Samedi 8 décembre - Téléthon

Le Téléthon, c'est quand vous faites une heure de route pour aller payer cher une part de gâteau que vous avez fait vous-même. Mais heureusement ce n'est pas que ça.

En 2012, le Téléthon ce fut d'abord un dilemme. D'un côté, une pente fraîche, mais très penteuse. Avec plus de 40 km/h du 310, il y avait de quoi voler. Mais d'un autre côté, VVMN et l'APPARAT participent au Téléthon à Revel depuis de nombreuses années, cela fait partie de la vie de l'association, de la commune et en plus c'est pour une bonne cause.

Ceci dit ce qui est bien avec le Téléthon et sa promesse de vin chaud, c'est que ça attire les volontaires. Ce samedi midi (vers 13h15), nous étions donc nombreux à pouvoir aider. Du coup, il a été décidé de scinder le groupe en deux, afin de se répartir la journée de vol et l'aide sous le beffroi. Première ronde de 13h à 15h30, et seconde ronde de 15h30 à la nuit. Ensuite tout le monde au beffroi pour terminer le vin chaud.

Etant dans la première équipe de vol, je ne vous narrerai qu'une partie des évènements, mais libre à d'autres conteurs de compléter.

A 13h en piste, les portes du hangar s'ouvraient pour faire sortir un K13 et un twin. L'ASH était de sortie également. Et quand même, en faisant la prévol du midour, l'oeil sur la manche à air, je me disais que c'était gâché. "On part à la voiture ?" demande alors François. "Non, je ne suis pas lâché" réponds-je. "Et bien viens je vais te montrer." Hop, ni une ni deux ni trois. Ni quatre d'ailleurs mais on va s'arrêter là. Me voilà au volant de la BM, François sur le siège de l'instructeur.

J'ai droit au briefing machine, au rappel de la procédure, aux particularités du planeur tracté. Le premier décollage est un K13, 2 personnes à bord. Il faut donc accélérer doucement, progressivement, sans relâcher l'accélérateur au passage automatique des vitesses (ce qui est l'erreur des débutants). Le décollage se fait sans heurt et nous remontons la piste. François précise que pour le remorqué suivant, l'ASH, il faut juste enclencher le mode sport de la boîte auto, et accélérer franchement. En fait, pied au plancher. C'est donc plus facile en fait, inutile de doser, gaaaaaaz ! Et voilà, il descend, je suis lâché BM.

L'ASH décolle sans difficulté, il faut dire que la pente donne très bien. Ensuite il y a un petit passage au remorqueur pour ceux qui ne sont pas lâchés voiture, puis je passe le volant à Henri pour partir en bijave avec Nico. 40 minutes de pente facile, avec du Dourgne, de la pente de nuage, les filtres (dédicace à Yannick qui en a cherché toute l'aprem) et un posé normal en 30. Vol court certes, mais il faut laisser la place.

L'équipe 2 arrive pour voler avant la nuit. Il y a un petit micmac de qui vole sur quoi avec qui remorqué par quoi, mais je sens qu'il vont s'en sortir et j'embarque dans la sportive twingo, avec Nico comme chauffeur, et nous nous rendons à la halle de Revel.

Sur place, le LS1 est monté, branché au simulateur de vol, mais ce n'est pas l'affluence dans le cockpit. Le vin chaud fait des émules, un cheesecacke a presque complètement disparu, d'autres gâteaux voient leurs quantités baisser. Il paraît même qu'on vend des calendriers. D'aucuns racontent même cette histoire extraordinaire d'une passante qui est arrivée sur le stand, a compulsé les photos et a demandé, la voix mêlée d'inquiétude et de déception "vous n'avez pas le calendrier 2013 ?". Nos attentionnés bénévoles de la rassurer immédiatement : "venez donc gente dame, je vous accompagne sur la deuxième partie de notre stand où vous trouverez votre bonheur".

Quelques enfants commencent à s'intéresser au simulateur. Les plus jeunes ne sont pas les plus mauvais, et souvent ceux qui parlent le plus sont ceux qui cassent le plus vite le pauvre K13 virtuel.

Entre deux créneaux d'instruction aux petites têtes blondes, il est toujours agréable de se mettre aux commandes du simu, pour profiter de cette rare possibilité de piloter un verre de vin chaud à la main. Et si le verre se vide, tendez la main et on vous le remplit. Magique.

L'équipe 2 revient du terrain, il fait nuit. Tout le monde se dévoue pour finir la marmite de vin chaud et en profiter pour fare don de quelques euros à la caisse. A la fin de la journée, entre les calendriers et les ventes sous le beffroi, ce sont quelques centaines d'euros qui seront reversées à l'AFM. Et en plus ça ne nous a pas empêché de profiter d'une belle journée de vol.

Une bien belle édition du Téléthon.