Le vent d'Autan reprenant des forces pour les dernières heures de 2013, ce dimanche était l'occasion ou jamais de clôturer une année faite de courts mais nombreux et beaux vols. Une journée pour continuer sur la lancée de c'est pas très volable mais ça fait tellement plaisir que j'y vais. De toute façon il y a des élèves, et les élèves ont toujours soif de connaissance.
Mais d'abord l'instructeur a soif de café, surtout qu'il est agrémenté d'une galette (déjà ? déjà) et d'une seconde qui ne tarde pas à l'accompagner.
En piste, deux élèves donc, et un relâcher. Le vent pousse ses 30 ou 40 km/h, provenance très ouest. Trop ouest. Sûrement peu de pente mais on ne sait jamais. On hésite dix secondes à partir à la voiture mais non, c'est ouest. Pas de voiture, pas de midour (il est en visite) il reste l'avion jaune. Merci François pour l'après-midi de remorquage.
Les premiers remorqués confirment que la pente ne fait pas de miracles. Les pilotes fins et légers arrivent à tenir dans du rien, on est sûrs que Super-Crevard aurait fait 5 heures. Le plafond est raisonnablement vers 900 m.
Et soudain, dans un accès d'hallucination collective, les varios indiquent une pompe. Une vraie pompe à plus d'un m/s, et même des pics au dessus de deux. Le cerveau se recalibre en mode thermique (un 29 décembre quand même) et on enroule afin de reprendre 100 ou 200 mètres. L'hallucination dure quelques minutes mais les effets sont là. Il n'y aura pas eu que des vols de 10 minutes ou des longs remorqués, on a tenu, et dans une pompe. L'effet d'hallucination et de plus renforcé par une petite bruine. Déjà vous voyez ce que c'est qu'une bruine. C'est pas bien épais. Et bien là c'était une petite bruine. Imaginez. Et donc cette petite bruine crée un arc-en-ciel sur Revel. Mais l'intérêt d'être en l'air c'est qu'on peu voir la totalité de l'arc-en-ciel, donc les 360° du cercle complet. Oubliez les gobelins qui crèchent aux extrémités pour garder le trésor, les extrémités n'existent pas. Magique je vous dis.
Les vols s'enchaînent, K13, Ka8, LS4. Quelques embouteillages en pistes 30 concentrent l'attention des pilotes qui jouent à choisir la piste et le point d'aboutissement en fonction des décollages et atterrissages des autres. Les derniers décollages approchent. Le soleil décline. Les appareils photo sortent.
Les derniers remorqués sont un peu plus longs mais c'est ce qu'il faut pour profiter au mieux des dernières lueurs du couchant. On en profite même pour aller chatouiller les nuages, et on descend doucement, comme l'astre du jour qui finit par se cacher derrière la barrière nuageuse et lointaine. La température chute alors brusquement, et l'envie nous prend de revenir au sol. Presque 6 heures de vol aujourd'hui.
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