vendredi 8 mai 2015

K13 Montagne Noire : match race

Il est des rêves qui restent, et d'autres qui se réalisent. La course de pylône entre le terrain et Dourgne, ça faisait des années qu'on en parlait.
Au briefing du matin, durant le déjeuner de 13h, François nous confirme que la pente va donner. Décollages à 15h.
Peu de temps après, alors que les équipages vont en piste, le tirage au sort a lieu, en présence des enfants des pilotes et associés. Tel Gérard Klein, François éveille les bambins avec des jeux tels que : prends un papier à gauche, prends-en un autre à droite, et donne les moi. Les enfants s'amusent, François aussi.
A la fin, 4 duos de planeurs sont tirés au sort. Les duels du jour.
En piste à 15h comme prévu. La pente commeeence à donner. Doucement. Péniblement. Et si on faisait des photos plutôt ?
Le bijave décolle quand même pour un vol de contrôle qui fait aussi la buse. Il descend très vite. Pas de pente.
Du coup on aligne les 8 K13 sur la 30 et le DR400 décolle avec le photographe. Ca occupe.
Quelques photos lus tard, le NB aligné devant repart pour une seconde buse, puis Gaby avec la vache de Puivert, une bonne buse aussi. Les deux se poseront après une lente agonie.
Puis c'est Florac qui sort du fond de ligne pour aller gratter la caillou. Ils tiennent. Pas haut mais ils tiennent. La journée est lancée, tout le monde en l'air.
Au loin, le ciel bleu arrive, avec ses cumulus gorgés de soleil. D'un coup ça monte mieux. Les basses couches restent difficiles pour ceux qui y sont restés, mais dès 750m on arrive à accrocher les thermiques.
Ca monte, ça monte... St Crépin tourne la chappelle à 1400, pour l'entraînement. Et si on lançait l'épreuve ? Le NB réveille le QD, et 2066 embarque le GV avec lui. 2 départs quasiment en même temps, le rythme est donné.
Ca descend peu pour tourner le point, en revanche au retour le manche se rapproche du tableau de bord et ça accélère un peu, donc ça descend plus.
Florac, ne connaissant pas bien la pente, laisse Juju partir devant. Olivier et Gaby se battent jusqu'au bout et passent la ligne avec seulement quelques secondes d'écart. NB est devant, le duel était beau.
Dans les autres poules, le NC bat facilement le CT qui est dans le hangar. YM bat le CLAM après un très joli vol en patrouille sur l'aller.
Demi-finales. YM contre NB, 66 contre NC. Changement d'équipage pour le NB qui échange Philippe contre Mélanie. C'est son premier vol en planeur, elle va découvrir le vol à voile d'une façon différente. Le soleil décline et rougeoit, le départ de la course YM/NB se fait en patrouille et en communication gestuelle entre les planeurs. Jusqu'à la chappelle ça se suit, puis YM accélère sur le retour, et le NB se peut pas suivre. Arrivée serrée également, poser direct en 21. Victoire de YM.
Dans l'autre demi-finale, le 2066 bat facilement le NC. Il faut dire que les deux Julien n'ont pas le même niveau de connaissance de la pente ni de prise de risque.
Finale attendue : 66 contre YM. Les deux planeurs décollent en même temps avec les deux remorqueurs, et larguent à 900m. Départ immédiat. On les suit un peu sur http://live.glidernet.org/ puis ils passent hors de portée de l'antenne. A la dernière réception, 66 est en tête. Le vent faiblit, on commence à craindre deux vaches. Heureusement qu'ils sont partis un peu haut.
Depuis le ciel, le bijave, l'astir et le NC nous donnent quelques informations sur l'avancée puis plus rien.
Soudain, l'info tombe : ils reviennent ! 66 est toujours devant, et les deux sont bas. L'astir (à son bord, un heureux lâcher plastique en la personne de Franck) vient de se poser en 03, il va falloir le dégager car la 21 est de rigueur pour les finalistes.
Le soleil est sur l'horizon, les planeurs aussi quand ils franchissent la ligne. Le valeureux challenger n'a pas démérité, la finale fut belle. Il est temps de ranger.

Le 2066 passe la ligne, YM n'est pas loin derrière

Micro (avec le sourire) : "C'est complètement idiot comme épreuve." François (plus souriant encore) : "C'est comme ça qu'on reconnaît une épreuve à la Montagne Noire."
Ce soir c'est cassoulet. Le fameux de Castelnaudary. Et on ne mange pas tard car demain c'est fumant. Briefing à 10h.

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