le mercredi. Voyant ses élèves scotchés au sol, Jacques décide alors de migrer pour une journée à Graulhet, histoire de voir s'il est possible d'y voler avec un vent du Sud-Est. En plus, Edouard le 3e mousquetaire qui participe au stage vient de là-bas. Il pourra donc aider à l'accueil de la petite troupe.
Après des cours théoriques dans la salle de cours sur place, c'est le pique-nique fort agréable au soleil. Tiens, on dirait la même table en bois que celle qui est devant le chalet de la Montagne Noire. Il y a dû y avoir des réductions pour les clubs de vol à voie. Il n'y a pas beaucoup de monde sur le terrain mais le chef pilote passe pour le déjeuner et il en profite pour nous accueillir. Il y a un pilote remorqueur et un breveté prévus dans l'après-midi. Quant aux biplaces, ils sont tous pour nous : un twin 1,5 (fuselage de 1, ailes de 2), un alliance, un duodiscus. Restons sages, on est là pour travailler donc le twin et l'alliance suffiront largement.
Première réalité douloureuse : le hangar est loin de la piste. Ca signifie qu'il faut pousser les planeurs à la main sur 50m, puis les accrocher au 4x4 de piste. C'est fou tout ce sport, on n'est plus habitué. Ensuite, la piste est longue, ça c'est plutôt sympa. Mais elle est plate et si pour l'atterrissage c'est une bonne idée, pour le décollage ça rend comme une impression de se traîner au ras du sol pendant de longues minutes. Ah ben oui c'est ça la plaine, il faut en faire de temps en temps pour se rappeler comment ça fait.
Mais au boulot. Chacun de nous 3 (Florian, Edouard et moi) reçoit une leçon de pilotage de base à présenter au sol puis en vol. Il faut en plus s'adapter au niveau de l'élève fictif joué par Jacques. Ça me rappelle mes heures de jeu de rôle. Sauf que Jacques n'a pas sa fiche de perso (comprenez fiche de progression), il faut l'interroger.
Et en l'air ? Et bien ça turbule. Les accrochages sont bizarres, un peu comme du thermique pur. Il y a beau y avoir des cumulus, ils ne servent pas à la détection des ascendances. Comme quoi ici aussi le vent d'Autan nous joue des tours. Et ça brasse en basses couches, et je ne vous raconte pas le remorqué. Mais finalement ça tient. Un peu. Surtout au début. Décollé trop tard, Edouard n'aura pas le temps de finir l'exercice imposé.
Au bilan de la journée : un très bon accueil du club de Graulhet qui n'a pas hésité à prêter un planeur à Florian et moi alors qu'ils ne nous connaissaient que depuis 5 minutes. Et une re-découverte du vol par vent d'Autan... qui n'est toujours pas la panacée.
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