jeudi 31 août 2017

St Crépin - 4e épreuve

Epreuve. Rien que le mot m'amuse. Z'avez pas vu la gueule de l'épreuve. Mais je suis en avance de quelques heures. Où en étais-je ?
Après les vols hier soir, nous avions soirée libre. Ce qui signifie que nous avons cuisiné nous-mêmes. Rôti de porc et d'autres trucs que j'ai oubliés, mais bien bien bon comme Juju sait le faire. C'était encore le cas hier soir.
Quelques verres plus et quelques discussions cinématographiques plus tard, et il est temps d'aller au lit. Sauf que non, car Julien P a retrouvé Skytrap sur youtube. Et ça rappelle de vieux souvenirs à Juju. Si vous aimez les planeurs Blanik et les cascades ahurissantes, ce film est fait pour vous. Si vous êtes responsable de la sécurité à la Fédé et que vous n'avez pas trop d'idées pour vous renouveler, piochez-y des exemples à ne pas suivre. Il y en a partout.
Vers tard, c'est enfin l'heure d'aller dormir. Un petit coup de serpillière plus tard et hop, dodo. Pause crapaud sur le chemin du camping, il prenait doucement le chemin de la Durance, nous avons continué vers le camping.
Nuit.
Au matin, le tournage recommence plutôt tôt,avec l'Amiral en invité d'honneur. Au briefing, Micro annonce un épreuve originale : départ en fin de treuillée. La montée initiale sur les Eygliers compte donc dans l'épreuve. Oubliez le départ haut en balistique, il faut aussi gagner à la montée. Si vous arrivez à monter.
Oui parce que si l'épreuve est originale sur le départ, elle est aussi très courte (43 km). Et pourquoi est-elle courte ? Ben parce qu'il va y avoir confluence de flotte vers 16h. Donc il faut décoller tôt pour tourner avant. OK.
La répartition des équipages et faite en quelques minutes autour d'un café. Mais avant, du melon et des pâtes. Et la mousse au chocolat de Julien P, miam.
En piste, à 13h, la motivation est variable selon les équipages. Les premières treuillés n'accrochent pas.
Et comme les secondes treuillées n'accrochent pas non-plus, ben c'est mauvais signe. Il faut dire que le vent a baissé, tourné, virevolté et il a ajouté un huit paresseux. Bref, ce n'est as le moment.

photo à 16h07

Micro met le treuil en pause quelques minutes.
A la reprise des treuillées, ce n'est pas forcément ça. NB décolle et tente puis échoue. Juste derrière, Gaby s'envole et accroche. Mais il y mettra le temps et le circuit tourné sera grevé par ce mauvais départ.
Après ça accroche mieux. Ca monte de plus en plus fort et le deuxième secteur donne l'occasion de grimper aux crêtes et d'avancer vers les points. En fait une fois en haut ça avance bien. De 2700 au départ les planeurs perdent assez peu sur le premier point. Une petite reprise sur les Eygliers et hop, 2700 encore pour aller vers le 2e et finalement dernier point. Et encore 2700 c'est parfois haut. Mais parfois pas, comme le prouve Bada qui arrive 27  soue l point. Dommaaage ! Il pourra rejouer. Enfin si ça recommence à monter.
En bas, d'autres planeurs attendent leur deuxième treuillée. AA, LS et NB pour ne citer que ceux que j'ai retenus. La manche à air recommence à faire des siennes et le premier secteur explique aux récidivistes que non, cette épreuve n'est pas pour eux. Bon, tant pis. Dis Micro si je te donne mes deux treuillées, tu prends quand même la meilleure des deux distances ? Remarque tu peux même additionner les deux distances, je ne chatouillerai pas grand monde.
Suite à la sagesse de l'abandon du NB et au retour victorieux de AM+66+NC, les seconds vols peuvent commencer. Après 3 tentatives ratées du CILS, on se dit que ce n'est pas forcément le moyen de décollage à privilégier aujourd'hui. Et finalement plutôt que 2 ou 3 treuillées ratées, pourquoi pas un remorqué réussi ? Moteur, action, on se laisse monter un peu, beaucoup, jusqu'à 1800. En dessous le remorqueur affiche un vario entre 0 et 2. Il vaut mieux attendre 100 m de plus et en effet c'est mieux. Une fois là, il faut parfois un peu de sport mais finalement on arrive à monter. En vol, il reste peu de monde, mais la Montagne Noire est bien représentée avec ses quatre K13, et le mécano en invité sur le planeur italien.
Le grain promis arrive du Guillaume, mais un petit détour par Vars permettra de l'éviter en restant au sec. Sur les pentes, le temps est passé à prendre de jolies photos en patrouille. A deux, à trois, on espère à quatre si la vidéo n'était pas trop éloignée pour l'éclatement.
Atterrissage deux par deux. En vidéo aussi, ça peut toujours servir.
Et là, re-pluie. Petite et légère, fraîchounette, qui indique que c'est en effet le bon moment pour aller à l'apéro. Planeurs attachés, parachutes rangés, ce soir c'est soirée italienne. Et leur risotto annuel attire du monde. Surtout qu'ils entretiennent la pénurie en limitant les inscrits à 50. Viva Italia !
Suite au repas, Juju remplit les pichets, l'ordi de montage chauffe, et la nostalgie nous fait ressortir des films des années précédentes. Ca laisse le temps de faire le blog.
Et voilà c'est fait.
Mais au fait, le classement ? 66 est 4e au général, et ça c'est beau.
Demain il pleut très probablement. La preuve c'est qu'il a été demandé de ne pas mettre les planeurs en piste avant le briefing. A demain.

mercredi 30 août 2017

St Crépin - 3e épreuve

Il est tard, je vais faire court.
Hier soir c'était la soirée chili con carne organisée par St Crépin. Avec pas mal de carne et de chili. Et de la salade aussi mais on ne peut pas a prendre au début parce qu'il n'y a plus de place dans l'assiette. Mais on reviendra. Il y a du fromage, de la glace avec son morceau de gâteau au chocolat. Et il y a du monde.
Sur une table au bout de la 3e rangée, un réalisateur et deux acteurs en costume réfléchissent à ce qu'ils peuvent tourner ce soir durant la soirée. Rien de bien précis, une automobile, un tyrannosaure, très classique.
La nuit se termine à tourner des scènes au bar, un peu comme s'ils noua fallait une excuse.
Nuit.
Au petit matin, Philippe et Pédu ont déjà mis deux planeurs en piste très tôt. Genre dans les premiers. Le temps d'attraper un café ou un chocolat et une tartine de confiture, et on emmène les deux autres.
Au briefing de 11h, il y aura la photo de groupe, avec le film-ô-drone de groupe. Pour nous faire plaisir, Seb propose de mettre le Némo et le 66 devant. C'est sympa. Mais Juju retournera mettre le 66 derrière pour éviter le décollage à 13h30.
L'épreuve du jour annonce un AST (une course) de 145 bornes, avec un premier point au nord de Briançon, là où ne sommes jamais allé. La reconnaissance de la veille des champs du Rozier et de St Blaise sera-t-elle mise à profit aujourd'hui ? Normalement non car ça va être fumant.

en marge du briefing, Antonin et Stéphanie font les soldes

Pour aller traverser vers le col de Granon, c'est facile : hophophop jusqu'au tas de sable (ou Pic de Peyre Eyraute), on monte un peu et on traverse Briançon jusqu'en face. Aujourd'hui à 3100 ça passe et on arrive au dessus des crêtes de l'autre côté. En début d'après-midi il y a des cumulus et de bonnes pompes. En milieu d'après-midi c'est moins fumasse. Le point se fait bien, mais le retour vers Peyre Eyraute est moins aisée.
AM est parti haut, il arrive haut et continue au dessus des crêtes. NC fait pareil. NB repart à 3200 et arrive sous les crêtes. Un caillou ensoleillé lui fait regagner quelques centaines de mètres pour aller mieux. 66 a plus de mal et rame un peu avant de trouver le truc qui remonte. Il ira mieux après.
Après c'est Vars. Mais le col tout en haut, avec un départ vers le Guillaume ensuite. Il faut donc grimper au moins à 3100, ou mieux. Seb a dit de prendre de la marge, nous en prenons. De Vars, les crêtes du St André ou les suivantes ne cheminent pas très bien, mais on peut arriver au Guillaume entre 2300 ou 2500 selon ou est le pétard à l'entrée des crêtes.
Le Guillaume donne bien. La Tête de Lucie aussi mais finalement elle ne sert pas vraiment quand on décide d'aller tout droit sur Chorges sans passer par la Corse. Chorges a beau être loin, l'aller retour en balistique se passe bien. Merci aux aiguilles de Chabrières, ou juste merci au Guillaume qui donne encore à 1700 m.
Remontée aux crêtes dans du +beaucoup, et retour en milieu de vallée facilement. Le +4 autorise un tour de spirale en plus sans pénaliser la vitesse de circuit. Si ça avait été seulement la moitié, on aurait pu rentrer même un peu en dessous des crêtes.
Pour la série des seconds vols, il y a du cinéma à faire. Deux équipages triés sur le volet, deux acteurs et deux opérateurs de caméra, un réalisateur. Le but est de filmer des scènes en l'air, on arrivera bien à les glisser dans le film. Ca monte bien au début de ces seconds vols. Mais comme c'est sombre aux Eygliers, le tournage sera sur le Peyron. C'est joli, ça change, et ce soir c'est au soleil. Pourquoi se priver ?
Et le classement ? Voyez vous-mêmes :

lundi 28 août 2017

St Crépin - teussième épreufe

Comme chaque fois, rappelons-nous où nous étions il y a 24h. Ce blog étant écrit juste avant le repas, il me faut vous parler du repas d'hier. Nous étions 40 avec du cassoulet pour 30. Soirée privée Montagne Noire, avec le cassoulet du mécano. Les quantités un peu justes ont été rallongées d'une salade de gésiers et de quelques bouts de saucisse qui passaient pas là. Et un yaourt en dessert, soignons notre ligne.
En fin de repas, le groupe se scinde en deux. La première équipe se charge de la vaisselle. C'est important pour garder de bonnes relations avec le club de St Crépin, et puis c'est normal. Les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse.
L'autre groupe cherche une cuisine pour y tourner une autre scène du film de l'année. Dialogue : "les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse". C'est beau cette coordination. Dans le petit chalet de Juju, 6 acteurs (dont une actrice) en costume, 2 cinéastes, beaucoup de spectateurs. Les spectateurs pouffent quand les acteurs sont drôles. Ca agace le réalisateur et ça fait du boulot au montage mais c'est bon pour l'ambiance. On distingue les acteurs dialoguistes, et les acteurs mimiquistes. Tout est intéressant, et en tout cas on garde tout.
Le rhum arrangé au caramel beurre salé aide bien aussi. La bouteille descend pour les besoins du film, mais pour le plaisir aussi.
La scène aurait pu mettre des heures à tourner, mais en fait ça passe. Coucher à heure raisonnable. Demain on vole.
Nuit.
Ce matin, un avion décollait à 8h30 pour une reconnaissance des champs du coin. Fred et Frédo devant, Eric et Olivier derrière. Décollage en 16, passages par le Rozier, St Blaise, puis retour au lac de serre-ponçon et les champs dans la vallée, dont le champ de Gaby qu'il ne faut pas utiliser. C'est instructif et à c't'heure c'est joli. Il faudrait peut-être une verrière moins opaque pour le DR400, il faudra penser à le dire à Bada.
Au retour au terrain, on pose en 34. Il est 9h45, les 4 planeurs de la Montagne Noire n'ont pas bougé alors qu'on a demandé à tout le monde d'être en piste à 10h. Faites ce que je dis...
En piste, presqu'à l'heure, le cinéma recommence. Aujourd'hui on filme une scène avec une trentaine de danseurs parmi les pilotes de la rencontre, plusieurs chorégraphies, un drone et une steady-cam. La production s'améliore d'année en année. Pour une scène d'une telle complexité, le tournage se passe plutôt bien. On rattrapera quelques erreurs, d'autres non, mais il faut bien se laisser de la marge pour l'année prochaine.

Les figurants attentifs, Juju va leur montrer la choré

Entre deux prises, Bada nous fait le briefing de la journée. Météo très intéressante mais qui partira tard, donc les premiers décollages se feront à 14h. Ou quinze minutes plus tôt pour les buses qui devront essayer si ça marche vraiment. Le circuit est un AAT d'une heure et demi, entre 43 et 205 km selon le niveau.
Les équipages de la journée prennent en compte les impératifs de tournage : les acteurs qui doivent jouer ensemble sont tous de premier vol. Thomas avec Juju, Christophe avec Frédo, Olivier avec Augustin. Antonin ne vole pas aujourd'hui car ça coince en nombre de places.
Décollage à l'heure prévue, montée au Eygliers... différente selon qui raconte. Oliver atteint les crêtes assez vite et passe 3000 (photo !) puis peine à monter plus haut. Juju peine plus bas. En haut, le CILS est bien monté puis il redescend sur la crête à Gaston. Tout en haut, Polo a pris le départ à 3700. Le ton est donné.
NB monte un peu et prend le départ sans être au plafond, parce que bon ça suffira bien pour avancer et on verra plus tard. 66 et AM partent en patrouille à 3900, une demi-heure plus tard. A Fouran ou à Clotinaille selon l'heure de la journée, il pleut. Donc ça descend fort. Mais ça monte aussi. A la vitesse d'un K13, ça fait toujours Star Wars sur la verrière. Heureusement, en point de mire il y a des crêtes ensoleillées au Guillaume et plus loin. Je précise "ensoleillée" car en local de St Crépin le soleil a fui depuis un moment. Tout est à l'ombre, ça monte moins.
Evidemment, le soleil n'est pas exploité de la même façon si vous survolez le Guillaume sans vous arrêter direction Morgon, ou si vous arrivez au niveau des crêtes, ou si vous grattez en bas à 1800. Chacun sa technique. A la fréquence, on échange les infos intéressantes. Quand Seb annonce +5 à un endroit, le 66 n'y trouvera que la moitié. Ca me rappelle les cours "vol sur la campagne" de l'hiver dernier quand on mettait les élèves en garde contre ceux qui annoncent des varios à la radio. Némo ne parle pas beaucoup, mais il avance. NC peine au Guillaume, il voit passer les autres en balistique au dessus ce qui n'aide pas le moral. NB fait son circuit dans son coin. Petite vitesse mais rythme régulier, et la fierté de l'épreuve tournée. D'ailleurs tout le monde a tourné aujourd'hui. NC est bien remonté au Guillaume et a fini. AM et 66 ont vu du pays à grande vitesse. Pas encore au niveau des locaux mais nettement plus vite qu'hier. Coup de chapeau au Havre qui finit 6e de l'épreuve. Pas mal pour un club du nord de la France, ou le vol à voile s'apprend surtout dans les livres.
Les seconds vols débutent vers 17h30 ou 18h. Il pleut légèrement sur le terrain de St Crépin. Les treuillées ont du mal. Le nez creux, Hervé décide de décoller au remorqueur. Pour la sécurité dit-il. Ceux qui ont décollé au remorqueur de St Crépin comprendront qu'il ne parle pas de sécurité au décollage, mais bien de sécurité quant à l'altitude de largage, et le fait d'assurer un vol. Au treuil, AM fait court, NB rame mais tient. Tranquille, 66 monte mieux et s'en va visiter la tête du Puy et les crêtes de Vars. Stratégie coûteuse mais payante.
L'équipe de tournage enfin munie de ses acteurs principaux, il se passe un peu de temps afin de trouver le lieu de tournage, et quelque figurants. Mais le hangar de St Crépin offre un plateau attrayant, et de gentils volontaires improvisent des costumes. Tout ça pour mourir rapidement. C'est beau.
Après le hangar, la baignoire. Forcément. Un acteur ligoté (dont l'accent rappelle le titre de cet article), une tronçonneuse... ça attire l'oeil. Les voitures qui passent sur la route ralentissent au début, alors on les regarde, et elles accélèrent en s'éloignant. Curieux.
Allez, je vous donne le classement et l'arrête. Pendant ce temps le repas est passé. D'autres scènes ont été tournées durant le repas, après le repas. Je viens de voir passer Steph avec un chapeau, je me dis qu'il est tard.

dimanche 27 août 2017

St Crépin - première épreuve

Hier nous nous étions arrêtés vers 22h juste avant le repas.
Repas fut pris, en toute convivialité, avec l'Amiral en invité d'honneur. Quoique peut-on vraiment taxer d'invité un membre honoraire à vie de la team Black Mountain ? Peut-être pas. L'épaule d'agneau cuite basse température était quant à elle très conviviale.
Après le repas, les activités cinématographiques ont vraiment commencé. Avec Guillaume en acteur principal, un K13 au feutre sur le tableau blanc, et le plus gros diamant du monde. Rien que de très normal. Dans la salle de briefing, l'ambiance est joviale mais le professionnalisme prend le dessus. Bon... sauf quand le réalisateur applaudit l'acteur alors que le texte n'a pas été récité en entier mais ça peut arriver à tout le monde.
La dessus on met un peu de musique afin de créer une ambiance créative qui enjoint tout le monde à danser, préparer des scènes pour le lendemain, et réviser la chorégraphie. En patrouille la chorégraphie.
Nuit. Matin.
Rendez-vous à 10h pour mettre en piste. Mais après un café si possible. A 9h30 c'est la fin du petit déjeuner, mais on a droit de dépasser un peu s'il y a encore du café dans le thermos, ou s'il reste un bout de pain et de la confiture.
La bouche pleine, c'est quand on voit passer le CLAM et le 2066 derrière un 4x4 qu'on se dit que 10h est en fait passé. Frédo, Juju et Eric sont ponctuels et motivés. Le briefing est à 11h, il faut mettre en piste avant.
Peu de temps après, le NB et le NC sont tirés à la golfette jusqu'à la dernière ligne de départ. C'est un peu loin certes, mais si ça peut éviter de se payer les premiers décollages qui se re-posent, pourquoi pas. Et de toute façon aujourd'hui on innove : les commandants de bord "épreuve" feront le 2e vol. Comme ça les conditions seront faciles et ça pourra gazer. A nous les kilomètres !
Au briefing, Bada annonce une petite épreuve tranquille pour commencer : 1h30 et 4 branches maximum. L'arrivée est obligatoirement sur le Fort, le départ est donc 90 minutes plus tôt. Tout le monde écoute, il faut dire que le service d'ordre rappelle à l'ordre ceux qui discutent.
L'équipe de tournage profite de la mise en piste pour emprunter une vieille Buick et tourner le générique de début du film. En Noir et Blanc pour rester dans le thème des gangsters, et à l'époque choisie des années 50. Diffusion jeudi si tout va bien, venez à la soirée BM !
Après le repas, les pilote se rendent à leurs machines, et se préparent à en baver en ce début d'après-midi. Sauf que non. Aujourd'hui, c'était pénible en début de journée d'accord, mais une fois en haut ça pompait des briques. 3000, 3500, 4000, annoncez une altitude et on y va ! Du coup dans le NC, Tom fraîchement lâché plateforme découvre la pays de tout en haut et se promène en très grand local. Dans le CLAM, Hervé qui n'a fait ici que 2 tours de piste se prend à avancer vers le Glacier Blanc comme qui rigole. Julien P se promène doucement aussi. Juju fait des bornes mais lui a moins de mérite vu l'expérience qu'il a dans le coin.
On avait dit que les premiers vols se terminaient vers 16h30 afin de laisser la place aux seconds vols. Du coup certains ont dû abréger leur performance. Déception, frustration, mais kilomètres tout de même.
Les atterrissages se font à l'horaire prévu, les équipages de remplacement sont prêts, motivés. Ils ont analysé les trajectoires depuis 15h, ils sont à fond. A nous l'ivresse, l'ivresse, des kilomètres. Oui mais non.
Ca monte mal. En tout cas ce n'est pas ce qu'on nous a promis. On peut atteindre 2500 ou 3000, mais après ça ralentit. Le Peyron monte moins, Vars est absent, et clairement a motivation retombe. Heureusement il en faut plus pour abattre Frédo qui avance dans les petits varios de milieu de vallée et qui s'enfonce vers la tête d'Amont plusieurs fois, puis Vars tout au bout quand la roue touche le sol.
On entend que Barcelo accueille les premières vaches de la journée. Puivert sur le terrain, St Crépin pareil, et un 3e dans un champ. Ca c'est raté pour le remorquage. Notez que ce n'est pas Gaby qui s'est posé. Gaby est trop occupé à déloguer son vol. Pour cela, il fait bien attention à envoyer le vol du jour, le 27 août... 2016. Forcément ça colle moins à l'épreuve.
Mais revenons à la vallée de la Durance. Pendant que Frédo continue à avancer, le NB a abandonné, le NC se promène, et le 66 se dit qu'il a fait mieux le coup d'avant. Mais ça n'empêche pas de bien voler, de gratter les cailloux, d'essayer des cimes de sapins à Vars. Vers 19h30 ça devient presque facile mais c'est bien tard.
Le juge de paix est au sol. Micro prend les performances et produit un classement que vous pouvez voir ici.
Juju s'en sort bien, Tom et Steph devancent Frédo de peu, JulienP est en fond de classement. Mais le fond de classement ne prend évidemment pas en compte les distances très courtes de certains seconds vols. Tant pis pour cette fois.
Et puis ce soir le moral remonte : c'est cassoulet !
L'apéro est en marche.

samedi 26 août 2017

St Crépin - entraînement

Comment cela donc ? Deux articles dans la même journée ? On nous mène en bateau, on nous vend du rêve, on nous fait croire des trucs ! Alors oui comme ça, après une année remplie de 2 articles en 10 mois, on nous ferait croire que le blog est de retour avec une production plus que quotidienne. Arnaque, mensonge, fausse rumeur. Oui en effet, cette année on reste dans le thème du banditisme.
Au passage, notez que la prohibition n'a pas atteint la vallée de la Durance, à l'inverse de Juju qui assure une production de qualité toujours servie en quantités appréciables. Mais je m'avance. Reprenons au matin.
Ce matin donc, pour ceux qui ont lu le billet d'hier (publié ce matin, mais vous devriez arriver à comprendre tout de même même si vous êtes logés dans les Alpes), le rendez-vous était donné à 10h. A 10h, nous cherchions comment faire du café pendant que Bada fixait une roue en bois au mur, grâce à l'inestimable appui de JP, en plein effort sur cette photo.
Après un débat sur le fait de monter les planeurs en piste ou en face du chalet, choix fut fait de les monter au chalet, donc sur place avec moins de déplacement des remorques. Une quinzaine de personnes qui sortent les ailes du NC, c'est luxe. Mais quand on se dit qu'on peut en parallèle commencer à sortir le NB, là on augmente la température dans le cerveau des vélivoles impliqués dans la manip'. En fait si, ça marche bien. D'ailleurs le NC et le NB sont montés sans trop d'écart de temps et après un gabarit pour placer les planeurs le soir à la fin des vols (on place les sangles sur les câbles), tous en piste.

Une fois en piste, le temps est venu des courses puis de la bouffe du midi. Chouette.
Les objectifs du jour sont pluriels : relâcher Julien P après un an sans planeur au Japon. Lâcher Tom sur le plateforme. Lâcher Hervé sur la plateforme. Finir le lâcher treuil de Tof. Du boulot donc, mais on peut optimiser si on dit que Hervé et Tom volent ensemble et se cross-lâchent ? Oui on peut. L'un des deux est instructeur, et l'autre connaît le terrain, ça passe.
Tout ça c'est bien beau, mais est-ce que ça vole ? Ben en fait non. En tout cas les premiers décollage avant 14h ne tiennent pas. Et personne ne se moque car personne ne tient. Même les locaux, même les suisses. Il faut attendre 15h30 pour avoir un premier vol qui tient et qui lance la mode pour l'après-midi. Et ce premier planeur est piloté par super-crevard, l'inimitable. A partir de là, tout s'enchaîne.
Les autres planeurs décollent, les plafonds sont accrochés, ça part vers le Peyron puis le glacier des Ecrins. C'est beau. Ca fait plaisir de retrouver enfin les sommets alpins que nous connaissons. Ce soir le briefing a décidé que l'heure de posé est tôtive : 18h50. En fin de journée et en retour de Peyron, le 2066 se met en patrouille avec le NB. Le soleil est encore haut mais c'est joli tout de même. Ce sifflement sous la verrière couplé au bip du FLARM qui indique une proximité presque fusionnelle. Ca doit être parce que c'est Steph qui pilote.
Et puis il est déjà tard alors on commence à descendre. Rapidement. Aux AF. Sauf que brusquement le 2066 rentre ses AF et vire à droite pour traverser la vallée en direction de la contre-pente. Je reste coi. En tout cas jusqu'à apercevoir deux silhouettes serrées en direction de cette contre-pente. Deux planeurs en patrouille. Le NB rentre les AF et vire à droite également. Une patrouille à quatre planeurs, c'est encore mieux.

Nous voici donc les derniers planeurs en vol. Le NC de la Montagne Noire, le NB de la Montagne Noire, le 2066 de la Montagne Noire, et le... SANO italien. Le CLAM est au sol, pas de bol. Conscients de l'heure frontière qui approche, nous nous mettons en approche à 18h45, l'un derrière l'autre. Au sol, il est 18h50... et des poussières. Le temps de ranger, et il est temps d'aller assister au discours des élus. Oh dommage, trop tard.
Mais l'apéro est toujours là donc ça va. Moustache. Et puis Juju apparaît avec ses pichets spécials. Nous voici revenus au début de l'article, donc au temps réel. Je vous laisse et je vous dis à demain, surtout que Julien finit de cuisiner. Miam.