dimanche 10 mai 2015

K13 Montagne Noire : la victoire de YM

Un grand homme a dit un jour : "C'est toujours pareil ici à St Crépin on fait toujours gagner des gens de la montagne, des gens de St Rémy, tout ça... mais jamais on fait gagner quelqu'un de la plaine, jamais !"
Et bien comme on est sport, à la Montagne Noire, on fait gagner les autres. Je vous raconte.
Au début de cette ultime journée, il fait beau, le directeur de la compétition promet un briefing tôt et des décollages pas trop loin derrière.
Briefing à 10h. Météo avenante, juste un peu moins bonne qu'annoncée la veille. Pour la peine il y a deux circuits proposés : Revel Bourg Gaillac Dourgne (132 km) ou Revel Bourg Graulhet Dourgne (112 km). Belles distances.
En attendant le vent souffle déjà et les thermiques ne sont pas arrivés : pente ! Ceux qui n'ont pas fait de décollage voiture peuvent s'y mettre. C'est le cas de l'équipe B de Florac et de Claude.
Le temps de décoller tout ce petit monde, et de lancer au remorqueur les vélivoles du club qui sont venus faire du plastique pour circuiter sous cumulus, il est temps de manger rapidement. Décollage à 13h30.
A 14h donc, on est tous en piste. Vinon était là à l'heure, les autres sont tous retardataires. Le vent fort du matin est toujours là. Parti quand les thermiques ne donnaient certes pas à fond, le LS6 a quand même mis une heure pour faire 30 km face au vent. Bon, changement de tactique.
Le circuit est réduit à Revel Dourgne. On peut le faire autant de fois qu'on veut, le plus rapide compte.
Les équipages respirent, les dépanneurs remettent les remorques à leurs places, les estomacs se disent que finalement on va peut-être manger à une heure normale.
Au classement général, on devine bien un duel au sommet entre YM (St Crépin) et 66 (Montagne Noire), espacés de 2 points. Derrière le NB (Montagne Noire) espère bien gratter une place au QD (Puivert), juste pour rire.
Les décollages se font rapidement avec les deux remorqueurs, c'est parti !
Il y a plusieurs tactiques. Ceux qui font confiance à la pente comme le NC qui décide de gratter bas. Ceux qui aiment les thermiques et les rues comme le YM, ceux qui aiment les dégueulantes comme le 66 ou le QD. En basses couches ce n'est pas facile d'attraper les thermiques. Il y a bien de la pente, mais elle ne donne pas haut.
On voit Puivert revenir très bas sous le seuil 12, bien en local d'un champ certes mais trop bas pour revenir au terrain. QUand on voit les pistes par en dessous, c'est que ça cloche. Mais ils remonteront. Le NB tourne bien son premier circuit avec une seule ascendance et annonce un temps de 29 minutes. YM parti une minute avant boucle le circuit en même temps. Plus lent donc. Mais ils ont bien pris leurs marques et ils sont prêts à retenter avec pour objectif de ne prendre aucune pompe. Résultat obtenu : 25 minutes, temps à battre.
Avec un temps moins bon car parti trop tôt dans la journée, le 66 doit repartir pour faire mieux s'il veut avoir une chance de remporter la semaine. Son deuxième tour ne va pas. Son troisième tour sera trop tard : les cumulus sont étalés.
Pendant ce temps, Florac s'est posé à Revel. Vinon estime un tour de circuit en 20 ou 25 minutes, mais en fait ils sont plus proches du double.
Victoire de YM donc, 66 est sur la seconde marche du podium. Et à la surprise de son équipage, le NB arrive à se hisser en troisième position, revenu du fond de classement en début de semaine.
En fin de journée, les extérieurs démontent, les K13 locaux repartent pour un peu de double, des vols d'agréments, des vols pour ceux qui n'ont pas beaucoup volé. En Bijave-AWACS depuis le début de l'après-midi, Tom boucle ses 5 heures. Bravo.
Le cuistot en chef est redescendu et a foncé en cuisine pour superviser la cuisson des légumes, le feu du barbecue, l'entrée, la viande... Ce soir c'est le repas de clôture, donc c'est amélioré : l'apéro (punch) est compris, pan con tomate en entrée, puis côte de boeuf avec son gratin et ses légumes au four. Poire belle-hélène en dessert, avec du chocolat en rab puisque Flo n'est pas là.
Le dernier fût percé doit être terminé, tout le monde s'y emploie. Florac reprend la route, les autres vont dormir pour partir tôt.
Dimanche, c'est Autan. Et c'est bien car il ne faut pas perturber les courageux qui sont encore là pour ranger et nettoyer.

les métiers de nos régions : Christophe est tonnelier

... Franck est balayier

... le hangar est nettoyé

... le déjeuner est ensoleillé

La dizaine de volontaires remet le hall de montage dans son état d'origine, et en profite même pour y déposer le LS6 démonté. Le club reprend son activité. Dehors, le Zlin de l'APPARAT s'offre une séance de voltige.
Et comme il se doit, les remerciements non-exhaustifs vont à :
  • St Crépin, Vinon, Puivert, Florac, pour nous avoir fait confiance et avoir répondu à l'appel de la Montagne
  • François, pour ses épreuves idiotes et variées
  • St Crépin, pour nous montrer que les locaux ne gagnent pas toujours
  • Michel et François, pour leurs duels météorologiques quotidiens (à la fin, c'est le ciel qui gagne)
  • Julien pour les idées des menus, et l'organisation des repas
  • Guylène, pour la logistique impeccable en cuisine à toute heure de la journée
  • Olivier pour la comptabilité au jour le jour
  • les bénévoles du club qui ont réussi à voler tout en assurant les milliers de petites tâches qui font que ça marche
  • Frédo, parce qu'il faut toujours remercier le président
  • Antoine et Loïc, pour les photos (bientôt sur le site)
  • vous tous lecteurs, parce que ces belles histoires ne seraient rien si elles n'étaient pas lues
A l'année prochaine, et n'oubliez pas le prologue à St Crépin :-)

vendredi 8 mai 2015

K13 Montagne Noire : match race

Il est des rêves qui restent, et d'autres qui se réalisent. La course de pylône entre le terrain et Dourgne, ça faisait des années qu'on en parlait.
Au briefing du matin, durant le déjeuner de 13h, François nous confirme que la pente va donner. Décollages à 15h.
Peu de temps après, alors que les équipages vont en piste, le tirage au sort a lieu, en présence des enfants des pilotes et associés. Tel Gérard Klein, François éveille les bambins avec des jeux tels que : prends un papier à gauche, prends-en un autre à droite, et donne les moi. Les enfants s'amusent, François aussi.
A la fin, 4 duos de planeurs sont tirés au sort. Les duels du jour.
En piste à 15h comme prévu. La pente commeeence à donner. Doucement. Péniblement. Et si on faisait des photos plutôt ?
Le bijave décolle quand même pour un vol de contrôle qui fait aussi la buse. Il descend très vite. Pas de pente.
Du coup on aligne les 8 K13 sur la 30 et le DR400 décolle avec le photographe. Ca occupe.
Quelques photos lus tard, le NB aligné devant repart pour une seconde buse, puis Gaby avec la vache de Puivert, une bonne buse aussi. Les deux se poseront après une lente agonie.
Puis c'est Florac qui sort du fond de ligne pour aller gratter la caillou. Ils tiennent. Pas haut mais ils tiennent. La journée est lancée, tout le monde en l'air.
Au loin, le ciel bleu arrive, avec ses cumulus gorgés de soleil. D'un coup ça monte mieux. Les basses couches restent difficiles pour ceux qui y sont restés, mais dès 750m on arrive à accrocher les thermiques.
Ca monte, ça monte... St Crépin tourne la chappelle à 1400, pour l'entraînement. Et si on lançait l'épreuve ? Le NB réveille le QD, et 2066 embarque le GV avec lui. 2 départs quasiment en même temps, le rythme est donné.
Ca descend peu pour tourner le point, en revanche au retour le manche se rapproche du tableau de bord et ça accélère un peu, donc ça descend plus.
Florac, ne connaissant pas bien la pente, laisse Juju partir devant. Olivier et Gaby se battent jusqu'au bout et passent la ligne avec seulement quelques secondes d'écart. NB est devant, le duel était beau.
Dans les autres poules, le NC bat facilement le CT qui est dans le hangar. YM bat le CLAM après un très joli vol en patrouille sur l'aller.
Demi-finales. YM contre NB, 66 contre NC. Changement d'équipage pour le NB qui échange Philippe contre Mélanie. C'est son premier vol en planeur, elle va découvrir le vol à voile d'une façon différente. Le soleil décline et rougeoit, le départ de la course YM/NB se fait en patrouille et en communication gestuelle entre les planeurs. Jusqu'à la chappelle ça se suit, puis YM accélère sur le retour, et le NB se peut pas suivre. Arrivée serrée également, poser direct en 21. Victoire de YM.
Dans l'autre demi-finale, le 2066 bat facilement le NC. Il faut dire que les deux Julien n'ont pas le même niveau de connaissance de la pente ni de prise de risque.
Finale attendue : 66 contre YM. Les deux planeurs décollent en même temps avec les deux remorqueurs, et larguent à 900m. Départ immédiat. On les suit un peu sur http://live.glidernet.org/ puis ils passent hors de portée de l'antenne. A la dernière réception, 66 est en tête. Le vent faiblit, on commence à craindre deux vaches. Heureusement qu'ils sont partis un peu haut.
Depuis le ciel, le bijave, l'astir et le NC nous donnent quelques informations sur l'avancée puis plus rien.
Soudain, l'info tombe : ils reviennent ! 66 est toujours devant, et les deux sont bas. L'astir (à son bord, un heureux lâcher plastique en la personne de Franck) vient de se poser en 03, il va falloir le dégager car la 21 est de rigueur pour les finalistes.
Le soleil est sur l'horizon, les planeurs aussi quand ils franchissent la ligne. Le valeureux challenger n'a pas démérité, la finale fut belle. Il est temps de ranger.

Le 2066 passe la ligne, YM n'est pas loin derrière

Micro (avec le sourire) : "C'est complètement idiot comme épreuve." François (plus souriant encore) : "C'est comme ça qu'on reconnaît une épreuve à la Montagne Noire."
Ce soir c'est cassoulet. Le fameux de Castelnaudary. Et on ne mange pas tard car demain c'est fumant. Briefing à 10h.

jeudi 7 mai 2015

K13 Montagne Noire : 2e jour bâché

Chers lecteurs bonjour.
Tout d'abord une rectification et une information. Les articles étant rédigés le plus souvent le lendemain des événements, certains d'entre vous confondent la date de l'article et la date de l'épreuve narrée. L'équipe de rédaction prend en compte vos difficultés de localisation temporelles et va désormais dater les articles à la date des vols. Les articles de la présente rencontre K13 ont tous été rectifiés. En espérant que cela vous aide quand vous lisez le blog au difficile réveil post-margarita.
Pour ce jeudi, désolé mais ce n’est pas fumant tous les jours. Aujourd’hui c’était annoncé, repos prévu. Au briefing, c’est repos confirmé.
Après un tour d’horizon sud des pics des Pyrénées, on attend un peu que Micro descende de la petite pièce à l’étage, et on commence par la météo. Autan faible à modéré, se renforçant en soirée.
Florac vient de passer le relais entre Martial et Gilles. Comme ils veulent découvrir la plateforme et que Gilles veut retrouver son K13 après réfection, on vole le matin. Un petit lâcher plateforme par vent d'Autan faible.
Il faut aussi gérer le carburant. Une équipe fait le plein du midour, une équipe part à Bourg faire le plein de la citerne, une équipe vide le réservoir supplémentaire du DR400 qui ne peut pas remorquer avec.


Ensuite on va manger une tomate et quelques miettes de bavette trempée dans la sauce des fajitas d'hier. Juju a monté le bijave pour le plaisir des petits zet des grands. Des petits surtout.
L'après-midi, les uns vont visiter le musée du Canal du Midi, les autres Aéroscopia à Toulouse, ou encore les plages du lac de St Ferréol.
Les bricoleurs du terrain poncent des phares, peignent le chalet, terminent l'installation de l'antenne Flarm. Cette fois c'est bon.
Florac repart et fait 1h20, dont une heure dans la même pompe. Ce qui s'appelle faire des gammes.
Mais la journée se termine vite. Ce soir le repas sera en petit comité, une quinzaine de convives. Pour l'occasion Guilène nous sort une paire de tarte, aux pommes. Et Nounours sort le sorbet aux pommes aussi, et le liquide qui va bien dedans, toujours aux pommes.
Ceci dit il est interdit de manger tant que le soleil est au dessus de l'horizon. D'ailleurs ça arrange bien le temps de cuisson du boeuf mode au menu.
Mais quand le soleil se couche tout le monde a faim, et il fait brusquement plus frais. A table.

mercredi 6 mai 2015

K13 Montagne Noire : 4e épreuve

A la Montagne Noire, quand il y a un peu de vent de nord ouest, on peut décoller voiture. Quand il y a un créneau avec 3 cumulus on tourne une épreuve.
On fait de la trottinette aussi, ça c'est tous les jours. De la "trottinette rose et violette qui va très vite avec Panda marqué dessus." Oui parce qu'il y a aussi des enfants et que pour eux aussi c'est les vacances. En plus on voit les planeurs de près, c'est le camping, youpi tralala.

Cette photo date de demain, je sais, mais je voulais une trottinette

Deuxième journée de suite avec décollage le matin, quatre de suite à la voiture pour ceux qui n'avaient pas fait. Dans la foulée, le 904 se met en l'air vers midi pour tester la masse d'air. Henri se fait lâcher, ça s'arrose.
Et ça met en appétit toute cette activité du matin. Les décollages sont pour 14h30, Top Therm indique qu'il y a un créneau à ne pas louper avant que ça se couvre. Faut faire gaffe.
En piste, il y a 8 K13 à mettre en l'air et quelques plastiques du club. Pour cela, un dispositif impressionnant de deux remorqueurs est mis en service. Nico prend le DR400, Olivier le Midour. La ronde des décollages s'organise bien, ça monte, ça largue les câbles, ça attache et ça repart.
Depuis le ciel, le LS6 parti un peu avant nous indique que vers Graulhet c'est bon. L'ASH30 parti peu après ne dit rien mais on sait que ça pompe quand même.
L'épreuve du jour fait 87,1 km : Revel aéro, Bourg St Bernard Aéro, la Chapelle de Dourgne, et retour. Il faut tourner derrière les points de virage, merci de ne pas couper. Ah et au fait, il y a une TMA au niveau de Bourg, pour tourner il faut passer dessous. Rions un peu.
Les cumulus donnent bien, entre 1 et 3 m/s, des fois plus. Il y a des baisus aussi, mais il y a de belles rues. 1400-1500 m de plafond, c'est une belle journée.
Une fois le départ fait, tout le monde rame pour remonter le vent. Un peu plus de 20 km/h, ça se sent en K13. Les premiers partis mettent un peu moins d'une heure pour tourner Bourg, et moins d'une demi-heure pour revenir à la Chapelle puis au terrain. C'est mieux vent de dos et ça passe en cheminant. St Crépin finit en 1h20, Micro n'a jamais vu de si belles conditions de plaine depuis qu'il sillonne l'Europe (qu'il dit). Quand on vous dit que c'est fumant.
Le 2066 fait 5 minutes de plus mais rate de peu le virage à Bourg. Un point de pénalité. Puis viennent les autres, mais on sent bien que plus la journée avance, plus les étalements s'approchent de Bourg, et plus il est temps de tourner. Arrivés en derniers à Bourg, Le GV et le NB se disent que c'est bien gris. Sur la fréquence de Bourg, ça bat le rappel et ceux qui se sont éloignés sont priés de rentrer. Les K13 n'en sont qu'à la moitié du circuit et ils se dépêchent de monter et de tourner tant que c'est encore possible, avant de rentrer fissa vers Revel.
Au bout d'un moment, soit on se tanke, soit on se dit que ça passe. Alors zouh, retour en finesse vers LFIR, la piste 13 est dans l'axe, juste un peu bas sur l'horizon, mais il y a des cumulus pas trop moches et des champs. Le NB avance, il remontera à Revel et finira le circuit au dessus de la pente grâce à la restitution qui zérote. Florac a tiré tout droit vers la chapelle depuis Revel et c'était plus efficace.
Il est 17h, tout le monde est rentré. Enfin presque. Le LS4 parti en début d'après-midi s'est posé à Revel. Il a vu passer des K13 toute l'après-midi, c'est vexant hein ? Heureusement Revel ce n'est pas loin, un petit coup d'avion et... Ah non, le patin de queue s'est décollé. Remorque donc. Et arrosage à prévoir aussi, surtout quand c'est le jour se l'anniversaire du pilote.
17h donc, on fait une petite pause, mais la journée n'est pas terminée.
Vers 18h, Juju part faire le vol de contrôle du Janus. Le 904 est reparti avec Henri et Pédu. Et ça tient. La restitution accroche les planeurs à 700 m, ça ne descend pas. Bon ben on repart.
Pour l'occasion, le 2066 se remet en mode torpédo.
Les planeurs de la Montagne Noire s'alignent de nouveau pour une séance calme de fin de journée, avec Antoine pour les photos à l'avant du torpédo. 4 K13 (qui gagnent un point de bonus pour le vol du soir) et un 904, ça fait une jolie patrouille et de belles photos.

20 m d'envergure pour le 904, 16 pour le K13

Faut juste faire gaffe au 904 : lui à 60 km/h il vole encore avec son premir cran de volet. A cette vitesse on arrive à bien de parler dans le torpédo mais au niveau des perfos de vol, c'est moins bon.
Le torpédo descend et se pose, après un petit coucou au photographe de la table d'orientation.
Le NB gratte encore un peu, Supercrevard et Nathalie à son bord (un point de bonus pour Nathalie), le CLAM aussi, le NC ferme la marche. Tout le monde est posé à 20h.

Maman canard et ses deux canetons

Ce soir l'apéro est offert par Henri (pour le 904) et le repas mexicain commence donc par une gamelle de margarita. La boisson, pas la pizza.
Au menu : fajitas de porc et de bœuf, avec du guacamole maison, de la crème des tomates.
Demain c'est vent d'Autan, profitez bien de l'apéro.