lundi 16 novembre 2009

Décollages en 12

Récit de B. Melleton:

Vent d'Autan d'environ 20 noeuds en début d'après-midi hier. Nous avions déjà réalisé il y a une quinzaine de jours avec Jacques Ricard un essai avec le Midour qui a démontré l'excellent comportement de notre remorqueur pour un décollage en montée et à pleine charge.
Cette fois, Philippe a refait deux essais sans planeur, le premier en mettant la puiusance avec l'hélice juste à l'extrèmité des peignes et le deuxième à partir de son point d'arrêt à l'atterrissage, soit une centaine de mètres après les marques de seuil. Décision est donc prise de faire un essai et de sortir le 2078 dans lequel j'ai pris place en solo.
Le ressaut installé sur Vaudreuille semblait donner jusqu'aux alentours de 1400 mètres d'après le sondage météo qui venait d'être réalisé.
Donc, mise en piste et descente du K13 le nez face au vent en marche arrière jusque dans l'herbe du seuil 12, positionnement du remorqueur sur les peignes, et marche arrière du planeur jusqu'à la tension du cable.
Mise en puissance et à peine passé le bout des peignes, j'étais en l'air. Le Midour décollant environ 150 mètres avant la croisée de la 03.
avec le passage du seuil 30 avec une grande marge de sécurité.
Arrivée devant et légèrement au dessus des rotors. Philippe annonce un vario avec une pointe aux alentours de 7,50 mètres. Largage et exploitation sans problème du ressaut jusqu'à 1650 mètres, car il n'y avait plus un souffle de vent à ce niveau et depuis même un bon moment.

Décision est prise de faire un essai avec 2 pilotes dans le K13. Je descends rejoindre le secteur Est des intallations pour un atterrissage court en 12. Jusqu'à environ 1000 mètres, pas de vent et masse d'air calme. Dessous, ça commence à remuer et le vent devient fort. Il m'avait été annoncé un renforcement du vent pendant mon vol. Passage de la manche à air en vent arrière avec un confortable 800 mètres et dernier virage entre 140 et 150 kilomètres heure pour un atterrissage dans l'herbe au seuil. Exercice interessant car la pente de descente est proche de la verticale.
Embarquement de ¨Paul Le Baillif et de son appareil photo, le Midour revient avec 1 aide à chaque bout d'aile, le vent étant estimé au seuil 12 à un bon 30 noeuds. Même scénario de tension du cable et décollage du planeur entre la marque 12 et le début de la partie bétonnée refaite. Le Midour décollera une nouvelle fois sans aucun problème, Philippe commençant à le solliciter vers 85 km/h.

Direction les restes du ressaut, largage vers 1350 et montée à 1550. Le soleil commençant à être masqué, vers 17 heures, nous décidons de descendre, et les conditions d'atterrisage du vol précédent vont se renouveler avec cette fois un atterrissage à mi-piste et toujours une vitesse conséquente. Mais toujours plus de 800 mètres au passage de la vent arrière sur la manche à air. Rien de trop.

Voilà une expérience que nous voulions réaliser depuis un bon moment. Ca fait trente ans qu'aucun décollage en remorqué n'avait été fait dans le sens de la montée et le plaisir de tous les acteurs de cette tentative était partagé. Car ce genre de vols nécessite au moins une 1/2 douzaine de personnes au sol.

Conclusion; un bon pilote remorqueur et 3 K13 (je n'en dirais pas autant avec les autres biplaces ), des instructeurs bien rodés aux particularités de l'atterrissage en 12, et certains jours de déprime vélivole pourraient bien se transformer en agréables journées de bon vol à voile.



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