samedi 25 août 2012

St Crépin : premier jour

Le premier samedi à St Crépin, c'est la répétition, l'échauffement, la mise en ailes. Après une fin de journée pour certains, une demi-nuit pour les autres (ceux qui ont un boulot), la Montagne Noire a élu domicile dans la vallée de la Durance, et ça n'est pas passé inaperçu.
Grâce au joie de l'informatique, de l'internet et des pigeons voyageurs qui transportent des octets à la vitesse du K13 à pleine vitesse, le monde entier peut suivre les faits et gestes des SudOuestiens en vacances à l'étranger dans l'Est.
Journalisme total, aucune concession sur l'info, ce blog ne lésine pas à broder tout un article à partir de quelques photos floues trouvées sur les réseaux sociaux. Oui amis lecteurs, ici aussi on sait se mettre au niveau des plus grands noms de la presse française et internationale en diffusant de l'information parcellaire, douteuse voire inventée. Ou alors je peux aussi reprendre les articles de l'année dernière et les adapter, ah oui bonne idée. Mais non. En exclusivité, voici le vrai résumé réel de l'aventure au point qu'elle en est qu'elle débute qu'elle est au commencement.
La Montagne Noire - Saint Crépin sur Durance, c'est 6 heures de route, en véhicule normal. Avec une remorque et un J5, vous pouvez ajouter une heure. Un vendredi fin août avec les bouchons de ceux qui trouvent que quand même ce serait sympa de repartir juste pour une petite semaine hein chéri c'est un peu plus long. Mais heureusement, la canicule ne sévit plus. Sur 3 véhicules (2 toyota et un Peugeot), deux ont la clim. Je vous laisse deviner lesquels. Mais l'autre peut rouler la porte ouverte, et c'est cool. A petite vitesse j'entends, hein, pas de blague ni d'interprétation foireuse comme quoi la sécurité au volant ne serait pas respectée. Elle l'est. En plus ce sont des Normands qui se relaient au volant, c'est dire.
Les années précédentes, le convoi s'arrêtait sur une aire d'autoroute (toujours la même mais je n'ai pas de mémoire) à la tombée de la nuit afin de faire une queue interminable dans le but d'acquérir un sandwich gras d'origine douteusement américaine. Sandwich immédiatement consommé sur ladite aire, debout sur le parking et à la lueur des phares faiblissants d'un fourgon verdâtre dont l'éclairage n'a la puissance que d'une lampe à LED (au singulier LED). Mais cette année, les veinards qui sont partis plus tôt ont pu complètement revoir leur planning et dîner dans des circonstances beaucoup plus fastes. Genre beaucoup moins de nuit et beaucoup moins sur une aire d'autoroute. Le luxe. Evidemment, pour le troisième véhicule ce fut l'habituelle galère. Oui mais eux ils n'ont pas pu partir tôt car ils ont un boulot. Tout ça.
La route en elle-même s'est passée sans encombre. Tout le monde est bien arrivé et au petit matin les locaux ont découvert les 3 magnifiques planeurs de chez nous. Et l'envahissement de la bande organisée (ou pas) : les Montagnards sont là.
Aujourd'hui, la météo annonçait dela pluie et des orages. Mais à la Montagne Noire on vole aussi quand il ne fait pas beau, et du coup, les machines sont montées vite (et bien) afin de profiter des rares possibilités qui peuvent s'offrir.
Puis c'est le briefing général. Toute la troupe autour d'une table, des cartes, des GPS, des schémas tactiques sur le plateforme. Orage ou pas orage, ça va voler. Non mais !
Les crédits photographiques vont à l'aéroclub de St Crépin, merci à eux.

vendredi 24 août 2012

Saint Crépin 2012 : ils sont partis !


l'indispensable J5

Ouf, diront certains, on est enfin au calme. Ah mais ils ont pris tous les K13... Ah non en fait c'est pas cool ! Bref, de l'émotion, du rire, des larmes, Saint Crépin comme tous les ans.

3 K13, 3 remorques, comme à la parade

En espérant qu'ils aient beau et qu'ils rapportent une médaille comme les ancêtres de l'APPARAT, nous leur souhaitons une bonne semaine. Et envoyez des nouvelles, le blog ne s'écrira pas tout seul cette année.

départ des derniers un peu avant 18h

Août à la Montagne Noire

Lundi 13 :
Samedi 18 :
Mardi 22 :

le fil bleu

Si vous suivez l'actualité des procédures vélivoles, vous avez dû entendre parler de la suppression du sacro-saint retour au sol. Vous savez, cet exercice qu'il faut accomplir trois fois lors de l'épreuve du brevet de pilote de planeur. Ou était-ce à une autre époque ? Toujours-z-est-il que le retour au sol jusqu'au sol est en passe de disparaître. A la place, la proposition est que le remorqueur largue le cable, et le planeur se pose avec ce dernier pendant au bout du crochet. Avec notre midour, la question se pose de savoir ce qu'un Ka8 va bien pouvoir faire avec un câble et un enrouleur accrochés au bout du nez. Un peu lourd peut-être. Et le rapport avec le fil bleu ? J'y viens.
Jamais à court d'idées, les instructeurs de la Montagne Noire se mettent en quatre pour dégrossir les procédures de la FFVV et les tester au mieux. Voire, dans un cas pire que le nominal. Par exemple... en remplaçant le Ka8 par le SF28, en remplaçant le crochet de remorquage par une balancine, et en remplaçant l'enrouleur par une botte de paille. En résumé, comment se poser avec le SF28, quand une botte de paille est accrochée par un fil (bleu, on y arrive) à la balancine. Ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'une bande-annonce, et donc tout le croustillant est dedans. Le reste n'est que liant. Et à la fin ça finit bien.
Reprenons.
On est mercredi, et c'est le 3e jour de thermiques purs dans une semaine de thermiques purs. La grenouille avait dit de ne pas louper le mardi et le vendredi. Le mardi est passé, il ne s'est rien passé. La grenouille avait aussi annoncé des possibilités de circuit le mercredi. On est mercredi, et le seul circuit faisable est en SF28, et merci au moteur. Il y a certes des pompes accrochables bas, mais elles culminent à 1100m et sont plutôt capricieuses. Pas grave. Les élèves-instructeurs sont motivés et ils travaillent. Au moins ils pourront être lâchés sur le motoplaneur, c'est toujours ça de gagné. Olivier est lâché le premier, et il en profite pour emmener Florian faire quelques tours de piste en 03, alors que Jacques monte dans le CLAM avec Christophe pour d'autres tours de piste.
Premier tour de piste en 03 herbe, point d'aboutissement sur le point jaune. Rien à dire, on remet les gaz. Deuxième tour de piste, le K13 est posé sur l'herbe. On prend du coup le point jaune sur la dure, sans souci et on remet les gaz avec une déviation plus marquée sur la gauche pour éviter le hall de montage (qui est très loin) et pour aérer François qui est dans la golfette. Dernier atterrissage, complet, en 03 herbe mais en visant le haut de la bosse pour corser un peu. Tout est encore parfait, Florian sera lâché motoplaneur dans la foulée. Du coup nous retournons au parking en remontant la Nord. Afin de laisser la voie libre au remorqueur qui s'aligne devant le K13, nous prenons l'herbe à gauche, entre la piste et le passage des voitures. Puis nous arrêtons le moteur, et le midour décolle.
C'est alors que François, qui s'en allait, arrête son fier destrier blanc au bout de notre aile droite. "C'est quoi ce machin bleu ?" Il montre un fil au sol, en nylon, qui avance vers le SF28 et passe devant la balancine. Doute, stupeurs et tremblements. Avons-nous remis les gaz si bas que nous avons attrappé une corde à linge ? Un rapide inventaire des lieux nous confirme qu'il n'y a pas de corde à linge sur les trajectoires que nous avons empruntées. Cela date-t-il du vol précédent, avec les remise de gaz sur les champs ? Vu que nous avons respecté les 50m réglementaires, ce serait étonnant.
Pendant que les cerveaux cogitent, nous partons dans l'autre direction pour retirer ce fil qui vient quand même de la piste en herbe. Jolie longueur. Mais est-ce si court ? Arrivés à la piste en herbe, nous constatons que le fil bleu est bloqué dans une herbe folle, puis vire à gauche pour remonter la 03, à la limite entre la dure et l'herbe. Sylvestre suit le fil d'Ariane, doucement, puis de plus en plus vite. C'est que ça va loin.

La source du fil bleu

Le fil sera remonté jusqu'à une botte de paille. C'est en effet du fil de botte. Et visiblement la machine qui a formé la dernière botte a oublié de sectionner le fil. Et par un truchement de développements et probablement également aidé par le tracteur tirant la remorque botteuse, la bobine a déroulé au moins jusqu'au croisement de la 03 et de la Nord.

Sylvestre ramasse


Julien bobine

Après coup on se dit qu'on est content qu'il n'y a pas eu de tour autour de la balancine, car vu la résistance du fil et le poids de la botte de paille, il y aurait pu y avoir une balancine sectionnée, avec cheval de bois en option. Voyez vous-mêmes la longueur trouvée. On a arrêté Julien qui comptait enrouler le fil autour de sa planche, sinon on y serait encore.

lundi 20 août 2012

La semaine du punch

Le début du mois d'août promettait plein d'activité. Suite et fin pour le stage ITP de Florian et Olivier, débarquement des parisiens, vols à gogo, barbecues et soirées punch. Au bilan ce fut presque ça, mais pas complètement. Voyez plutôt.
Pour leur dernière ligne droite avant l'examen qui doit arriver fin août - début septembre, les apprentis instructeurs doivent profiter de trois semaines bloquées pour voir le chapitre vol sur la campagne qui fait maintenant partie du cursus de l'instructeur qui-sera-FI-un-jour. Pas de bol, depuis début août c'est la chase aux cumulus. Il paraît qu'on en aurait vu un peu plus au nord. Un avis de recherche a été lancé. Qu'à cela ne tienne, on sait aussi circuiter en thermiques purs. C'est vrai. Mais pas avec n'importe quels thermiques purs non-plus, et puis pour l'exercice il est bon de s'entraîner avec des conditions qui conviendraient à un vélivole dont le but est faire ses 50 bornes. Donc oubliez les 1200 m de plafond avec des pompes irrégulières qu'il faut serrer à plus de 45° d'inclinaison. Mais la persévérance aide. Arrivés tôt au terrain comme tous les jours (avant midi, eh oui), les formateurs en formation ont enfin réussi le lundi 13 août à sortir du local. Aller/retour Graulhet pour Florian qui a décollé avec Jacques et sans manger (la motivation aide) avant 13h, et départ vers Puylaurens avec abandon à mi-chemin de Bourg pour Olivier pour qui les mini-cumulus de début de journée avaient déjà disparu. Mais l'abandon n'est pas l'échec, et plusieurs notions essentielles ont été révisées, la formation avance.
Les autres jours, sont passés à réviser les leçons de pilotage de base à la Montagne, ou à un lâcher (et relâcher) treuil à Bourg. Bourg où au passage le chef pilote a très bien accueilli la petite équipe de la Montagne Noire. Merci Pascal.
Les parisiens sont bien arrivés. D'ailleurs ils sont repartis depuis. Il faut dire qu'ils sont venus en force, et avec la force du vent d'Autan. Merci les gars. Mais Frédo avait tout prévu et ce sont moults animations qui se sont relayées pour les distraire, avec du modélisme (tiens, c'est original), du rugby, du punch, des vols en Janus dans une pompe et demi, des barbecs, un peu de composite sur la Fauvette, des blagues, de l'humour, des patates à la crème. Et un chihuahua aussi, mais pas trop parce qu'avec le vent d'Autan ça brûle moins bien (NDLR : amis des chiens rassurez-vous, aucun animal n'a été blessé durant le tournage). Enfin bref, ce fut le bordel, ce fut le merdier, ce fut une semaine animée.

les trois frères

Quant aux fêtes du punch, je vous promets que je ne vois pas double. Oui cher public, il y en a eu deux cette année, et le même semaine en plus. Quand on sait qu'il y en aura une troisième fin août à Saint Crépin, on se dit que l'hiver est rude. Jeu : une personne aura participé aux trois fêtes du punch, qui est-ce ?
La première a eu lieu mardi dernier. Organisée par une petite moitié du comité de fêtes, elle a fait honneur à sa réputation en commençant assez tôt (vent d'Autan ce jour-là) et en terminant honorablement vers 3h le lendemain.
Des côtes de porc marinées, de la salade avec des gésiers, des patates sous la cendre, et de LA salade de fruit. La salade de fruit de Jacques. Connaisseurs, vous savez de quoi je parle. Le tout ensuite terminé par une tournée de chihuahua avec un dispositif coupe-vent de taille honorable en la personne de Steph qui tenait des planches. Frédo tenait la fourchette avec le sucre, Florence puis Olivier se relayaient pour rallumer la flamme. Un bien beau travail d'équipe.
Le lendemain, c'était Autan. La journée a commencé par une mise à jour des FLARMs sur tous les planeurs, et récupération des circuits.

les Experts : Lauragais

Mais comme tout le monde avait faim de voler, on a doucement emmené les K13 en 30, puis on a décidé que 5 à 10 kts c'était tout à fait faisable. En effet, c'es passé sans souci, le plus grand problème résidant dans la composant travers (sud). Tout ça pour se promener en remorqué dans une couche d'air en haut qui soufflait nord-ouest sans monter, puis pour galérer dans un couche d'air en bas qui soufflait sud-est en montant par bulles. Une petite heure pour les 2 planeurs, à se battre pas haut.
La journée s'est terminée par quelques tours de SF28 pour Juliens, avec notamment une remise des gaz en 12 histoire de vérifier que ça passe bien. Ca passe bien, même après le toucher de la roue.

et pendant ce temps, Jacques s'affaire

Pour la deuxième fête du punch, il a fallu attendre samedi. Et quand je dis attendre, c'est que ça n'a pas beaucoup volé. Certes, jeudi ça a décollé (tard), et ça a tenu (pas longtemps). Mais pas facile de caser une leçon de pilotage de base, et pas facile de s'éloigner. Originalité de la journée : le plus court lâcher LS4 du monde. François en en effet sorti son monoplace de la remorque. Il l'a monté l'a aligné et il a décollé. Avec 3 centièmes et autant de minutes de vol, l'expérience a été courte. La faute a la bande qui masque la charnière de l'aileron? Elle s'est décollée et du coup le vol n'était lus confortable.

l'objet du délit frrrt-frrtait déjà au décollage

Vendredi et samedi, chaleur et sécheresse, thermique pur, repos. Du coup samedi soir, c'était les retrouvailles, organisées par l'autre moitié du comité des fêtes. Tomates-mozzarella, saucisse, brochettes de dinde, dinde marinée au citron, patates à l'eau, camembert sous la braise, fruit. Et en entrée : 3 variétés de punch, de la piña colada, 2 variétés de daiquiri. Et du Canada Dry aussi, allez savoir pourquoi. Bien entamée, cette soirée s'est terminée étonnamment tôt, c'est-à-dire avant minuit. On sent que ça prépare Saint Crépin et ses soirées qui finissent alors que c'est encore le même jour que quand ça a commencé.
Pour la semaine qui arrive, il va faire chaud, et puis on verra bien. Donnez-moi un planeur et de quoi monter juste en dessous du FL65, histoire que je sois au frais !

lundi 13 août 2012

Stage Campagne 2012


Frédo et Jacques Kuhl ont organisé un stage campagne entre le 21 juillet et le 4 aout, voila un petit résumé de ces 2 semaines qui sont passées très vite ! 

Dimanche 22 Juillet : Thermique pur, ça donne le ton des 10 prochains jours. Sébastien arrive quand même à atteindre Graulhet et  Jean Michel Belcastel. C’est aussi le dernier jour de Christophe qui va passer le moi d’aout chez ATR pour renouveler sa QT et donc l’occasion d’arroser ça en début de soirée.


Lundi 23 Juillet: Thermique pur qui permet tout de même de faire du grand local, voir plus : Jacques et Pierre poussent jusqu’à Carmaux en Janus.


24 Juillet: vent d’autan. Ca se transforme en  journée de « geek » au bureau : config LK 8000, see you, etc… Ca rigole pas !

25 Juillet : Alors que tout le monde s’attendait à une journée morte, Jean Michel donne l’alerte sur les coups de midi : une confluence est en train de montrer le bout de son cumulus au dessus de la montagne. En ces temps de vaches pures, ou de thermiques maigres, c'est comme une semaine avec 2 fêtes du punch, ou un arrosage en semaine, faut pas laisser passer ! 



Donc tout le monde se précipite au terrain. Steph Soulet prévenu au dernier moment répond présent pour venir nous remorquer. Tout est prêt pour lancer les premiers décollages un peu après 15h. C'est tard, voir très tard, mais pour un jour où on ne devait pas voler on ne va pas faire les difficiles.
Une fois en l’air tout va très vite, les conditions sont excellentes, et les 3 monoplaces se retrouvent rapidement au Pic de Nore. Jean Michel et Jean Claude, décident d'aller voir plus loin, mais renoncent à traverser la vallée de Mazamet vu l’heure tardive et vu que la confluence commence à se dissiper. Steph est soulagé : pas besoin de sortir de remorques, mais ce n’est que partie remise !
On se retrouve ensuite en local du terrain ou la confluence a disparue. Les conditions sont devenues beaucoup plus délicates, on s'essaie sur la plaine sans grand succès, donc ca se finira en thermique de carrière à l'est du terrain.
Au soir tout le monde est content de cette journée qui va sauver la semaine.


29 Juillet et 30 Juillet: thermique purs, mais des plafonds qui montent quand même à 1600 en fin d'après midi et qui permettront de faire du grand local

Mardi 31 Juillet : Débriefing très constructif le matin avec Frédo, et autan (le vent) l'après midi. On en profite pour remonter Némo, et palabrer à l’ombre du hangar.

Mercredi 1 Aout : Pas d'autan mais ciel bâché. On s'active à l'atelier, on astique l’Astir à défaut d'astiquer la pente. Puis Frédo se dit que ce serait le bon moment d’aller faire un tour de reconnaissance des différents terrains ULM et privés du coin. Ca tombe bien François RC est au terrain et il est OK pour nous prêter son avion, merci François ! Nous survolons tous les terrains intéressants entre la montagne et le terrain de Lacave au sud est de Souillac, ou moins intéressant comme le terrain de Bouscatel situé à mi chemin entre St Afrique et Castres.

Comme nous le verrons le lendemain, c’était une très bonne idée cette reconnaissance, ça met en confiance. 
A peine posé on enchaine sur un petit barbecue avec au menu des brochettes façon lauragaise (attention c’est du brutal !) Barbecue sympathique, animé de discussions animées sur la charge alaire des nimbus, les fichiers .cfg, la guerre du golf et même un peu de poésie.

Jeudi 2 Aout : briefing habituel le matin, la journée s'annonce volable, et même peut être mieux que ça. Frédo parle d'un A/R Payrac (dans le lot, au dessus de Gourdon). Moi je ferais bien un A/R pharmacie de Revel pour trouver un peu d’aspirine. Surement l'excès de protéine de la veille. 

Ensuite tout se passe comme dans les livres (comme dans le nord diraient certains): on met en piste, les cumulus arrivent, les plafonds montent progressivement. Après 10 jours de thermiques purs, on est mort de faim malgré la soirée lauragaise
En l'air on sera 6 à partir vers le nord ouest, Frédo en Janus, François RC en ASH, Jean-Claude en LS1, Paul en Pégase, Jean Michel en LS4 et moi même en LS1.
Tout le monde passe sans encombre Gaillac pour ensuite contourner Caylus par l’est ou les conditions ont l'air des plus sympathiques. C'est après que ca se complique pour Jean Michel qui se vache à 5km du terrain de Villefranche de Rouergue. A ce moment là Frédo est déjà 60 km au nord vers Gourdon, Jean Claude vers Cabrerets et Paul  entre Villefranche et Cabrerets.
Un grand mystère demeure (en ce qui me concerne) sur ce qui s’est passé pour Jean Michel les heures qui ont suivi.
Le temps passe, vers 16h / 16h30 tout le monde commence à penser au retour. Frédo tourne au sud de  Souillac, Paul et Jean Claude dans le coin de Cabrerets , et moi-même à l’ouest de Villefranche. Le retour se passes sans encombre, même si Paul a du batailler dur du coté de Septfond,
Frédo aura tourné 430 km.
Paul aura tourné 308 km : Bravo Paulo !
De mon coté, après un 2eme un tour avec Frédo comme éclaireur pour tenter une dernière branche de 100Km, je me poserai à Revel pas loin des 300 (Merci à Jacques R. pour le dépannage tardif !).

Paul n’aura pas le temps de pré-arroser cela (on est en semaine donc on ne parle pas de d’arrosage) car à peine posé une nouvelle aventure commence : il faut aller dépanner Jean Mi.  Même s’ il ne semble pas s’être posé en territoire hostile, Villefranche ce n’est pas la porte à coté, la nuit s’annonce longue pour Paul, Jean Claude et Stéphane…

Vendredi 3 aout : Journée occupée par le remontage LS4 et débriefing des vols de la veille. 

Conclusion : Une météo pas forcement simple mais suffisante pour travailler ainsi que 2 belles journées de récompense dont la dernière couronnée par de beaux circuits. Nul doute que ce stage aura permis à tout le monde de progresser. Un grand merci à Jacques, Frédo et aux remorqueurs !

Les Vieux Du Stade

Pour financer sa participation aux Jeux Olympiques, Bernard a du faire des folies de son corps...


Ascendances le retour, EDITO


Bonjour à vous VVMNistes internautes à la pointe de la technologie et de la souris, la rédaction d'Ascendances vous a entendu ! L'édition papier d'ascendances, avec sa parution douteuse et approximative est morte. Les beaux jours de la presse papier sont révolus, Le Monde, Le Times, Le Washinton Post, Closer et le journal de Mickey sont passés au numérique : les blogs fleurissent, les pages Facebook se reproduisent et les twitts partent à la vitesse de la lumière. C’est dire, même Jean Claude Vidal utilise internet !
Dans ce 21ème siècle de l’information immédiate, il devenait archaïque de continuer à garder pour nous de bonnes blagues, de magnifiques articles ou des photos montages de qualité professionnelle plusieurs mois dans nos tiroirs avant de sortir un bon gros numéro d’Ascendances, souvent indigeste et partiellement lu par nos estimés lecteurs. L’attente crée l’envie, mais l’immédiateté la rassasie !
La rédaction a donc décidé d’utiliser cette incroyable outils qu’est la page  de news de VVMN pour publier, en plus des news classiques, tout article pouvant avoir rapport avec VVMN, et tant mieux si c’est drôle.
Nous comptons également sur vous pour faire vivre ce blog, soit en nous envoyant vos récits, photos, portraits directement à redaction.ascendances@gmail.com, soit en nous demandant directement d’être contributeur sur le blog. Les articles sérieux serons toujours présent, rassurez vous.
Pour commencer, un article sur Argenton dans un style plus Ascendances que jamais vous est offert. Et puisque décidément on est très gentils vous aurez également droit à une affiche des dieux du stades, destiné à notre olympien favori !
Et ça c’est du journalisme total !

La rédaction d’Ascendances

Argenton 2012 : Les chroniques d'un succès accidentel



Comme chaque année quelques irréductibles montagnards se sont rendus en terre paysanne pour visiter ce charmant village candidat au concours des plus beaux détours de France, berceau de la littérature berrichonne, ville fleurie tel un rond point de centre commercial, joyau insoupçonné de la France profonde et pourtant centrale : Argenton sur Creuse. 


 Ville jumelée avec ULM, quelle honte !

De cette jolie bourgade, nous ne retiendrons que l’intermarché, pour le reste il faut se rendre sur l’aéroport international du Pêchereau. C’est ici que tout se passe : 20 planeurs, 2 remorqueurs, 7 avions de voltige et une myriade d’ULM se partagent le cil et la piste pendant que leurs utilisateurs se partagent les chiottes…
Ici c’est camping, mais camping de luxe, avec Wifi, Frigo, congelo, micro onde et grille-pain. « You take the Apéro ? » Bien entendu ! Parce qu’avec une petite cinquantaine de vélivoles sur le terrain, il y a des trucs à arroser ! Le planning des arrosages est même là pour l’organisation du plus important.

Cuisine équipée

 
 Et cuisine équilibrée

 Une ambiance reposante...
 
... et conviviale

Mais parlons de la météo que nous avons eue cette semaine au pays de George Sandt qui était plus féminine que Boy George, qu’on se le dise. Et bien nous avons volé tous les jours, et même plusieurs heures par jour, c’est dire ! Bon après, pour quitter le local et partir circuiter il fallait la foi d’un moine trappiste ou l’intelligence d’un épagneul breton… 

 Le thermique pur ne nous a pas fait renoncer

 
  
 En piste la déshydratation guette...
 
Mais la météo permit à certains de montrer leur talent de crevard, comme Julien Pain, vainqueur tous les jours du posé le plus tardif. C’est bien simple il fallait souvent aller chercher le Pain pour le diner du soir !

 Un Pain Surprise

Il y eut cependant une très bonne journée le vendredi, avec des +4 et 2000 de plaf QNH, avec des cumulus, truc de ouf malade. Nous sommes partis, Sancerre était tout joli, nous avons failli ne pas rentrer, le vent de face se renforçant insidieusement.

Des cumulus, espèce en voie de disparition, surtout dans le sud...

Un Chewb presque réjoui

Non contente d’enflammer les journées de vol par son indéfectible prestance et ses performances romaines, la Montagne Noire s’est également montrée digne (sauf Nico Dubié quand même) et inspirée lors des soirées, distillant son humour et sa bonne humeur, en plus de la canne à sucre. 

 Les lieux du crime

Les auteurs du crime

Nous avions même dépêché sur place une antenne du Cardinal PAF pour officier officiellement. Nicolas Dubié, l’éternel impétrant, qui se trompe plus par amour du vin que du jeu, a voulu une nouvelle fois tenter sa chance. Le Cardinal PAF, c’est comme pour la piscine, le 11ème cours est gratuit. Et donc après 18 tentatives réparties sur 2 ans, notre brave Nico a réussi l’épreuve, non sans quelques essais supplémentaires. Surpris par sa victoire, il a voulu nous faire partager sa joie ainsi que son vol du jour. La chronologie et la linguistique n’étant pas son fort à cette heure avancée de la soirée, l’incompréhension fut totale. S’en suit une épique chasse à la tong et un 25m steeple réalisé avec une approximation pénalisable.

 Une intronisation vouée à l'échec

Un indigène a également tenté sa chance, mais le pauvre Dexter n’a malheureusement pas eu le brio – si j’ose dire – de Nico. Nous avons peut être sauvé une vie qui sait, un voltigeur, chanteur à la croix de fer avec un pull sur les épaules ne sera peut être pas découpé cette nuit. Car nos experts de la brigade d’analyse psychique de St Félix sont formels : ce doublard à l’apparence sympathique est un dangereux criminel. Frédéric Rahal, éminent spécialiste est catégorique sur ce point : « un mec qui t’apporte un verre, juste à l’ instant où tu étais en train de te dire que tu allais avoir soif, c’est suspect, et être suspect, c’est louche. Il a forcement mis quelque chose dedans ». Mais sans preuve et sans motif nous avons préféré réfréner ses actes grâce à une ADM (NDLR Arme de Destruction Massive) : le gros rouge qui tache !

Si nous avons enflammé la soirée de notre présence, les voltigeurs de l’Aéroclub Dassault ont eux enflammé nos matinées. Réglés comme une horloge suisse, à 8h30 Zoulou, tous les jours, les 180 chevaux du Lycoming du CAP10 se réveillent pour un point fixe à quelques mètres des tentes… Et ça c’est jours de chance, quand ils ne commencent pas par un tour de CAP20 ou 21 histoire de réveiller le département… Bruyants et matinaux, ces pilotes avion ont décidément toutes les tares…

 Le camarade des matins bruyants...
Sortez la DCA !

Mais Argenton, c’est aussi une fantastique ambiance de franche camaraderie masculine comme seuls l’armée ou les camps scouts peuvent en offrir. Ah, ces beaux étés chauds et ensoleillés où les corps se dénudent et se frôlent au détour d’un pot d’antirouille, au hasard d’une réfection de remorque de bijave… Pour preuve, cette magnifique scène de deux comparses  - que pourtant tout oppose jusqu’à leurs sous-vêtements - s’amusant à se badigeonner l’un l’autre de « direct sur rouille » acheté à la coopérative de Chavin le matin-même. 

Pour vous les filles...
 
Bref, passons… on a tout de même eu le temps, entre le briefing et la mise en piste, de décaper et passer l’antirouille sur la remorque du bijave et même de souder un support de profondeur grâce à l’intervention d’Alain Bernage, dit « Nounours », qui, une fois n’est pas coutume, a utilisé autre chose qu’un Colson pour fixer un élément sur une remorque. Que les afficionados de la célébrissime « Méthode Bernage » se rassurent, nous avons tout de même eu droit aux conseils du maître : « bon, quand la remorque n’est pas chargée, tu rabats le support et tu fous un colson ». Ouf, on a eu peur…

 Opération à cockpit ouvert sur Zoulou >India
"Apportez-moi des linges et des Colsons, la nuit sera longue !"

Tout ça pour dire que le stage à Argenton est aussi l’occasion de s’initier au bricolage et aux travaux divers quand on ne vole pas : réparations de planchers, réfections de remorques, soudure à l’arc, nettoyage de sanitaires, vermifugeassions de voltigeurs, ateliers sculpture sur citron vert et peinture sur petits chevalets de bois, etc… On se croirait presque au club med avec la myriade d’activités ludiques pour occuper petits et grands.

 Atelier peinture de chevalet pour nains

Argenton c’est aussi et surtout quelques épreuves : Julien Pain a été lâché K6, a fait ses 5h et son gain de 1000m et surtout Florence a été lâchée tout court ! Suite a un marathon de tours de piste, seule elle n’avait pas vu le coup venir.



Nous attendons d’ailleurs les arrosages avec impatience !

 

 Tous ce bonheur nous a presque fait oublié les déboires du convoyage aller... Encore heureux, le service de dépannage de Molinier (aucun lien pas de u) était là pour mettre la remorque sur remorque. La prochaine fois on leur demande une livraison directe !