Après la pente en semaine. Après la pente sur une pite enneigée et impraticable. Après plusieurs weekends involables au froid à l'atelier, ce weekend promettait du bon nord-ouest malgré quelques gouttes plus ou moins éparses.
Samedi d'abord. Samedi fut court, vélivolement parlant. La météo avait annoncé de la pluie, il y en a eu. Le matin, au cours théorique, tout le monde a bien révisé les adiabatiques et le Mc Cready. Tout ça pour une mise en pratique intéressante l'après-midi. Première qiestion : la météo permet-elle de voler ? Il y a 30 kts de vent du 290, et les nuages sont bas. Des grains se succèdent toutes les 10 à 20 minutes, on les voit bien venir au loin. Réponse : oui on peut, mais seulement avec instructeur à bord. De toute façon il n'y a que peu de volontaires à se geler au hangar. On attrape un remorqueur qui passe par-là (Christophe, pour ses derniers remorqués avant départ a Congo, bon vent à lui) et on emmène deux K13 en piste 30, avec force éclisse et une bonne tenue des machines à plusieurs.
Le remorqué est court et ça turbule. Côté plafond, la base des nuages est à 600 mètres. Pour ceux qui étaient là le matin, ça nous fait 3 tranches de 50 mètres chacune. De toute façon on reste tout le temps au dessus de 550 donc gaz, on avance. Evidemment la grande majorité du vol se fait avec la main sur la poignée des AF parce que ça monte partout et que les nuages nous aspirent. Les nuages touchent parfois le sol, l'antenne de la grande faille n'est pas toujours visible. L'autre K13 non-plus d'ailleurs. C'est intéressant mais pas très confortable comme situation, il ne faudrait pas plus de 2 machines en l'air.
De toute façon au bout d'un quart d'heure le verdict tombe, tout comme les grosses gouttes du prochain grain : il faut se poser tant que la visibilité le permet encore. Nous rejoignons donc la piste, et rentrons les machines sous la pluie. 15 minutes de vol pour chaque planeur. Le ciel n'est pas très encourageant et d'autres activités nous appellent, c'est la fin de la journée. En tout cas, ça fait plaisir de voler.
Dimanche, la météo annonçait du gris et toujours du nord-ouest. On a eu une très belle journée. Les italiens aussi d'ailleurs mais nous y reviendrons. En fait il ne manquait qu'une voiture pour parfaire l'après-midi. Il est vrai que faire chauffer le midour par cette basse température (9' de chauffe quand même) alors que les remorqués sont très courts, c'est du masochisme et de l'argent bêtement dépensé. Mais pas de voiture en vue, tant pis pour nous et on volera quand même !
Peu de volontaires pour se geler les extrémités, normal c'est dimanche et il y a toujours moins de monde. Steph est dans le midour, Olivier Florian et Jacques prennent chacun un biplace, Pierre et Eric sont en solo. La pente donne bien jusqu'à 1200m et on dirait presque que les nuages aident à passer les derniers mètres. Y aurait-il des thermiques en ce début de février ? Certains grattent la pente pour réveiller les écureuils, d'autres volent en patrouille, paient leurs hommages à la chapelle, vérifient la table d'orientation, cherchent à faire fonctionner cette &%$£#! de radio, remettent les gaz, décrochent... Il faut décoller vite parce qu'à 16h on perd le remorqueur qui va regarder le match au chalet et au chaud. Heureusement de la-haut, même frigorifiés, on capte le score. Première annonce à 13-12 pour la France. Seconde et dernière annonce à 23-18 pour l'Italie. Arg. Mais d'en haut, le soleil est au couchant et ça vaut le coup d'oeil. Ca fait plaisir de revoir ce beau panorama de ses plus belles teintes fauve.
Au passage, notons la présence aujourd'hui d'un pilote de Longmynd (l'aérodrome anglais où l'APPARAT a gagngé la médaille de bronze l'été dernier). Emyr est en France pour le travail depuis quelques semaines. Il avait visité le musée mais était également motivé pour voler sur notre aérodrome, puisque sa configuraryion est très proche de son terrain d'origine. Aujourd'hui, avec une météo dont il a plus l'habitude que nous, il a pu profiter de 3h40 de K13 avec Olivier. La pente ici est moins forte, mais elle s'étend sur plus de distance et nul doute qu'Emyr a été charmé par notre aérodrome, sa pente, ses randonneurs, ses écureuils et bien sûr ses présidents.
2 commentaires:
veinards !
nous, on en reste encore malheureusement à l'atelier !
http://planeursdelest.blogspot.com
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