La météo avait dit "mouais bof faut voir", Julien avait dit "la météo ne sera pas trop pourrie et sinon on fera de l'entretien", Jacques avait dit "venez au cours dimanche matin, il y aura a manger". Bref, de quoi attirer le foules.
Et bien les foules ont eu bien fait d'écouter, car ça a volé les deux jours. Et pas que de la descente, non chers lecteurs, car il y eu des vols de plus d'une heure en thermique les deux jours. Et paf.
Samedi était plus beau, plus ensoleillé, plus venté. En tout cas c'est ce qu'indiquaient les prévisions. En piste, deux instructeurs puis trois, puis quatre, un remorqueur, des élèves, des brevetés motivés. Parti en premier dans le nouvellement nommé F-CMNC, Nico donne le ton en s'accrochant à pas grand chose. Les deux tentatives suivantes échouent en vols courts alors que le K13 ne se pose qu'au bout d'une heure. La référence est posée, beaucoup de l'atteindront pas.
S'enchaînent alors les vols de 30 minutes, un peu plus un peu moins. Seuls les ITV, en LS4 et en K13, réussiront à battre Nico, tous les deux de 5 minutes seulement. Pendant ce temps, on ne vole pas forcément longtemps mais on découvre. Comme Eric qui se fait lâcher Bijave avant puis arrière. Ou Julien qui se fait lâcher LS1 et qui découvre au passage la manipulation de cette verrière typique.
Pendant ce temps, les époques se rencontrent au pied de la tour de contrôle, avec le choc des générations comme ce tricycle a l'aspect ancien qui en fait est sorti d'usine en 2012, ou le Druide avec son smartphone. Tout arrive.
La journée se terminera au soleil, un petit apéro venant arroser les joies des pilotes, jusqu'à la non-vue du rayon vert, le classique événement de fin de journée.
Dimanche, les curieux, les gourmands, les avides de savoir et les présidents fraîchement rentrés à Toulouse ont eu l'honneur d'être instruits aux facteurs humains le matin.
Dès midi, les autres vélivoles arrivaient également, attirés par on ne sait trop quoi, ce ce n'était une confluence grisâtre sur Durfort, un vent peu engageant, mais peut-être un instinct développé. Allez savoir. De toute façon, là aussi ils ont eu le nez creux. Le soleil chauffait plus que la veille, et le menaçant orage n'arrivant finalement pas, tout le monde a pu voler, une ou plusieurs fois. Encore de nombreux vols d'instruction, encore des monoplaces en l'air, dont les premiers kilomètres sous cumulus pour Jean-Claude qui a emmené le ZT pas loin de Lavaur.
Et comme décidément le soleil donne soif, il y a eu le lâcher twin de Nico, et le très beau lâcher de Philippe, sur K13, en fni de journée.
Signalons au passage les remorqueurs, qui ont passé leur après-midi à se faire remarquer. D'abord plusieurs élèves, novices en remorquage, ont signalé fort à propos que le pilote de l'avion ne faisait que bouger à droite, à gauche, en haut en bas. Ils ne tiennent pas en place. Et pour preuve, ils ont fait plusieurs nœuds dans la corde au court de la journée. Le démêlage fut l'occasion de revoir le midour à pattes, spécialité de la Montagne Noire tout autant que la dahu. Au passage (c'est le cas de le dire), Steph n'a pas trouvé mieux que de simuler des pannes de voyant vert pour raser les moustaches à la tour, avant de s'apercevoir que "ah ben non en fait il est allumé".
En fait si on y réfléchit c'est juste un appel à l'aide. Ils n'ont pas assez de reconnaissance ces pilotes remorqueurs et du coup ils s'inventent des problèmes pour qu'on s'occupent un peu d'eux. Comme les facteurs, ils sont humains.
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