Votre CA vous en parle depuis un petit moment, le Midour ne sera plus seul dans le grand hangar Mistral. Certes, un autre « motorisé » l’accompagnait depuis belle lurette ( le SF28 puis le 25 ) mais sans manquer de respect à ces valeureuses machines, ils n’étaient pas tout à fait du même monde… Et quand le Midour devait passer un peu de temps à l’atelier, l’activité se limitait la plupart du temps à quelques tours en SF. Même avec votre équipe de mécanos au travail et essayant de limiter son temps d’absence, le besoin d’un 2ème avion se faisait sentir. Certes, les projets d’Abeille en CNRA animaient régulièrement les conversations hivernales mais le budget et le temps à consacrer à une telle entreprise limitaient la faisabilité d’un tel chantier…
Votre Conseil d’Administration se lançait dans la chasse aux annonces. Le club de Soissons se séparant de son avion remorqueur ( celui-ci ayant été remplacé par un ULM…), VVMN s’est montré rapidement intéressé par cette machine. Un potentiel moteur conséquent, idem pour l’hélice, une cellule semblait-il en bon état, bref, il fallait aller voir ça de plus près. Ce fut fait par Gaby et le trésorier. Un aller-retour express par une belle journée d’hiver (je déconne…) et le CA avait les garanties pour se lancer dans l’achat de l’avion. Les différentes formalités (acte de vente, paiement etc… ) étaient accomplies le jour même et le suivi de navigabilité serait effectué par Gaby.
Se posèrent alors un certain nombre de questions quant au rapatriement de la machine. On peut citer entres autres :
- Qui est dispo pour la manip et quand ?
- Comment montent-ils à Paris puis à Soissons ?
- Les gens de Soissons pourront-ils être dispos également le jour choisi ?
- Sur quel parcours ? Pour l'instant la machine n'est pas équipé de transpondeur
- Les zones militaires seront-elles actives ?
- Sur quels terrains pourrons-nous refaire ( si besoin ) de l’essence ?
- Sur quel parcours ? Pour l'instant la machine n'est pas équipé de transpondeur
- Les zones militaires seront-elles actives ?
- Sur quels terrains pourrons-nous refaire ( si besoin ) de l’essence ?
- Et bien sûr, la météo sera-t-elle bonne sur tout le trajet ?
Un équipage de routiers (ou de poids-lourds diront certaines mauvaises langues…) se propose : la team Beaufils-Moulinier. Habitués à partager les grandes envolées sur l’Atlantique, l’Afrique ou la Sibérie, ils devraient arriver à s’entendre sur un tel trajet…
Une première tentative est programmée pour le lundi 26 Mars. Une rotation ensemble sur La Réunion juste avant nous permet de préparer la navigation et de faire l’inventaire des différents espaces à traverser. Le mécano de Soissons peut nous récupérer à Roissy le matin et la météo semble être assez bonne. Semble seulement… Au fur et à mesure du séjour sur l’Ile Bourbon, la météo se dégrade et il nous apparaît qu’une première perturbation ne s’évacue pas aussi vite que prévu et qu’une 2ème a une petite tendance à vouloir rattraper l’autre… Le créneau qui était favorable au départ, ne l’est plus trop. On profite du vol retour pour suivre les derniers TAF et METAR et à l’arrivée à Orly le lundi matin, il faut se faire une raison, ça sera pour une autre fois. Et bien nous en a pris, la région de Limoges est restée dans le brouillard toute la journée…
La semaine d’après, une nouvelle fenêtre de tir se présente. Je dois rentrer de Santiago du Chili le Jeudi 5 Avril au matin. Les prévisions des jours précédents sont bien meilleures et les tendances ne varient pas trop. Mais mon acolyte n’est plus libre, reparti vers d’autres cieux. Clément, notre ancien remorqueur peut éventuellement me rejoindre sur Roissy et, le mécano soissonnais n’étant pas libre, il trouve des membres du club pour nous accueillir et c’est Madame Aurélie qui nous conduira à Soissons.
Retour donc de Santiago dans la nuit du 4 au 5, atterrissage à Roissy à 7h30. Un dernier point sur les météos en route, les Notams, les zones militaires et basse altitude et on profite du trajet vers Soissons pour peaufiner la navigation.
Comme notre nouvel oiseau n’a pas de transpondeur, il ne faudra pas compter sur des transits directs dans les TMA et autres CTR… Nous arrivons au terrain vers 9h15, le temps étant légèrement pluvieux, on fait la prévol dans le hangar. Sortie de l’avion et on fait le plein complet des 170 litres des réservoirs. D’après les calculs avec les éléments du manuel de vol, on devrait pouvoir rejoindre la Montagne en direct. Le vent ne nous sera pas favorable, au moins sur la première moitié du vol. Un dernier café avec les locaux, un dernier au revoir à leur désormais ancien remorqueur et c’est le départ vers 10h20. Malgré la faible utilisation de l’avion depuis un an, il démarre au quart de tour et un point fixe plus tard, nous voilà partis !!
Un équipage de routiers (ou de poids-lourds diront certaines mauvaises langues…) se propose : la team Beaufils-Moulinier. Habitués à partager les grandes envolées sur l’Atlantique, l’Afrique ou la Sibérie, ils devraient arriver à s’entendre sur un tel trajet…
Une première tentative est programmée pour le lundi 26 Mars. Une rotation ensemble sur La Réunion juste avant nous permet de préparer la navigation et de faire l’inventaire des différents espaces à traverser. Le mécano de Soissons peut nous récupérer à Roissy le matin et la météo semble être assez bonne. Semble seulement… Au fur et à mesure du séjour sur l’Ile Bourbon, la météo se dégrade et il nous apparaît qu’une première perturbation ne s’évacue pas aussi vite que prévu et qu’une 2ème a une petite tendance à vouloir rattraper l’autre… Le créneau qui était favorable au départ, ne l’est plus trop. On profite du vol retour pour suivre les derniers TAF et METAR et à l’arrivée à Orly le lundi matin, il faut se faire une raison, ça sera pour une autre fois. Et bien nous en a pris, la région de Limoges est restée dans le brouillard toute la journée…
La semaine d’après, une nouvelle fenêtre de tir se présente. Je dois rentrer de Santiago du Chili le Jeudi 5 Avril au matin. Les prévisions des jours précédents sont bien meilleures et les tendances ne varient pas trop. Mais mon acolyte n’est plus libre, reparti vers d’autres cieux. Clément, notre ancien remorqueur peut éventuellement me rejoindre sur Roissy et, le mécano soissonnais n’étant pas libre, il trouve des membres du club pour nous accueillir et c’est Madame Aurélie qui nous conduira à Soissons.
Retour donc de Santiago dans la nuit du 4 au 5, atterrissage à Roissy à 7h30. Un dernier point sur les météos en route, les Notams, les zones militaires et basse altitude et on profite du trajet vers Soissons pour peaufiner la navigation.
Comme notre nouvel oiseau n’a pas de transpondeur, il ne faudra pas compter sur des transits directs dans les TMA et autres CTR… Nous arrivons au terrain vers 9h15, le temps étant légèrement pluvieux, on fait la prévol dans le hangar. Sortie de l’avion et on fait le plein complet des 170 litres des réservoirs. D’après les calculs avec les éléments du manuel de vol, on devrait pouvoir rejoindre la Montagne en direct. Le vent ne nous sera pas favorable, au moins sur la première moitié du vol. Un dernier café avec les locaux, un dernier au revoir à leur désormais ancien remorqueur et c’est le départ vers 10h20. Malgré la faible utilisation de l’avion depuis un an, il démarre au quart de tour et un point fixe plus tard, nous voilà partis !!
Décollage à 10h25 en piste 25, bien humide après les averses de ces derniers jours, et mise de cap plein sud en montant vers 2000 ft. Pour éviter les contraintes de l’est-parisien, on prévoit de passer par Château-Thierry puis la Ferté-Gaucher (sortez vos cartes pour la suite de la lecture !). Les premières estimées nous confirment le fait qu’on a une composante non négligeable de vent ¾ avant. Ajouté à cela, quelques grains à éviter en chemin. On passe juste à l’est de Provins vers 11h et on fait attention à ne pas rentrer dans la TMA Seine ( Est de Melun ), le cap est maintenant au 210 en route directe vers Gien et sa célèbre centrale nucléaire. On profite de quelques beaux alignements pour cheminer et améliorer un peu la vitesse sol. Quelques sms au Président et à Gaby pour les tenir au courant de l’avancée du vol et nous poursuivons notre bonhomme de chemin, bercés par le ronronnement du Lycoming.
Le suivi du carburant nous permet rapidement de voir que les jauges du Rallye sont toujours aussi fiables, surtout celles du réservoir droit. On fait 30 minutes sur chaque réservoir et on se relaye régulièrement au pilotage de la bête. Le plafond est maintenant autour de 4500 ft et on monte provisoirement à 3500 ft. Le prochain changement d’altitude devrait avoir lieu dans le secteur d’Aubigny. Pour le moment, on passe l’Yonne vers 11h10 en route vers l’Est de Montargis que l’on aperçoit vers 11h20 et nous voici déjà en vue de Gien.
Centrale de Gien
On met le cap vers Aubigny, atteint à 11h50 et on descend donc à 2500 ft pour passer sous les zones d’Avord (R20B5 et R20B3W). Heureusement, les zones basse altitude ne sont pas actives, c’est quand même plus pratique de se balader dans des coins inconnus avec un peu d’eau sous la quille…
On passe à l’Est de Vierzon peu après midi, en route vers le terrain d’Issoudun que nous survolons 15 minutes plus tard.
Aérodrome d'Issoudun
Ensuite, ce sera la route 185° vers Guéret en faisant un point vers La Châtre. On passe celui-ci à 12h27, le vent commençant à être un peu moins défavorable, les estimées s’affinent un peu. Le sol montant tout doucement vers Guéret, nous faisons de même, 3500 ft pour le moment. 12h45, on passe verticale l’aérodrome de Guéret Saint Laurent et on contacte le SIV de Limoges pour connaître l’activité de la R148. Un coup de chance, elle n’est pas active donc tout va bien pour nous si ce n’est le vent, relativement fort dans le coin. Avec le relief, ça commence à bouger un peu.
On vise un cheminement un peu plus à l’ouest de la route, en direction du Lac de Vassivière ce qui nous permet de passer au vent d’une belle colline et de faire un peu de pente...
Lac de Vassivière
En vue du Lac, le sol est monté vers 2500 ft et les champs vachables ne sont pas légions… Une fois dégagés des espaces militaires, on monte à 4500 ft.
On met ensuite le cap vers Meymac ce qui nous fait passer pas très loin du terrain privé de Peyrelevade.
Terrain privé de Peyrelevade
Egletons est atteint à 13h15 et compte tenu du suivi carburant, nous pourrons rallier directement la maison.
Aérodrome d'Egletons
Les zones inhospitalières étant derrière nous, on peut reprendre une navigation plus conventionnelle. On passe la vallée de la Dordogne au Sud de Marcillac-la-Croisille puis cheminement à l’Est d’Argentat et voici la vallée du Cère atteinte à 13h30.
Vallée de la Dordogne
On est maintenant dans notre jardin et nous n’avons plus trop besoin de regarder la carte. Nous survolons Figeac à 13h45, en vue de Villefranche-de-Rouergue.
Figeac
La fin du trajet nous fait passer entre Albi et Gaillac puis juste à l’Est de Graulhet, en vue de la maison !!
Albi
On passe sur la fréquence de la Montagne, entrecoupé d’un contact rapide avec Revel pour la verticale et changement à nouveau vers 134,150. Les portes sont ouvertes et les planeurs sont en cours de préparation dans le hangar, nous faisons une verticale terrain et c’est l’atterrissage en 12 à 14h35.
4h15 de vol pour rejoindre la Montagne Noire et une consommation estimée à 32 litres à l’heure. L’avion s’est très bien comporté tout au long du voyage et il nous permettra de faire de belles balades dans la région.
Nous faisons les présentations avec les membres présents et laissons ensuite le Rallye et le Midour faire connaissance !!!
Préliminaires....
Excellents vols à toutes et tous !!!
Frédo & Clément.
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