Avant le départ
Panneau de pub: Michel Drucker, priez pour nous...
Equipage: Henri, Julien et votre serviteur.
Matériel: Clio, carte bancaire, vêtements chauds
Départ de Toulouse: le marché, à quelques centaines de mètres du lieu du repas du soir. Nous choisirons d'aller faire les courses à 60km...
Ouverture des volets au réveil: pas de surprise, la neige prévue est bien là. Rapide sondage téléphonique: on part quand-même vers le terrain, la côte doit être dégagée. Hésitation devant la paire de skis qui traîne dans l'appartement: et si on descendait les pistes du terrain? Après réflexion, il n'y a toujours pas de tire-fesses à la Montagne Noire; les skis resteront au chaud. Départ du centre ville à 10h30. En me rendant au Pont Neuf, point de rendez-vous, je croise Bambi: incarnation malheureuse de la coquetterie en conditions hivernale, une fille qui n'a rien trouvé de mieux que de chausser ses talons les plus hauts lutte désespérément contre le coefficient de frottement précaire de la glace et se débat tel le célèbre faon de Walt Disney... Ceux qui ont vu le dessin animé comprendront...
L'A61 sous la neige
On nous aura prévenus...
ça passe pas...
12h41: Arrivée en bas de la côte. Nous nous garons sur le côté. La montée se présente plutôt mal. Après une reconnaissance à pieds, nous décidons de mettre le cap sur Saint-Ferréol. Prudemment, cette fois, car l'état de la route n'est guère encourageant.
Repli stratégique à Saint-Ferréol
13h05: Nous atteignons le lac de Saint-Ferréol. Là aussi, la montée vers le terrain paraît impossible. Solution de repli: chez Fredo. Tant pis, l'aligot est compromis... Nous embarquons avec nous le kit de survie: reblochon, lardons, crème fraîche, côtes du Rhône. C'est le moment de se lancer dans les expériences culinaire; chez les Moulinier, un plat de pâtes est prêt. On le transformera en pâtiflette; c'est pas mal et surtout, ça tient au corps.
Gauche? Droite?
Déchargement du repas
Finalement, c'est à Courchevel qu'on mangera ce midi
Retour à Toulouse par la route de Saint-Félix; encore une idée brillante. Décidément, 3cerveaux ne suffisent pas à faire quoi que ce soit d'intelligent, aujourd'hui... En chemin, Paul nous dépasse à une allure frisant l'insolance, armé d'une 307 équipée d'une seule chaîne. Il est allé jusqu'au terrain; les miracles existent...
ça gliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisse!
Notre alpiniste
La soirée a été plutôt sympa; l'aligot de Luc trouve sa place au-dessus de la pâtiflette et grâce au Côtes du Rhône, la digestion s'annonce animée. Le calva ouvre également quelques perspectives intéressantes avec un improbable débat sur les infirmières vélivoles nues sous leur bob. Pas tout suivi...
Paul, vainqueur du plus haut sommet du Lauragais, ayant terrassé les routes glissantes de la région, ... et finalement battu par le calva!
Episode 2: Dimanche midi
Equipage: Henri et votre serviteur
Equipement: Clio, vêtements moins chauds (grave erreur!), pelle, tapis, Defender, petit 4x4 blanc dont j'ai oublié le nom, 2cordes de remorquage, un tracteur en panne, cric
Le lever est un peu dur. Le vin a encore frappé en traître. "CDR, jamais déçu!" (CDR=Côtes du Rhône, NDLR); effectivement, on n'est pas déçu du voyage... Renseignement pris, ce n'est pas la peine d'aller au terrain, la route n'est pas meilleure qu'hier. Et pourtant, Henri insiste: "ça va être beau, y'a du soleil". Alors allons-y! C'est reparti. Mais cette fois-ci, Henri ne conduira pas, c'est plus prudent.
Nous prenons l'autoroute, comme hier. Mais cette fois, la route est très bien dégagée et il fait beau. La campagne enneigée est magnifique, ça laisse présager une belle journée au terrain.
La route entre Castelnaudary et Revel est également en meilleur état; quelques plaques de neige incitent à la prudence, mais globalement, c'est tout à fait correct. L'optimisme s'installe; il est 13h30 et dans un quart d'heure maximum, nous serons au terrain. Et ça tombe bien, c'est l'heure de manger.
La bifurcation vers le terrain instaure le doute. ça n'a pas l'air si bon que prévu. Une nouvelle reconnaissance pédestre et la vue d'une voiture s'engageant sur le chemin sans aucune hésitation nous poussent à nous aventurer dans la montée.
Les premiers virages sont plutôt pratiquables, malgré d'énormes congères en forme de meringue. La route ressemble à une énorme tarte au citron et la faim commence à tirailler l'équipage. Soudain, dans la grande ligne droite qui mène à la première ferme, la voiture qui nous précède s'arrête et commence à reculer. Explication du conducteur: après la ferme, ça ne passe pas. Nous reculons à contre-coeur pour laisser descendre l'automobiliste trouillard. Une fois arrivé au virage précédent, nous décidons de remonter. Mais avec les chaînes, cette fois.
Premier problème: les chaînes d'Henri ne semble pas adaptées à mes pneus. En forçant un peu, ça tient. Au bout de 15minutes de bagarre, tout de même...
Nous attaquons la montée. ça passe comme une lettre à la poste! La victoire est proche, le sommet se profile. Cling, Cling, Clong! La chaîne gauche se détache. Remise en place et c'est reparti. La couche de neige s'épaissit. Cling Cling Clong! Ah, la chaîne gauche fait encore des siennes... Et là, c'est plus grave: elle a cédé et s'est enroulée autour du moyeu de la roue. Après quelques vaines tentatives, il faut se rendre à l'évidence: il faut démonter la roue pour décoincer la chaîne. Alors on vide le coffre pour chercher le cric et le démontage commence, sous le regard amusé d'un conducteur de 4x4 qui attend religieusement derrière nous. Une fois l'opération terminée, nous laissons passer la voiture qui saute les congères avec une agilité déconcertante.
Démêlage de chaîne...
Pour nous, ça va être plus dur: nous n'avons plus qu'une chaîne. Mais si près du terrain, ce serait dommage d'abandonner. Nous ne ferons qu'une trentaine de mètre supplémentaires, pourtant... L'épaisseur de neige est bien trop importante et la vaillante clio refuse d'aller plus loin.
Heureusement, Bernard a réussi à monter jusqu'au terrain avec son Defender et propose de venir nous remorquer. Arrivée de notre sauveur 15min plus tard; réflexion faite, nous allons redescendre, nous garer en bas de la côte et remonter avec la voiture de Bernard. C'est certainement la seule décision intelligente du week-end. Rassurez-vous, nous étions plusieurs à réfléchir pour en arriver là.
Allô Bernard?
1er sauvetage
Il est 15h30, nous n'avons toujours pas mangé. Enfin arrivés au terrain, un petit 4x4 blanc est enlisé près de l'entrée: Jacques et sa femme avaient entrepris une balade romantique qui s'est finie dans une congère. Aidés par un pilote de quad qui passait par là, ils essayaient désespérément de dégager la voiture à l'aide de tapis et de feuillage. La nature, sauvage et impitoyable, fait décidément beaucoup de victimes aujourd'hui... Nouvelle opération de sauvetage, donc, toujours avec la voiture de Bernard.
Sauvetage, encore...
Une fois la voiture dégagée, on a bien mérité une petite balade sur le terrain. Le paysage est magnifique. Nous faisons le tour de l'aérodrome avec le Defender qui semble décidément taillé pour ce genre de conditions. Petite séance de photos de la neige sculptée par le vent en bas de la 12 puis remontée de la piste jusqu'au seuil de la 30 quand soudain, c'est le drame: la voiture s'enfonce dans la neige et s'immobilise dans une bonne cinquantaine de centimètres de neige. Impossible de se dégager de là. C'est le gag du désenliseur enlisé. Bernard, grisé par tant de sauvetages, se croyait invincible; la neige a gagné...
La petite bête qui sauve la grosse
Nouvelle solution: essayer de placer la voiture de Jacques sur la 12, là où on pourra trouver un peu d'adhérence, et essayer de tirer le Defender en mettant 2cordes de remorquage bout à bout. Il faut faire vite, le soleil commence à décliner. Après plusieurs essais, le 4x4 avance par étapes d'1m; à chaque essai, il faut à nouveau déblayer la neige et replacer les tapis. Le sauvetage se finira juste avant la nuit.Après tout ça, on a bien mérité notre repas de midi ... à 19h30!
1 commentaire:
Et bah, quel dimanche... Je ne pensais pas que le CDR pouvait avoir de tels effets sur l'organisme. CDR, jamais déçu, en effet !
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