lundi 9 décembre 2013

Dimanche 8 décembre - on mange dehors

En ce dimanche de décembre avec prévision de léger vent d'Autan, il était facile de rester couché. Surtout qu'au lever des yeux vers une honnête fin de matinée à Toulouse, la brume obscurcissait toujours les fenêtres et le sol n'était pas toujours visible du haut d'un éventuel cinquième étage. Vélivole, tu sens que ce ne sera pas la journée du siècle.
Mais le terrain nous appelle, là-haut sur la Montagne, le musée est ouvert pour le Téléthon et un LS4 demande à être remonté suite à l'opération de la veille pour la même bonne oeuvre. Bénévolat, tu sais parfois nous tirer du lit quand nous préférerions nous y enfoncer un peu plus.
La route depuis Toulouse se fait dans ou hors la brume résiduelle, au hasard des reliefs épars qui jonchent la route. Des fois le capot ressort de la nébulosité, des fois le feu anti-brouillard requiert un allumage pour quelques minutes.
En arrivant à St Félix, l'auto sort la tête, hisse le cou, aperçoit au loin l'aérodrome et son encerclement de nuages bas, puis replonge dans les nuages. La route de Castelnaudary est grise au début, mais on sent que la lumière n'est pas loin au dessus. Au bout de quelques kilomètres, une légère montée permet d'arriver à la limite supérieure de la couche, et le soleil éclaire les champs desquels se détachent encore quelques vapeurs. Il est alors temps de tourner à droite pour la montée finale autant que sinueuse vers l'aérodrome de destination.

la route entre Revel et Castenaudary

à la limite soleil-nuage


St Félix perché sur son pic de nuages

En haut, il fait grand beau. Comme il est largement l'heure de déjeuner, les deux nombreux vélivoles en place ont sorti les tables et quelques chaises pour accueillir les arrivants. Nous serons quatre à profiter de ce repas en terrasse, avec vue sur la plaine et les lointaines Pyrénées pour les plus rapidement assis.

sortez les lunettes de soleil, on est en décembre !

Quelques rillettes, gras-double, raisins et poumpet plus tard, l'activité reprend ses droits là où une sieste aurait aimé en faire de même. L'après-midi commence par remonter les sièges à l'arrière du J5, puis la remorque du LS4 est acheminée vers le hangar. Là, on commence à se demander où on va bien pouvoir ranger le planeur une fois qu'il sera en un seul morceau... Doit(on déplacer le K8 à droite, à gauche ? Quid du K13 ? Mais en fait... mais en fait il fait beau. Allez hop : dehors le K13, ça aidera à y voir plus clair. Et tant que nous y sommes, un détour par le hangar des planeurs privés afin de mettre un AS20 en remorque, basculer un Janus pour permettre la rentrée d'un autre remorque. Le soleil incite même les heureus propriétaires desdites remorques à entamer un lavage de printemps légèrement anachronique mais le soleil à cet effet euphorisant parfois.
Quant au K13 sorti, il est aligné en piste 30. Gilles et Olivier s'y installent dans le but d'aller tâter du tour de piste. Le vent est très légèrement Autan, mais très légèrement. Après un décollage sans histoire derrière le Midour, on se rassure en voyant que cet Autan n'est pas méchant. Ceci dit pour l'exercice et puisqu'il est toujours intéressant de construire la prise de terrain, l'atterrissage en piste 03 se fera à main droite aujourd'hui. Et toc.
Entre les deux vols, notons que le LS4 est remonté et que le motoplaneur SF28 en profite pour aller se dégourdir les ailes avec Jean-Michel aux commandes, qui enchaîne décollages et prises de terrain en piste 12.
Revenons en piste, avec Christophe. Christophe, non-content de réparer les deux golfettes afin de les passer d'un fonctionnement asthmatique à un fonctionnement qui ferait rougir d'envie la plus sportive des Ferrari (ou presque), est pris d'une envie d'aller toucher le ciel. Muni d'un instructeur pour sac de sable en place arrière, Christophe se paie le record de durée de la journée avec 15 longues minutes. Il paraît même qu'il aurait trouvé un variomètre positif à +0,2 m/s pendant plusieurs secondes. Les experts météorologues du gouvernement planchent sur la question afin de vérifier le niveau de crédibilité de ce témoignage.
Le hangar est ensuite rangé, verrouillé et laissé là par les heureux vélivoles qui rentrent tous chez eux.
Tous ? Non. Un petit groupe de motivés planche sur les comptes en vue de l'Assemblée Générale de l'association samedi prochain. Et au fait la remorque du lS4 ? Ouuuups ! Elle est encore accrochée derrière le J5, et l'attellage est garé devant le hangar des remorques. Il fait nuit, il fait froid, il n'y a plus grand monde. Mais il faut quand même rentrer tout ça à l'abri. Blague de dernière minute : le froid a coincé les mâchoires des freins de la remorque verte afin d'offrir une résistance incompatible avec notre volonté de la déplacer rapidement. Mais quand on est motivés pour rentrer chez soi, on pousse plus fort et on voit que ça bouge quand même. Remorques bougées, J5 rentré, porte fermées. Journée terminée.

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